Johnny Rotten

Nom Johnny Rotten
Date de naissance 1956
Pays Royaume-Uni
Ville inconnu

John Joseph Lydon, plus connu sous le pseudonyme de Johnny Rotten, né à Londres le 31 janvier 1956, est un musicien britannique, le chanteur du groupe punk emblématique les Sex Pistols, formé fin 1975, et fondateur du groupe Public Image Limited (PiL) en 1978.
Avec son attitude sarcastique et provocatrice, il fut un modèle pour toute une jeunesse révoltée et pour de nombreux autres groupes de rock. Ses créations musicales ont aussi été très influentes. Il est marié à Nora Forster depuis 20 ans (« marié » dans le sens uni mais pas légalement.) Ils n'ont pas d'enfants, mais Lydon est comme le "grand père" des enfants de la fille de Forster, Ari Up, qui elle-même était la chanteuse du groupe féminin, The Slits.
John partage son temps entre Los Angeles et Londres, et là où l’envie le prend.



Ses parents étaient tous les deux des immigrants Irlandais catholiques. Il grandit dans une cité à Finsbury Park, au Nord de Londres avec trois plus jeunes frères. A l'âge de sept ans, il contracta une méningite qui le plongea dans un coma intermittent pendant 6 mois et effaça en grande partie sa mémoire. La maladie lui laissa une cambrure permanente au niveau de la colonne vertébrale. Elle endommagea aussi sa vue, de quoi résulta le fameux regard si particulier de Lydon. Le jeune John, aidé de sa mère, dut tout réapprendre. Malgré cela, il dut grandir vite car en tant qu’aîné il avait des responsabilités : son père était ouvrier, et sa mère tomba encore plus malade que John lui-même.

A l’école, il était mal considéré par ses professeurs. Cela le rendit plus distant, mais il ne s’isola jamais. Extrêmement timide, il savait que cela ne le mènerait à rien. Il avait des amis, mais il les choisissait très soigneusement. Il commença alors à développer ses propres idées et convictions à propos de la vie et du travail scolaire.
A l’âge de 15 ans, on lui « demanda de quitter » son école catholique. John voulait une éducation, pas seulement qu’on lui imposât des règles. Il savait que se rebeller sans but était inutile et était conscient qu’une bonne éducation était la clé pour sortir de la pauvreté. Pas financièrement parlant, mais comme un moyen de s’améliorer. Ce qu’il croit toujours aujourd’hui.
Lydon entra ainsi au « Hackney & Stoke Newington College of Further Education », puis il poursuivit ses études à Kingsway.

La majorité de ses amis de l’époque le sont toujours aujourd’hui. Venant de milieux différents, ils partageaient cependant son goût pour la musique ou le football, et surtout pour l’individualisme.
Lydon et ses amis se plaisaient à mélanger les styles, ceux qu’ils aimaient et ceux qu’ils n’aimaient pas. Les influences étaient nombreuses, de T-Rex, Can en passant par The Faces, Big Youth, Alice Cooper jusqu’à Captain Beefheart...

Finalement, son père le mit à la porte. John commença une vie de squatter dans des maisons abandonnées avec John Simon Ritchie, qui plus tard deviendrait le célèbre Sid Vicious, tout en cherchant du travail à Londres. Il travailla entre autre avec son père et dans des centres de loisirs pour enfants.



En 1975, en traînant sur Kings Road, devant la boutique SEX de Malcolm McLaren et de sa femme Vivienne Westwood, John fut repéré par Bernie Rhodes, l’associé de McLaren.
Ce dernier était revenu d’une courte tournée avec le groupe américain les New York Dolls et essayait de promouvoir un nouveau groupe formé par Steve Jones, Glen Matlock et Paul Cook appelé Sex Pistols. MacLaren fut impressionné par le look déguenillé de Lydon et son sens unique du style (surtout à cause de ses cheveux verts et de son T-Shirt Pink Floyd avec les mots « I hate » (« Je déteste ») gribouillés au feutre au dessus du logo du groupe) et lui proposa de passer une audition.
Après avoir chanté "Eighteen" en parodiant Alice Cooper en même temps que le juke-box, Lydon fut choisi comme leader du groupe. Il reçut le nom de scène Johnny Rotten (« Johnny Pourri ») en référence à l’état de ses dents.

