L'année 1983, le début du succès et le commencement d'une légende que tant d'hardos rêveurs tenteront un jour d'égaler.
Shout at the Devil assure le statut de number one de
Mötley Crüe en tant que groupe de Hard Rock rebel et dépravé made in
America, du pur Rock n' Roll. Mais le succès a malheureusement son fruit défendu... Le
Sexe, la drogue, les groupies,... Le groupe s'éclate beaucoup, trop même... On est jeune, on se soule à la
Tequila tous les soirs, on baise des groupies à plus en finir, on s'envoie des rails de coke en plein fest', on roule comme des tarés avec 2.5g/L d'alcool dans le sang,... La vie est belle profitons-en ! Mais un accident peut si vite arriver...
Un an plus tard survient l'accident qui devait arriver. Alors en pleine soirée, Vince et Razzle sortent se ravitailler afin de continuer leur beuverie et au lieu de marcher les quelques minutes qui les séparent du magasin, le batteur des Hanoi Rocks décide de s'y rendre en voiture afin d'essayer la nouvelle caisse de Vince. Celui-ci prend les commandes du bolide pour finalement s'encastrer contre une voiture. Razzle passe à travers le pare-brise et meurt quelques heures plus tard à l'hôpital. De ce fait, Hanoi Rock sent alors qu'un avenir prometteur se profile à l'horizon... Quant à Vince, il s'en sort avec une peine de 30 jours (grâce aux millions donnés à la famille de Razzle) réduite à 19 grâce à sa bonne conduite en cellule où Vince eu tout le plaisir de s'envoyer en l'air avec ses groupies et se saouler.
Mais même si cet accident malheureux toucha profondément le groupe, elle ne stoppa nullement leurs habitudes autodestructrices...
Theatre of Pain sort l'année suivante et comme on ne change pas une équipe qui gagne, l'album est de nouveau produit des mains de Tom Werman, enregistré aux Cherokee Studios à Hollywood et distribué via Elektra Records le 21 juin 1985 (histoire de bien entamer l'été).
Cet album se veut être une véritable cassure pour le groupe, aussi bien musicale que vestimentaire. Adieu cuir et bracelets cloutés, faites place au mascara et aux froufrous ! Les rebelles d'hier deviennent les charmeurs d'aujourd'hui, le groupe propose un visuel plus édulcoré, efféminé qui se veux être la marque de fabrique de certains groupes de Glam. Et au niveau musical ? C'est malheureusement là que se pointe la déception,
Mötley Crüe a fait suivre la même voie à sa musique qu'à son apparence. On perd la rage et le côté incisif des deux premiers albums pour laisser à la place un bon album de Hard Rock trop conventionnel perdant une partie de sa magie destructrice. Sans compter un côté Blues plus prononcé atténuant la force Heavy Metal pour laisser place à un Hard Rock très Glam.
Mais parler de cet album revient aussi à parler de l'une des plus grandes ballades jamais écrite et qui forgea le succès du Crüe en-dehors des U.S.A... Cette douce mélodie de piano en guise d'intro suivi par le superbe chant de Vince d'une émotion rare... Il s'agit évidement de "
Home Sweet Home", véritable hymne que tout le monde a au moins entendu une fois dans sa vie et que l'on ne peut s'empêcher de chanter ces premières lignes de chant toujours aussi belles.
Mais voilà le problème est qu'à part cette chanson, aucune n'arrive réellement à se démarquer et à atteindre les performances de, par exemple, "
Red Hot", "
Live Wire" ou "
Shout at the Devil". On note la superbe reprise une fois de plus (après "
Helter Skelter" des Beatles dans l'album précédent) de Smokin' in the Boy's Room avec son style bien rock n' roll qui va parfaitement au groupe (comme il le démontrera de nouveau avec "Jailhouse Rock" sur l'album suivant). Ou encore "Louder Than Hell" possédant un superbe refrain à reprendre en chœur mais le tout malheureusement beaucoup trop lent et calme avec encore une fois cette constatation de cette perte de rage caractéristique de
Shout at the Devil. Au moins on peut encore se rassurer du niveau technique des musiciens n'ayant pas changé d'un yota avec un Vince ne sachant presque pas tenir dans les aigus et Mick toujours aussi peu à l'aise avec les solos même si celui-ci réalise ses plus beaux solo sur "Tonight (We Need a Lover)" et "
Home Sweet Home".
Bref,
Theatre of Pain est un bon album de Hard Rock, là il n’y a pas de doute mais où est cette rage, cette crasse et ce côté rock n’ roll de
Shout at the Devil ?
Mötley Crüe a amputé cet album de tous les ingrédients qui a fait le succès du disque précédent. Mais malgré cela, ça n’empêchera pas
Theatre of Pain de se vendre aussi bien que
Shout at the Devil et de même percer en Angleterre.
Mötley Crüe continue de voguer sur son succès et à en profiter toujours de manière extrême jusqu’à ce qu’un prochain accident vienne leur remettre les idées en place...
Nom de Zeus, les metalleux purs et durs vont te tomber dessus, si ils tombent sur ton post !!!
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