Les membres de SOMA se sont rencontrés sur les bancs de lécole. Doù est partie lidée de monter un groupe ?
Lionnel : Comme tous les jeunes ; on écoutait pas mal de musique Alors, tu achètes ta première guitare, tu joues tout seul dans ton coin, et arrive un moment où tu as envie de jouer avec des potes et de faire des bufs devant les copains.
Thomas : On était tous copains mais chacun jouait dans son propre groupe. Seb (Sébastien Claret) et Lio (Lionnel Buzac) se sont ensuite regroupés, puis Tom (Thomas Fenouil) et enfin moi-même.
Lionnel : On avait lamour de la même musique ; quand on jouait ensemble, il y avait beaucoup de groupes de metal moi-même je jouais dans un de ces groupes. Mais jétais le seul à chanter en voix claire et ça le faisait moyen ; comme tous les quatre, on aimait la Pop, on a décidé de se regrouper et de faire ce quon aimait. Un peu comme les vilains petits canards.
Vous vous êtes aussi retrouvés autour des Smashing Pumpkins, qui ont notamment donné le nom du groupe
Lionnel : Entre autre, oui.
Vous dîtes en tirer, je cite, la « délicatesse neurasthénique et [la] fureur hystérique ». Vous arrivez à tenir cette promesse ?
Lionnel : Cest ce quon aime chez les Smashing et quon essaye de reproduire, cest cette discontinuité dans la musique. Ce groupe était capable denvoyer des grosses guitares pendant deux titres daffilé et tu ten prenais plein la tête, puis dun seul coup, le titre daprès était planant, avant que ça ne reparte vers du gros rock. Ils navaient pas peur de faire ça dans un même album. Alors que maintenant, tout est toujours un peu sur le même ton, le même tempo. Et cest ce que lon voulait faire : essayer de surprendre au fur et à mesure des titres.
Thomas : Ce qui nous caractérise, cest ce côté très mélodique, même dans certains titres puissants.
Lionnel : Par exemple, « Get Down » : il y a cette influence Beach Boys avec les churs, alors que cest une chanson très rock. Ce genre de contrastes ne sont pas nécessairement évidents, mais on mélange un côté sucré avec un côté très rock, tout en cherchant le meilleur arrangement.
Vous avez tourné pendant dix ans avant de sortir ce premier EP
Lionnel : On a tourné en rond (rire)
Surtout, pourquoi tant de temps avant denregistrer ?
Thomas : Il nous a déjà fallu deux ans pou
Lionnel : Comme tous les jeunes ; on écoutait pas mal de musique Alors, tu achètes ta première guitare, tu joues tout seul dans ton coin, et arrive un moment où tu as envie de jouer avec des potes et de faire des bufs devant les copains.
Thomas : On était tous copains mais chacun jouait dans son propre groupe. Seb (Sébastien Claret) et Lio (Lionnel Buzac) se sont ensuite regroupés, puis Tom (Thomas Fenouil) et enfin moi-même.
Lionnel : On avait lamour de la même musique ; quand on jouait ensemble, il y avait beaucoup de groupes de metal moi-même je jouais dans un de ces groupes. Mais jétais le seul à chanter en voix claire et ça le faisait moyen ; comme tous les quatre, on aimait la Pop, on a décidé de se regrouper et de faire ce quon aimait. Un peu comme les vilains petits canards.
Vous vous êtes aussi retrouvés autour des Smashing Pumpkins, qui ont notamment donné le nom du groupe
Lionnel : Entre autre, oui.
Vous dîtes en tirer, je cite, la « délicatesse neurasthénique et [la] fureur hystérique ». Vous arrivez à tenir cette promesse ?
Lionnel : Cest ce quon aime chez les Smashing et quon essaye de reproduire, cest cette discontinuité dans la musique. Ce groupe était capable denvoyer des grosses guitares pendant deux titres daffilé et tu ten prenais plein la tête, puis dun seul coup, le titre daprès était planant, avant que ça ne reparte vers du gros rock. Ils navaient pas peur de faire ça dans un même album. Alors que maintenant, tout est toujours un peu sur le même ton, le même tempo. Et cest ce que lon voulait faire : essayer de surprendre au fur et à mesure des titres.
Thomas : Ce qui nous caractérise, cest ce côté très mélodique, même dans certains titres puissants.
Lionnel : Par exemple, « Get Down » : il y a cette influence Beach Boys avec les churs, alors que cest une chanson très rock. Ce genre de contrastes ne sont pas nécessairement évidents, mais on mélange un côté sucré avec un côté très rock, tout en cherchant le meilleur arrangement.
Vous avez tourné pendant dix ans avant de sortir ce premier EP
Lionnel : On a tourné en rond (rire)
Surtout, pourquoi tant de temps avant denregistrer ?
