Calvin Russell
Nom
Calvin Russell
Date de naissance
01 Novembre 1948
Date de décès
03 Avril 2011
Pays
Etats-Unis
Ville
Austin
Calvin Russell
Calvin Russell est né en 1948 à Austin au Texas et est mort dans cette même ville. Celui qui a grandi dans une famille de neuf enfants n'a jamais oublié ses origines. Au contraire, il a profité de sa notoriété pour les proclamer haut et fort. En se livrant à travers ses chansons, il a hérité du titre de "Survivant du quart-monde". Calvin Russell ne trichait pas, il était vrai. Chez lui, la moindre petite phrase devenait une vraie leçon de vie.
Ce n'est pas un scoop, le cow-boy texan a toujours été réfractaire au modèle américain, comme tout bluesman qui se respecte. Son business de l'époque: vendre du cannabis. Un commerce qui le tient en vie et lui permet de vagabonder à travers le pays, la guitare à la main et la détermination dans l'autre.
Calvin Russell a eu un parcours chaotique et a visité quelques fois les geôles de son pays. En effet, si la drogue l'a souvent accompagné dans son inspiration, elle lui a aussi parfois fait perdre un peu le sens des réalités. En 1985, alors qu'il se trimballait de ville en ville, il se fait prendre par les flics mexicains avec de l'herbe plein les poches. Il fait un an et demi de prison. Rebelote en 1995, il en prends cette fois pour ...10 ans !!! Un mal pour un bien, c'est enfermé qu'il compose ses plus belles chansons.
Autre anecdote: Lorsque parait son titre "This is My Life", le bluesman est au sommet de sa carrière. Un jour il s'arrête au hasard dans une station service au Texas. Rien d'exceptionnel, le "Soldier" vient faire son plein. Il aurait dû laver ses vitres dans la foulée, car un policier, remarquant la saleté des vitres, lui demande de descendre du véhicule. Il se souvient bien de Calvin Russell, mais en tant qu'ancien taulard ! Il appelle les maîtres-chiens qui découvrent de l'herbe dans la boîte à gants. Passeport confisqué, liberté surveillée et tout ce qui s'ensuit (Une fois de plus !!!). C'est un peu cher payé pour ne pas avoir lavé sa caisse, mais que voulez-vous, c'est aussi ça le Blues...
Calvin écume les bars, délivre son Blues-Rock avec son premier groupe "The Characters" formé des frères Waddell à la rythmique, deux fous furieux qui sont aussi teigneux derrière leur instruments que dans la vie et de l'incroyable Gary Craft à la gratte, un immense olibrius sorti tout droit du psychédélisme. L'album Act.1 sortira en Allemagne sur Line Records dans l'indifférence générale (seulement 600 exemplaires vendus). On retrouvera d'ailleurs, quelques années plus tard ce même line-up sur l'album "Soldier".
Alors qu'il jouait dans un bar, un producteur de musique français, Patrick Mathé, le fondateur du label New Rose, lui propose d'enregistrer un nouvel album, "A Crack in Time". L'année suivante, il signe "Sounds from the Fourth World", l'album de la consécration, également enregisté à Austin avec Joe Gracey. Le succés ne le quittera plus...
Incarnation du Blues blanc, la voix rauque a souvent pesté contre le système américain. Si certain l'érigent au rang de musicien culte, d'autres le jugent trop "cliché", mais il suffisait que Monsieur Russell monte sur scène pour entonner "Soldier", et sa voix caverneuse faisait taire tout le monde.
Comme il le chantait si bien, l'alcool et les drogues ont rythmées son parcours. L'ex-dealer n'a jamais caché son mode de vie. "Nous aimons jouer sous LSD expliquait-il lors de ses tournées européennes. Quand on tripe, on peut boire tout l'alcool du monde sans jamais s'évanouir". Une addiction qui façonnera son image de dandy destroy.
Calvin était avant tout un vrai personnage, une gueule, un visage creusé par le poids des années et des excès. Une silhouette déglinguée, un visage burinée au marteau-piqueur, on le voit encore en desperado rebelle aux ongles noircis, déambulant sur les routes. Après avoir vu le film La Prisonnière du Désert, il confiait: "Ward Bond portait un haut-de-forme et un manteau de cuir avec des franges. Je me suis dit: ce mec est cool. J'ai rangé le Stetson, j'aime pas le style cow-boy et ces conneries..." On le verra désormais en haut-de-forme noir et redingote de marque.
Avec une vie aussi riche, il aurait été trop stupide que le chanteur meure dans un accident de voiture. Mais ses nombreux excès ont rendu la mort du bonhomme presque naturelle. Atteint d'un cancer du foie, il s'éteint le 3 Avril 2011, après un long combat contre la maladie. Le monde du Blues est en deuil.
