"
Toward the Within", ou l'invitation à se rendre au cœur de nous-mêmes...
En 1993, l'OVNI
Dead Can Dance et ses piliers
Lisa Gerrard et
Brendan Perry offrent un concert - non. Si vous les avez vu, ou si vous avez la DVD, il en ressort que ceci est bien plus qu'un simple concert, quelque chose comme une communion, un voyage spirituel, et quoi d'autre comme expression ?
Enfin bref, cela se déroule au Mayfair Theatre en Californie, avant qu'un tremblement de Terre ne réduise le bâtiment au néant.
Et ding ! Les premières gouttes du hammered dulcimer de Lisa nous capturent et nous invitent à un voyage délicieux, on se laisse faire. A partir de ce moment, emportés, on entre dans une transe qui nous... transfigure, et nous marchons dans des contrées magiques de plaines, de Forêt, pour toucher à l'Océan où une joie indicible se marie à une douleur ; celle du corps enfin réuni avec l'âme alors que les philosophes n'ont fait que la séparer, et notre "corâme" vibre, danse, ondule sous l'action de la magie musicale et des deux voix des chanteurs.
Tour à tour, les paroles mélancoliques de Perry ("American Dreaming" pour ne citer qu'elle) et le fleuve de puissance mystique emporté par l'Art de Gerrard ("Seanvean", "Cantara") nous prennent doucement par la main et nous enlève nos armures rationnelles : nu(e)s nous sommes, et nous communions avec eux, sous la Lune, les corps peints, nous dansons et incantons avec eux, intimement reliés au Vivant.
De la joie à la tristesse, nous sommes aussi accompagnés par la Grande Dame Folie ("Tristan") et ses compagnes Fébrilité et Euphorie...
Selon que l'on soit plus sensible à l'une ou l'autre des deux voix, on VOIT plus avec l'une qu'avec l'autre mais à la fin le résultat est le même ; quand la dernière note à fini de résonner au plus profond de nous, il nous faut partager. Vais-je hurler d'essayer d'écrire ce qui ne peut l'être ? Mais après un tel voyage, il est du devoir de l'Homme qui a VU d'emmener ses camarades avec lui/elle pour lui transmettre tout... cela... ; dût-il trahir la vérité du ressenti silencieux par les mots. Du moins ceux-ci indiquent-ils la direction.
A la personne qui l'interroge,
Lisa Gerrard déclare que "les pièces sont vivantes".
La Vie est la seule chose intrinsèquement bonne et tout le reste y participe, voilà ce que nous révèle ce voyage...
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