Thomas : Il nous a déjà fallu deux ans pou
r que lon joue bien ensemble
Mais on avait enregistré deux EPs avant celui-là. On avait une expérience studio assez riche dont on a pu profiter ensuite pour enregistrer SOMA et aussi Jewel and the Orchestra.
Lionnel : On voulait arriver en studio en étant surs de ce que lon voulait. Lexpérience live nous a permis de jouer ensemble, de savoir ce que lon voulait vraiment ensemble, et lexpérience studio a ainsi perdu de son côté rigide et froid. Et davoir pris notre temps était finalement une très bonne chose.
Les titres que lon peut écouter sur cet EP ne sont pas des produits repris, mais bien de nouvelles compositions ?
Lionnel : Tout à fait. Tout est neuf. Il y a seulement 3 titres que lon retrouvera ensuite sur lalbum.
Thomas : Il y a aussi un titre inédit, « Milk », qui a été enregistré en live Ça doit sentendre un peu, aussi !
Un autre fait important pour ce prochain album, qui sortira fin janvier, cest la participation de Dave Sardy à la production (Oasis, Cold War Kids, Jet, les Dandy Warhols), pour sa toute première expérience française.
Lionnel : Sans le savoir, on écoutait plein de disques produits par lui. A chaque fois quon retournait un album quon avait apprécié, on voyait écrit « Dave Sardy ». Alors, forcément, on sest demandé qui il était ! Puis, il est devenu progressivement notre idole. Alors, lorsque nous avons signé avec le label et que lon nous a demandés avec qui lon voulait travailler, on a directement pensé à lui. Ce qui a bien fait rire le label : on nous disait que cétait une véritable star, que jamais il ne voudrait travailler avec un petit groupe français Dautant plus quil avait déjà refusé plein de projets français beaucoup plus avancés que nous. Puis, un soir, après un repas légèrement arrosé, on est rentré au label et nous lui avons envoyé deux démos. Et deux semaines plus tard : il nous a répondu que cétait OK. Quil le ferait !
Thomas : De ce fait, on a enregistré nos morceaux en fonction de son mixage, et ça a changé beaucoup de choses quant à notre propre son.
Lionnel : Je me souviens, cétait juste avant Noël, et on avait limpression douvrir nos petites cases de calendrier de lavant. Tous les matins, on se levait à 5h à cause du décalage horaire, et on ouvrait la boîte mail en se disant « mon dieu, cest énorme, cest énorme ! » (rires).
Thomas : Et à la fin, il nous a envoyé un email en
Lionnel : On voulait arriver en studio en étant surs de ce que lon voulait. Lexpérience live nous a permis de jouer ensemble, de savoir ce que lon voulait vraiment ensemble, et lexpérience studio a ainsi perdu de son côté rigide et froid. Et davoir pris notre temps était finalement une très bonne chose.
Les titres que lon peut écouter sur cet EP ne sont pas des produits repris, mais bien de nouvelles compositions ?
Lionnel : Tout à fait. Tout est neuf. Il y a seulement 3 titres que lon retrouvera ensuite sur lalbum.
Thomas : Il y a aussi un titre inédit, « Milk », qui a été enregistré en live Ça doit sentendre un peu, aussi !
Un autre fait important pour ce prochain album, qui sortira fin janvier, cest la participation de Dave Sardy à la production (Oasis, Cold War Kids, Jet, les Dandy Warhols), pour sa toute première expérience française.
Lionnel : Sans le savoir, on écoutait plein de disques produits par lui. A chaque fois quon retournait un album quon avait apprécié, on voyait écrit « Dave Sardy ». Alors, forcément, on sest demandé qui il était ! Puis, il est devenu progressivement notre idole. Alors, lorsque nous avons signé avec le label et que lon nous a demandés avec qui lon voulait travailler, on a directement pensé à lui. Ce qui a bien fait rire le label : on nous disait que cétait une véritable star, que jamais il ne voudrait travailler avec un petit groupe français Dautant plus quil avait déjà refusé plein de projets français beaucoup plus avancés que nous. Puis, un soir, après un repas légèrement arrosé, on est rentré au label et nous lui avons envoyé deux démos. Et deux semaines plus tard : il nous a répondu que cétait OK. Quil le ferait !
Thomas : De ce fait, on a enregistré nos morceaux en fonction de son mixage, et ça a changé beaucoup de choses quant à notre propre son.
Lionnel : Je me souviens, cétait juste avant Noël, et on avait limpression douvrir nos petites cases de calendrier de lavant. Tous les matins, on se levait à 5h à cause du décalage horaire, et on ouvrait la boîte mail en se disant « mon dieu, cest énorme, cest énorme ! » (rires).
Thomas : Et à la fin, il nous a envoyé un email en
nous disant « pas mal pour des Français » (rires) !
