Biographie : Rancid
Après avoir formé pour un très court laps de temps le groupe Downfall, Tim et Matt co-fondèrent Rancid en septembre 1991. D’après les « on-dit », Matt aurait lancé Rancid afin de tenir Tim Amstrong à l’écart de l’alcool et de la drogue qu’il aurait un peu trop côtoyé après la séparation d’Operation Ivy…Quand vint le temps de recruter un batteur, Tim se tourna vers son ami et compagnon de chambre : Brett Reed. Rancid enregistra alors en 1992 son premier single sur le label basé à Berkeley, LookOut Records. Peu de temps après, en 1993, le groupe signa sur Epitaph et sorti son premier album éponyme. Un disque court et énervé de 16 titres joués en à peine 34mns. Pendant ce temps, le groupe se mit à la recherche d’un second guitariste (et chanteur) qu’ils trouvèrent en la personne de Lars Frederiksen, natif de la ville voisine de Campbell et qui joua notamment dans UK Subs. Il apprit en une semaine tout le répertoire de Rancid puis la nouvelle formation partit sur la route.
En 1994, sortit leur second album, Let’s Go, où l’on entendit pour la première fois le duo aujourd’hui célèbre : Lars Frederiksen / Tim Amstrong. Le clip vidéo de « Salvation » fit alors un tabac sur la chaîne musicale MTV et amena le groupe sous les feux de la rampe pour la toute première fois. De retour de la tournée mondiale qui suivit l’album Let’s Go, le groupe se vit contacté par un grand nombre de majors (Epic, Maverick…). Mais Rancid refusa à chaque fois leurs offres pourtant intéressantes financièrement. Finalement, et contrairement à Offspring ou Green Day qui connurent le succès la même année, Rancid resta sur un label indépendant. Ils rejetèrent les contrats intéressés des majors au profit de la liberté et du contrôle artistique offert par leur contrat d’origine avec Epitaph.
L’année suivante sortit l’album que Rancid intitula « ...And Out Comes The Wolves » (Et maintenant les loups rappliquent) en référence à leur expérience avec les grosses maisons de disques. Le groupe choisit alors, au lieu de se renfermer sur lui même et rester underground, de se diversifier et de développer ses influences. En résulta un album plus lent et plus ska (qui n’est pas sans rappeler Operation Ivy), moins dur et plus facile d’accès, dans lequel de nombreuses chansons aurait pu faire figure de hit radio. Rancid révéla avec ce disque tout son talent et fit comprendre qu’il était bien un groupe de classe mondiale. Il partit alors pour une tournée d’un an qui s’acheva en 1996. Suite à cette tournée, le groupe se sépara pour une période de repos méritée qui prit fin en 1998 avec la sortie du controversé Life Won’t Wait. Ce disque fut enregistré sur une durée d’une année et dans de nombreux endroits : San Francisco, Los Angeles (aux Bloodclot Studios de la maison de Tim), New York, en Nouvelle Orléans et en Jamaïque. Album très varié musicalement (beaucoup de reggae et de ska) et aux multiples participations (Dicky Barrett des Mighty Mighty Bosstone, Roger Miret d’Agnostic Front, Hepcat…), Life Won’t Wait n’a pourtant pas connu la reconnaissance des médias et du public. La mode n’étant plus au punk, cet album fut ignoré par ceux qui autrefois faisaient les louanges du groupe.
En 2000, dégoûté par le retournement de situation qui accompagna la sortie de Life Won’t Wait, le groupe ne fit aucune interview aux médias et quasiment pas de publicité avant la sortie de son 5éme album, éponyme, comme le fut leur tout premier disque. Ce Rancid 2000 est à l’opposé de Life Won’t Wait : très agressif et sans aucun plan ska il marqua en quelques sortes un retour aux sources pour le groupe. En 2002 Rancid réalisa avec NoFX un split, paru chez BYO Records, ou chacun des 2 groupes devait reprendre 6 chansons de l’autre.
L’année 2003 pourrait être un tournant marquant dans la carrière du groupe. Tim Amstrong est dans une mauvaise période après sa rupture avec la chanteuse des Distillers et la mort de son ami Joe Strummer (The Clash). Le groupe est alors en plein enregistrement d’Indestructible, leur 6 ème album qui en portera d’ailleurs les stigmates. Peu avant sa sortie on apprend en juin que le groupe, en accord avec Epitaph a signé avec la major Warner music un contrat de distribution de disque (comme cela se faisait déjà pour The Hives et les Transplants). Consternation chez les fans du groupe et aussi chez les autres (qui à défaut d’aimer leur musique ou de connaître le groupe ont toujours un avis…). Les rumeurs vont bon train, on accuse notemment le groupe de vouloir renflouer les caisses... Lars Frederiksen s’exprime avec agacement sur le sujet en déclarant que Rancid fait ce qu’il veut et se fout complètement des critiques.
Quelques projets parallèles des membres du groupe :
Avant la sortie de Life Won’t Wait, Tim Amstrong fonde en 1996/1997 le label Hellcat qui héberge ou a hébergé des groupes ska comme Hepcat, Pietasters ainsi que d’autres groupes comme Choking Victim, Dropkick Murphy’s, Union 13 etc. En 2001, Lars Frederiksen enregistre un album sous le nom de Lars Frederiksen And The Bastards. Ce disque produit par Tim Amstrong ressemble donc beaucoup à une production de Rancid. En 2002, Tim Amstrong toujours, participe au groupe quelque peu expérimental The Transplants aux côtés du batteur Travis Baker de Blink182 et du rappeur Rob Aston. Matt Freeman joue quant à lui de la basse dans le groupe psychobilly The Devils Brigade.
Retour sur le devant de la scène en 2006. The Transplants ont entre temps implosé, le groupe décide de reprendre les affaires en main avec ce qu’il sait faire de mieux. Une compilation rassemblant des chutes de studios sort en 2008, retraçant la période 1993/2003 de Rancid. Les tournées sont à nouveau d’actualité, ainsi qu’un DVD. Ce nouvel envol sera cependant freiné par le départ du batteur Matt Reed, remplacé par Branden Steineckert, ancien de The Used.
La gestation du septième album sera longue, car "Let The Dominoes Fall" ne sortira qu’en juin 2009. La galette a été produite par Brett Gurewitz, guitariste de Bad Religion et patron d’Epitaph Records, et enregistrée dans le studio de George Lucas, le Skywalker Sound Studio. Histoire de ne pas tomber dans le côté obscur du punk-rock ?
Source : http://punkfiction.servhome.org/Rancid