Et non, pas la moindre référence à l’alcool dans le nom de ce groupe de hard-rock fondé en 2006, qui devrait bien vite faire parler de lui avec ce premier album éponyme. «
Wyldsky » résulte en effet de la contraction entre Wylie et Skylar, prénoms des filles du chanteur-guitariste et fondateur du groupe Tyler Nelson. Pas étonnant alors que cet opus ne transpire pas la bière, mais pas de panique, l’amour, le sexe, le gros son, sont au rendez-vous, servis qui plus est par des musiciens hors-pairs. Alors, qu’attendez-vous ?
Avant toute chose, précisons quand même que la musique de
Wyldsky est très ancrée dans le style hard-rock 80’s ; ainsi, à moins d’être adepte du genre, cet album risque de ne pas vous captiver. Néanmoins, plusieurs éléments concourent à lui donner une originalité qui fait qu’on va presque automatiquement reconnaître le son
Wyldsky. Ou plutôt les sons, tant les morceaux se ressemblent peu les uns les autres.
On débute en effet à la sauce métal, avec un « Next World » sombre, pesant, à la limite du glauque, auquel fera écho le morceau « Dog Daze » par la suite. Mais nos hardos au cœur tendre mettent surtout l’accent sur les ballades pour ce premier opus, notamment avec « Rendezvous », qui souligne la polyvalence vocale de Nelson ainsi que sa virtuosité, au moyen d’un solo bien placé qui porte l’émotion à son comble. Mais rangez les mouchoirs, « My Baby » arrive juste après pour balancer dans les oreilles un son hard-rock remuant à souhait, où Tyler évoque par le biais de sa voix éraillée sa femme (idéale), d’une façon qui, si elle est loin d’être prude, reste quand même réservée par rapport à des Nashville Pussy ou autres, même remarque pour la torride « Wild Honey ». Il faut dire qu’un vrai travail semble avoir été fait au niveau des paroles, une nouvelle qualité du frontman de
Wyldsky qui décidément possède plus d’une corde à son arc !
Un point fort de cet album réside donc dans sa diversité et surtout son équilibre. Les petites touches jazzy et blues saupoudrées au fil des titres contribuent également à forger une véritable personnalité à ce
Wyldsky. Pas de risque de lassitude donc, même si les derniers morceaux se répètent plus dans un style rock sudiste qui n’est pas sans rappeler Lynyrd Skynyrd. L’ensemble reste tout de même bien accrocheur et techniquement irréprochable, sans cependant atteindre l’exception, mais rien d’étonnant pour un premier opus.
Ainsi,
Wyldsky se déguste à tout moment, pas d’un bloc mais au compte-goutte, chaque titre étant vraiment indépendant des autres. Sans être foncièrement innovant, le groupe a sur mêler sur un même opus des sonorités et des émotions extrêmement diverses, générant peut-être un manque de cohérence d’ensemble. Malgré tout, ce premier album témoigne d’un vrai potentiel, à creuser pour ses successeurs !
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