Au final, tout ça explique pourquoi, avec SOMA, on retrouve ce son très américain.
Thomas : Jaurais plutôt dit anglais, moi.
Lionnel : Non, je suis plutôt daccord avec le côté américain
Si je parle de ce côté américain, cest surtout parce que vous avez un son très propre, grâce à la touche Sardy. Tandis quun son anglais serait un peu plus crade. Ce qui nous amène justement au clip, à ce fameux clip qui a bien buzzé ! Et qui est très américain, lui aussi. Surtout pour des Marseillais !
Lionnel : On nous avait proposé plein didées comme de jouer sur un toit, ce genre de choses mais ça ne nous intéressait pas. Comme on est très fans de Tarantino et quon est toujours habillés un peu dandy sur scène, Reservoir Dogs collait parfaitement. De plus, on voulait absolument faire un clip en noir et blanc. Enfin, comme lon nous demande toujours comment nous nous sommes rencontrés, on trouvait amusant de se créer une histoire comme celle du clip pour expliquer notre rencontre. Au final, le clip reflète toutes ces idées. Et fait très Reservoir Dogs ! Aussi, on retrouvait cette idée de « get down », dextirper quelquun de quelque chose. Ce que montre le clip à travers chacune des histoires comme ça.
Par contre, lorsque la vidéo a été postée sur le net, elle a tout de suite été censurée ; je dirais que ça ne nous a ni aidé, ni desservi. Ça a attiré les curieux, comme ça a rebuté certains auditeurs. Cependant, ce qui était plus choquant, à mon sens, cest que beaucoup de clips de rappeurs ne le soient pas, alors quils le mériteraient plus que le nôtre. Peut-être que lon aurait du plus insister sur le second degré, mais pour nous, cest surtout une grande blague avec plein de références amusantes.
Thomas : Ce que je regrette, par contre, cest quaucun journaliste nai jamais fait le rapprochement entre ma scène dans le clip (il prend de la cocaïne sur une Bible, ndl) et LOpium du Peuple. Ça me rend très triste !
On pensera à le dire, la prochaine fois, alors ! Dans tous les cas, cest un clip à 100% assumé qui montre une évolution du groupe vers un son et un univers plus décalé et barré.
Lionnel : Totalement. Et si cétait à refaire, ce nest pas dit que lon ne ferait pas pire !
A la Rammstein !
Les deux : Non ! En plus dégueulasse (rires) !
Au final, tout ça explique pourquoi, avec SOMA, on retrouve ce son très américain.
Thomas : Jaurais plutôt dit anglais, moi.
Lionnel : Non, je suis plutôt daccord avec le côté américain
Si je parle de ce côté américain, cest surtout parce que vous avez un son très propre, grâce à la touche Sardy. Tandis quun son anglais serait un peu plus crade. Ce qui nous amène justement au clip, à ce fameux clip qui a bien buzzé ! Et qui est très américain, lui aussi. Surtout pour des Marseillais !
Lionnel : On nous avait proposé plein didées comme de jouer sur un toit, ce genre de choses mais ça ne nous intéressait pas. Comme on est très fans de Tarantino et quon est toujours habillés un peu dandy sur scène, Reservoir Dogs collait parfaitement. De plus, on voulait absolument faire un clip en noir et blanc. Enfin, comme lon nous demande toujours comment nous nous sommes rencontrés, on trouvait amusant de se créer une histoire comme celle du clip pour expliquer notre rencontre. Au final, le clip reflète toutes ces idées. Et fait très Reservoir Dogs ! Aussi, on retrouvait cette idée de « get down », dextirper quelquun de quelque chose. Ce que montre le clip à travers chacune des histoires comme ça.
Par contre, lorsque la vidéo a été postée sur le net, elle a tout de suite été censurée ; je dirais que ça ne nous a ni aidé, ni desservi. Ça a attiré les curieux, comme ça a rebuté certains auditeurs. Cependant, ce qui était plus choquant, à mon sens, cest que beaucoup de clips de rappeurs ne le soient pas, alors quils le mériteraient plus que le nôtre. Peut-être que lon aurait du plus insister sur le second degré, mais pour nous, cest surtout une grande blague avec plein de références amusantes.
Thomas : Ce que je regrette, par contre, cest quaucun journaliste nai jamais fait le rapprochement entre ma scène dans le clip (il prend de la cocaïne sur une Bible, ndl) et LOpium du Peuple. Ça me rend très triste !
On pensera à le dire, la prochaine fois, alors ! Dans tous les cas, cest un clip à 100% assumé qui montre une évolution du groupe vers un son et un univers plus décalé et barré.
Lionnel : Totalement. Et si cétait à refaire, ce nest pas dit que lon ne ferait pas pire !
A la Rammstein !
Les deux : Non ! En plus dégueulasse (rires) !
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Interview done by Elisa
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