Kiemsa
Un grand retour que celui de Kiemsa à Paris en tête d’affiche à La Maroquinerie. C’était le 16 décembre dernier, et un attroupement de fans et de curieux était au rendez-vous. Avec un léger retard sur l’horaire initial, c’est un peu avant 21h30 que les sept men in black, tout de costume et de cravate vêtus, sont rentrés sur scène, sur un thème jazzy désormais bien connu des habitués.Supportant leur dernier album, Délices, il faut bien reconnaître que c’est sur scène que les Kiemsa subjuguent le plus. Enchainant des titres récents comme « Chili Con Carnage », « Tête à Tête », « Marcher », « Les Années Passent » ou encore « Rien Fait de Mal » qui permettra la reprise d’une « scène anthologique du rock », dixit Martin (chant), à savoir, le « clap clap » de « We Will Rock You ». Set-list partageant des titres plus anciens comme les classiques « Orange Duck » ou « Mass Media » ou la très belle « Sans Un Mot », l’explosif « Tequila Guerilla » et le hargneux « Méchant Pas Content ». Un titre sera repris de leur premier album Nuits Rouges, à savoir « Brise Glace », pour les plus anciens fans du public.
Nécessairement, face à une set-list pareille, inutile de dire qu’il y avait de quoi chauffer le public, même si celui sera clairement divisé en deux : les fans, les vrais, dansant et pogotant joyeusement dans les premiers rangs, et les curieux avertis aux cervicales plus fragiles, tout autour de la scène. Ceci n’empêchant nullement un très bel échange entre les musiciens et le public, n’hésitant pas à répondre aux provocations du chanteur, décidément très en forme, petit mais vif ! sautant comme un clown sur ressort à s’en fracasser le crâne sur le plafond. Martin, toujours, se paiera une partie de slam en sautant du haut des enceintes, tandis qu’il remerciera le public parisien de ne pas répondre aux rumeurs faisant état d’un public mou – respectable, venant d’un Nantais !
Les musiciens ne seront pas en reste, bien que statiques derrières leurs instruments – comprennez qu’à sept sur la petite scène de La Maroquinerie pardonnera bien des choses – excepté les deux cuivres qui viendront régulièrement sur le devant de la scène, soit avec leur instrument respectif, soit pour faire les chœurs au micro.
En résumé, un concert très réussi, qui s’éternisera puisque le public refusera de quitter la salle, rappelant une seconde fois le groupe à venir pousser la chansonnette, à leur grande surprise ; c’est au bout de quelques longues minutes qu’ils reviendront, tandis qu’ils se changeaient déjà en coulisse : Martin sera torse nu, l’un aura déjà enfilé ses baskets, et le guitariste Morguy tardera même à revenir, apparaissant finalement en jean et sweat. Les aléas du direct, en soit. Jouant une dernière chanson venue d’on ne sait où et concluant finalement cette très bonne soirée. On attend donc leur retour, à l’occasion des dix ans du groupe, pour un live encore plus explosif et, espérons, sur une scène digne de leur talent !
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