Rock en Seine 2016 - J1

le Mardi 00 0000, Paris (St CLoud)

ROCK EN SEINE 2016 – J1 (vendredi 26/08) La chaleur a choisi de s’inviter à l’édition 2016 mais comme dit l’adage, ces canicules m’emballent, en tout cas davantage que la pluie que j’avais récoltée au 3è jour du Download Festival en juin, à peu près dans les mêmes latitudes de la capitale. Tout d’horizon de mon festival, forcément subjectif et pas toujours érudit, désolé pour les ultra-fans des groupes cités. Les setlists affichées sont celles trouvées sur un site anglo-saxon de référence, merci à eux, je ne suis pas assez bon pour tout retenir (à cause des bières sans doute).

Direction Grande Scène pour voir Bombino sous le cagnard. Forcément quand on vient du Niger et du peuple Touareg, la notion de canicule n’est pas tout à fait la même, ce que ne manque pas de faire remarquer avec humour un des musiciens. Il est difficile de ne pas faire le parallèle avec Tinawiren mais ce n’est pas une mauvaise référence et le groove rock de Bombino est plaisant et adapté aux circonstances torrides. Ca bastonne même pas mal par moment, de façon répétitive et intense. Je n’accroche pas plus que ça mais le concert est entraînant malgré la température.

Je traverse ensuite toute la distance pour aller écouter The Strumbellas à la scène Pression Live, des canadiens de l’Ontario, région de Sum41 avec qui il ne partagent pas grand-chose. Folk-Rock joué avec enthousiasme et bonne humeur par 6 musiciens, le clavier David Ritter en impose avec son look nerd et en surpoids assumé (enfin on dirait) et la touche féminine Isabel Ritchie assure le chant et le violon. Beaucoup de joie communicative et des refrains entêtants et répétés quasi ad-lib pour finir plusieurs morceaux mais ça marche. Il y a du Mumford & Sons dans l’air et ça fait le job sous le soleil radieux.

Retour à la Grande Scène pour voir mon premier groupe français, parisien d’ailleurs : Caravan Palace. La foule est bien plus conséquente cette fois et le concert est très apprécié. Le grand mérite du groupe est son style reconnaissable entre tous, cet electro-swing très dynamique et cuivré dignement animé par Zoé Colotis. Le groupe en profite pour communiquer en français forcément, et la petite phrase « Hydratez-vous…la bière ça compte » m’a bien fait rire. Grande pêche et belle prestation scénique et dansante, il n’y a pas à dire ça envoie. Bon, malgré tout c’est pas exactement mon truc.

J’aime marcher et donc repars à la Pression Live pour voir le duo anglais punk Slaves dont le visuel avec 2 toutous ridicules me tentait bien. Très bonne pioche ! Un chanteur – batteur debout qui cogne carré et braille avec conviction simultanément et un guitariste nerveux balancent un son brut qui rappelle dans quel pays on a inventé le punk. Vraie bonne surprise, les morceaux sont courts et pleins de sève, le son est un peu cracra mais pas trop, et l’humour anglais toujours efficace : « We love E.U, We love You, Fuck Brexit ». Et oui, être punk et pro-européen en 2016 c’est possible. Une prestation au poil et en sueur, avec ce qu’il faut de violence et de spontanéité. J’achète. Playlist : Ninety Nine, Live Like an Animal, White Knuckle Ride, Suicide, Spit It Out, Sockets, Consume, Rich Man/I'm Not Your Bitch, Where's Your Car Debbie?, Beauty Quest, Cheer Up London, Hey, The Hunter.

The Brian Jonestown Massacre sévit sur la scène de l’Industrie, allons-y. C’est peut-être mon côté vieux con mais Anton Newcombe qui passe 3 morceaux planté devant la scène à jouer du tambourin sans pondre une parole avec moult rouflaquettes et attitude nonchalante, je n’adhère pas plus que ça. Rock psyché planant et bien tourné mais bon, ce sera le moment d’aller boire une bière pour moi. Il paraît qu’il s’est mis à chanter par la suite le bougre mais trop tard, j’étais parti. Cela dit j’ai été bien puni car devant Bastille sur la Grande Scène, j’ai subi du Stadium Rock pour débutants, super mielleux, niais et sans aucun intérêt.  Au revoir.

Une petite dose de Reggae ne fait jamais de mal, sauf aux poumons peut-être, alors je vais voir l’un des nombreux fils Marley à la scène de la Cascade alias Damian « JR. Gong » Marley. Son reggae est plutôt moderne et son flow tire parfois vers le hip-hop, on ne peut lui nier une certaine personnalité. Cependant je préfère le père et m’ennuie un peu vite, désolé fiston. D’ailleurs il y a quelques reprises de Bob dans l’air que j’entends en m’éloignant, certainement pour satisfaire la foule.

Oh punaise Clutch ! J’ai un album que j’écoute rarement mais que j’apprécie à chaque fois et là c’est la révélation. Ce groupe est parfait : sobre, heavy stoner’n’roll comme il faut, très bon son, super voix de Neil Fallon qui ajoute de la gratte au quatuor par moments : le groupe du festival. En plus parfaite attitude, ils ne sont pas tout jeunes mais ont la coolitude rock’n’roll des gens qui connaissent le rock noisy et groove sur le bout des doigts à force de tournées et de respiration d’influences métal, punk et stoner. Le public ne s’y trompe pas et tout le monde se dandine sur place et pogote intérieurement (sisi). Respect et on en redemande. Comment j’ai pu passer à côté de ce bijou toutes ces années durant enfin ? Clutch président. Playlist : We Need Some Money, Gravel Road, Immortal, A Quick Death in Texas, Sucker for the Witch, The Face, Noble Savage, X-Ray Visions, Firebirds!, The Regulator, The Mob Goes Wild, Cypress Grove, Electric Worry / One Eye Dollar.

Direction Birdy Nam Nam qui va avoir du mal à relever le défi sur la scène d’à côté après l’enthousiasme suscité par les rockers du Maryland, mais il faut avouer que le son et lumières proposé par nos électro-parisiens est ficelé comme il faut. On pardonnera le port du maillot de la Juve à Little Mike (alors qu’il faut supporter le FC Nantes bien sûr) car leur fameux « turnbalism » est sacrément fédérateur. Les lights sont certainement les meilleurs des groupes que j’ai vus et ça bastonne comme dans une rave. Bon je suis un rockeur au grand cœur branché sur les Gibson/Fender/ESP mais j’avoue que BNN c’est assez formidable. Je pars quand même un peu avant la fin.

Un peu fatigué je file voir la tête d’affiche The Last Shadow Puppets et j’avoue que c’est la classe : son, attitude, arrangements, Alex et Miles sont la perfection britannique. Mais c’est un peu ennuyeux à 23h et ça ne vaut pas Clutch. Allez je rentre, il reste 2 jours.




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