Ghinzu
Vendredi 23 octobre, le Zénith accueillait les Belges de Ghinzu, en pleine tournée hexagonale, afin de promouvoir dignement leur dernier opus en date, Mirror Mirror. C'est accompagnés du groupe Soldout, que les Ghinzu allaient jouer, ce soir, devant un public très éclectique - merci les vendredis soir à Paris - et remplissant la salle progressivement.C'est donc devant un Zénith à moitié plein que Soldout a pu faire son entrée - et quelle entrée en la matière ! Après avoir pu les découvrir durant le festival Les Femmes S'en Mêlent (douzième édition), c'est avec une joie à peine cachée que Spirit Of Rock a pu les revoir au cours d'un show à la hauteur de leur musique. Jouant d'ombres et de lumières (les photographes s'arrachent encore les cheveux), Soldout tente avec peine, hélas, de transformer le Zénith en rave party géante. Mais, clairement, le public présent était là pour Ghinzu, et a été plus perplexe que véritablement conquis. C'est bien dommage. Soldout est un bon groupe, dont on espère la montée progressive, et qui saura remuer les foules à coups de beats et de stroboscopes. On aura vu le Zénith dans une meilleure forme - bel euphémisme, lorsque l'on pense aux véritables bordels qui se sont produits en fosse lors d'autres concerts. La prochaine fois, pour Soldout, on l'espère !
Après un set d'une grosse demie-heure, les Ghinzu entrent sur scène aux alentours de 21h15 et ne la quitteront qu'à 23h après deux rappels endiablés. Car, c'est le mot : le groupe s'est réellement comporté comme un troupeau de petits diables, ce soir-là. Malgré un début un peu mou sur un enchainement de "Mother Allegra" et "Mirror Mirror", le groupe reprendra progressivement du poil de la bête sur les titres suivants.
Un set mélangeant morceaux du premier album - on notera l'excellent "Dragon" ainsi que le tube "Do You Read Me" - et titres du dernier opus ; on ne pourra s'empêcher de penser à Muse, grosse influence clairement évidente en live.
Et que dire des garçons qui, une fois le show bien démarré et John allant voir plus loin que son clavier (sic), ne pourront s'empêcher de courir dans tous les sens, allant jusqu'à grimper sur le clavier, guitare en main, ou s'écrouler sur le parterre pour lancer du riff aiguisé. Cela sans compter une reprise haute en couleur sur "Twist & Shout", un slam dans la fosse lors de "This War Is Silent" et une bière renversée sur les câbles (hum).
On a du mal à les suivre et le public suinte à grosses gouttes. Qui a dit que la Belgique était plate ?! Les deux rappels montreront définitivement un public conquis et déplacé en masse (le Zénith semble presque complet).
C'est donc avec joie que l'on applaudira cette longue prestation et que l'on vous invite à surveiller la tournée du groupe sur le Myspace (http://www.myspace.com/ghinzu) pour, vous aussi, en prendre pour votre grade, une fois !
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