Si Calvin Russell n'a jamais eu le succès escompté aux Etats-Unis, en Europe, le bluesman était une vraie star. Avec pas moins de quinze albums à son actif, il a commencé à gratter à 12 ans et à composé tels que "A Crack in Time", "This Is my Life", "Sam" ou encore son dernier album Dawg Eat Dawg, sortit en 2009, à écouter sans modération...
Ce n'est pas un scoop, le cow-boy texan a toujours été réfractaire au modèle américain, comme tout bluesman qui se respecte. Son business de l'époque: vendre du cannabis. Un commerce qui le tient en vie et lui permet de vagabonder à travers le pays, la guitare à la main et la détermination dans l'autre.
Calvin Russell a eu un parcours chaotique et a visité quelques fois les geôles de son pays. En effet, si la drogue l'a souvent accompagné dans son inspiration, elle lui a aussi parfois fait perdre un peu le sens des réalités. En 1985, alors qu'il se trimballait de ville en ville, il se fait prendre par les flics mexicains avec de l'herbe plein les poches. Il fait un an et demi de prison. Rebelote en 1995, il en prends cette fois pour ...10 ans !!! Un mal pour un bien, c'est enfermé qu'il compose ses plus belles chansons.
Autre anecdote: Lorsque parait son titre "This is My Life", le bluesman est au sommet de sa carrière. Un jour il s'arrête au hasard dans une station service au Texas. Rien d'exceptionnel, le "Soldier" vient faire son plein. Il aurait dû laver ses vitres dans la foulée, car un policier, remarquant la saleté des vitres, lui demande de descendre du véhicule. Il se souvient bien de Calvin Russell, mais en tant qu'ancien taulard ! Il appelle les maîtres-chiens qui découvrent de l'herbe dans la boîte à gants. Passeport confisqué, liberté surveillée et tout ce qui s'ensuit (Une fois de plus !!!). C'est un peu cher payé pour ne pas avoir lavé sa caisse, mais que voulez-vous, c'est aussi ça le Blues...
Calvin écume les bars, délivre son Blues-Rock avec son premier groupe "The Characters" formé des frères Waddell à la rythmique, deux fous furieux qui sont aussi teigneux derrière leur instruments que dans la vie et de l'incroyable Gary Craft à la gratte, un immense olibrius sorti tout droit du psychédélisme. L'album Act.1 sortira en Allemagne sur Line Records dans l'indifférence générale (seulement 600 exemplaires vendus). On retrouvera d'ailleurs, quelques années plus tard ce même line-up sur l'album "Soldier".
Alors qu'il jouait dans un bar, un producteur de musique français, Patrick Mathé, le fondateur du label New Rose, lui propose d'enregistrer un nouvel album, "A Crack in Time". L'année suivante, il signe "Sounds from the Fourth World", l'album de la consécration, également enregisté à Austin avec Joe Gracey. Le succés ne le quittera plus...
Incarnation du Blues blanc, la voix rauque a souvent pesté contre le système américain. Si certain l'érigent au rang de musicien culte, d'autres le jugent trop "cliché", mais il suffisait que Monsieur Russell monte sur scène pour entonner "Soldier", et sa voix caverneuse faisait taire tout le monde.
Comme il le chantait si bien, l'alcool et les drogues ont rythmées son parcours. L'ex-dealer n'a jamais caché son mode de vie. "Nous aimons jouer sous LSD expliquait-il lors de ses tournées européennes. Quand on tripe, on peut boire tout l'alcool du monde sans jamais s'évanouir". Une addiction qui façonnera son image de dandy destroy.
Calvin était avant tout un vrai personnage, une gueule, un visage creusé par le poids des années et des excès. Une silhouette déglinguée, un visage burinée au marteau-piqueur, on le voit encore en desperado rebelle aux ongles noircis, déambulant sur les routes. Après avoir vu le film La Prisonnière du Désert, il confiait: "Ward Bond portait un haut-de-forme et un manteau de cuir avec des franges. Je me suis dit: ce mec est cool. J'ai rangé le Stetson, j'aime pas le style cow-boy et ces conneries..." On le verra désormais en haut-de-forme noir et redingote de marque.
Avec une vie aussi riche, il aurait été trop stupide que le chanteur meure dans un accident de voiture. Mais ses nombreux excès ont rendu la mort du bonhomme presque naturelle. Atteint d'un cancer du foie, il s'éteint le 3 Avril 2011, après un long combat contre la maladie. Le monde du Blues est en deuil.
Si Calvin Russell n'a jamais eu le succès escompté aux Etats-Unis, en Europe, le bluesman était une vraie star. Avec pas moins de quinze albums à son actif, il a commencé à gratter à 12 ans et à composé tels que "A Crack in Time", "This Is my Life", "Sam" ou encore son dernier album Dawg Eat Dawg, sortit en 2009, à écouter sans modération...