Welcome to the Show

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15/20
Nom du groupe Barclay James Harvest
Nom de l'album Welcome to the Show
Type Album
Date de parution 05 Mars 1990
Labels Polydor
Style MusicalRock Progressif
Membres possèdant cet album15

Tracklist

1.
 The Life You Lead
 03:49
2.
 Lady Macbeth
 04:34
3.
 Cheap the Bullet
 04:30
4.
 Welcome to the Show
 04:15
5.
 John Lennon’s Guitar
 05:41
6.
 Halfway to Freedom
 04:37
7.
 African Nights
 05:26
8.
 Psychedelic Child
 03:41
9.
 Where Do We Go
 05:09
10.
 Origin Earth
 04:57
11.
 If Love Is King
 06:02
12.
 Shadows on the Sky
 05:26

Durée totale : 58:07

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Barclay James Harvest


Chronique @ Loloceltic

02 Juillet 2013

Des traces d'essoufflement.

"Face to Face" avait créé la polémique au sein des fans de BJH. Certains y voyaient l’abandon des valeurs traditionnelles du combo pour se maintenir à tout prix dans le cercle des groupes ayant un succès commercial. D’autres, bien que reconnaissant certaines concessions aux exigences radiophoniques, préféraient cependant s’attacher à la qualité du matériel proposé. Il était donc intéressant de découvrir le nouvel opus du trio britannique pour en savoir plus sur leurs intentions pour la suite de leur carrière. Autant le dire rapidement, "Welcome to the Show", malgré une fin enthousiasmante, nous laisse tout de même dans l’expectative.

En effet, cet album peut se décrire en 3 parties égales et bien délimitées. Le premier tiers des 12 titres proposés voit Les Halroyd reconduire une formule mainte fois utilisée, à base de pop naïve mais sympathique et aux refrains facilement mémorisables, ce qui reste agréable sur "The Life You Lead", mais tourne vite en rond sur le titre éponyme. Pendant ce temps, John Lees nous offre un "Lady MacBeth" particulièrement sombre et réussi, étoffé par un excellent solo, ainsi qu’un "Cheap the Bullet" excellent rock FM, efficace et au refrain catchy. Le chanteur-guitariste ayant souvent échoué dans ses approches d’un rock plus musclé, voilà qui vient nous apporter quelques espoirs pour la suite.

Malheureusement, le tiers central de l’album voit le groupe s’embourber dans un manque d’inspiration des plus inquiétant. Halroyd continue dans la même veine et en devient lassant. "Halfway To Heaven" semble avoir été déjà entendu 1000 fois, malgré de bonnes intentions et "African Night" tourne à la ritournelle simplette dotée de claviers aux sonorités ayant mal vieillies. De son côté, John Lees réussit 2 de ses plus beaux ratés. Si "Psychedelic Child" voit le 6 cordiste retomber dans ses travers récurrents lorsqu’il nous propose des titres rock sombrant dans le ridicule, "John Lennon’s Guitar" laisse d’énormes regrets. En effet, basé sur la véritable expérience de Lees qui eu l’occasion de jouer sur la guitare du grand John lors de l’enregistrement de l’album "Once Again" (1971), ce titre ne décolle jamais, met en exergue quelques difficultés vocales de l’interprète, et surtout, est complètement dénué de solo de guitare, ce qui peut paraître aberrant pour un tel titre. Voilà qui laisse l’impression d’un véritable gâchis.

Heureusement, la dernière partie de ce "Welcome to the Show" vient remettre du baume au cœur aux amateurs des vétérans de la fière Albion. Les Halroyd ouvre ce final lumineux avec "Where Do We Go", émouvante ballade aérienne au format classique pour BJH, mais parfaitement réussie, d’autant qu’un solo de saxophone vient enrichir la fin du morceau, non sans rappeler le superbe "Play To The World" de l’album "Eyes of the Universe". John Lees enchaîne avec un "Origin Earth", ballade écologiste aux accents de la période "Ring of Changes". Cependant, ce titre rafraîchissant apporte encore quelques inquiétudes quant aux cordes vocales du sieur Lees. Ce dernier continue pourtant avec un "If Love Is King", titre s’appuyant sur une hypnotisante boucle de clavier. Le refrain très 60’s est émouvant et John nous délivre un de ces superbes solos gorgés d’émotions dont il a le secret. Comme son nom l’indique, "Shadows In The Sky" est une ballade planante qui vient clôturer cet album dans d’excellentes conditions. La rythmique est à la fois obsédante et entraînante, alors que le refrain est un véritable Hymne pacifiste.

Voilà donc un dernier tiers d’album séduisant, voire enthousiasmant, mais qui ne fait cependant pas oublier le reste de l’album. L’alternance entre titres moyens, voire franchement ratés et quelques morceaux intéressants, fait naître une véritable inquiétude quant à l’inspiration du groupe qui semble laisser deviner un certain essoufflement. La suite de la discographie de BJH viendra malheureusement confirmer cette impression. Mais plutôt que d’enterrer ce groupe sans fleur ni trompette, nous préfèrerons nous raccrocher aux 4 derniers titres de cet opus qui viennent nous rappeler tout le bonheur que BJH aura pu nous apporter tout au long de sa riche carrière.

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