En 1977, le groupe sortit "God Save the Queen" pendant la semaine du jubilée d'argent de la reine Elizabeth II.
La chanson fut un succès, mais fut sujette à tant de controverses que Lydon se fit attaquer dans la rue par un groupe de gens en colère. Il reçut un coup de couteau à la main gauche, à la jambe, et eut l’œil presque arraché par une bouteille de bière.

Son intérêt pour la musique dub et son œuvre post-Sex Pistols avec Public Image Ltd. (PiL) et des artistes comme Afrika Bambaataa et Leftfield révélèrent un musicien plus sophistiqué que ne l'aurait laissé supposer son travail avec les Pistols.
En effet, on raconte que McLaren fut gêné lorsque Lydon révéla durant une interview à la radio que ses influences musicales incluaient Can, Captain Beefheart et Van der Graaf Generator.
Ces groupes ne collaient pas avec l’image punk rock que McLaren voulait donner.

Les tensions entre Lydon et le bassiste Glen Matlock allèrent grandissant. Lydon pensait que Matlock avait l’air trop innocent et faisait trop « de jolies choses comme les Beatles ».
Comme remplaçant, Lydon conseilla son ami d’enfance John Simon Ritchie. Bien que Ritchie ne fût pas un musicien compétent, McLaren admit qu’il avait le look que le groupe recherchait : pâle, décharné, les cheveux en piques, avec des vêtements déchirés et un rictus permanent. Comme cette image était à l’opposée de la personnalité calme et timide de Ritchie, Lydon le surnomma en plaisantant Sid Vicious, du nom de son hamster, Sid le vicieux.

La liaison chaotique de Ritchie avec sa petite amie Nancy Spungen et son addiction à l’héroïne qui allait empirant furent un important sujet de discorde au sein du groupe, plus particulièrement avec Lydon dont les remarques sarcastiques exacerbaient souvent la situation.
Lydon mit fin à ce qui deviendrait la « Sid Vicious-era » lors d’un concert des Sex Pistols à San Francisco en janvier 1978 avec ces désormais légendaires mots pour le public: "Vous avez quelquefois l’impression de vous être fait avoir ?" ("Ever get the feeling you've been cheated ?").
Peu de temps après, McLaren, Jones et Cook se rendirent au Brésil pour rencontrer le braqueur de train Ronnie Biggs. Lydon refusa d’y aller, sentant qu’ils essayaient de faire un héros d'un bandit qui avait violemment attaqué un conducteur de train pour voler la caisse.
Ainsi, Lydon fut abandonné, pratiquement sans argent, à San Francisco.

La désintégration des Sex Pistols est racontée dans les documentaires D.O.A. et The Filth and the Fury (L’Obscénité et la Fureur), et, dans une moindre mesure dans The Great Rock 'n' Roll Swindle dans lequel les Pistols jouèrent leur propre rôle. D.O.A. fut filmé sans la permission du groupe ni du manageur, alors que Lydon refusait déjà d’avoir une quelconque responsabilité dans The Great Rock 'n' Roll Swindle, sentant que McLaren avait déjà une trop forte emprise sur le projet.
Bien que Lydon se montrât très critique par rapport au Great Rock 'n' Roll Swindle, de nombreuses années plus tard, il consentit à laisser le réalisateur du film diriger The Filth and the Fury: le film comportait de nouvelles interviews, avec le groupe caché dans l’ombre, comme s’il faisait partie d’un programme de protection des témoins, et montrait un Lydon étrangement sensible, ému et larmoyant à l’évocation de la mort de Richie.

Alors que le groupe était au sommet de sa carrière, on lui proposa aussi d’apparaître dans Who Killed Bambi ? (Qui a tué Bambi ?), un film dirigé par Russ Meyer et écrit par Roger Ebert, mais le projet n'aboutit pas.

En 2004, John refusa publiquement d’autoriser le label Rhino à inclure les chansons des Sex Pistols dans son album No Thanks!: The 70s Punk Rebellion, une compilation des chansons de plusieurs groupes punk rock influents.

En 2006, le Rock and Roll Hall of Fame inclut les Sex Pistols. Le groupe refusa d’assister à la cérémonie et ainsi de reconnaître l’admission des Pistols, se plaignant de s’être vu demander une large somme d’argent pour y assister.

Bien que Lydon réfutât pendant de nombreuses années l’hypothèse d’une quelconque réunification des Sex Pistols, le groupe se reforma bel et bien (avec Glen Matlock de retour à la basse) dans les années 90 et continue à faire parler de lui et, de temps en temps, à donner des concerts.