4ème album du plus tatoué des chefs d'orchestre et 4ème réussite, décidément, l'ex-matou en chef des
Stray Cats a trouvé la formule gagnante et enfonce le clou avec ce "
Vavoom!", ode à la musique américaine des années 40 à nos jours. Non content de continuer dans la veine Rockabilly qui l'a fait connaitre, Mr Gretschman dilue son Rock dans des reprises de Jazz, et cela devrait lui permettre d'élargir le cercle de ses admirateurs (je vous en prie, ne pensez à mal!).
Si Setzer est toujours un Rocker ("Pennsylvania 6-5000" ou l'immense "'49 Mercury Blues"), il est aussi un fan de Psycho et nous sort un monstre gonflé comme son Hot Rod, "Drive Like Lightning", qui sent la gomme de pneu brûlée jusque dans votre banquette. Il aime aussi Louis Prima et les vieilles ritournelles italiennes. Sa version d'"Americano" envoie du lourd, contrairement à celle de notre Brillant Dany, qui nous aura quand même bien fait rire, allez! Mais passons, nous sommes ici pour parler de Rock. Il est d'ailleurs curieux de noter que le seul titre comprenant le terme de "Rock" ("If You
Can't Rock Me") se retrouve sur la B.O. de "Stuart Little 2"!!!
Setzer adore aussi le Be-Bop et nous ressort une version de "Gettin' In The Mood" de derrière les fagots avec un couplet rap au milieu. Enfin, pas du rap, disons plutôt un couplet parlé, heureusement pour nous. Setzer faisant du rap, mais où va notre monde? A noter également une reprise de "
Caravan" de Duke Ellington, qui lui vaudra son 2ème Grammy Award consécutif.
Il apprécie également le Doo-Wop des "Corner-Street-Bands", et a repris contact pour l'occasion avec les 14 Karat Soul, avec qui il avait enregistré "I Won't Stand In Your Way" sur le 3ème album des Cats, pour un "That's The Kind Of Sugar Papa Likes" vocalement irréprochable.
Le seul reproche que l'on peut faire à cet album est qu'il peut, parfois, paraître trop "propre", trop "net", trop "Las Vegas". Il peut avoir l'air de manquer de punch, certaines chansons peuvent parfois sembler avoir un côté un peu "variétoche". Mais, même au milieu de tout ça, Brian s'en sort grâce à un solo de guitare, un coup de griffe vocal ou un yoddle bien placé. Ne boudons donc pas notre plaisir et accueillons donc ce "
Vavoom!" dans notre discothèque où il sera parfaitement à sa place entre le 1er Presley chez RCA et la compil' de Benny Goodman héritée de Grand-Papa.
Tant que des Setzer continueront à nous faire des disques comme celui-ci, le Rock'n'Roll a encore de beaux jours devant lui et on n'est pas prêt de lui faire la peau... tatouée, comme il se doit!
HotRodFrancky
Je ne vois pas comment tout fan de Rock'n' Roll et de culture américaine peut se passer de ce bijou dans sa discothèque.
Drive like Lightning, Crash like Thunder !
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