Trois ans se sont écoulés depuis le précédent et éponyme
Nothing More, si vous êtes passés à côté de cet album, n'hésitez pas à y consacrer un peu d'attention car malgré quelques maladresses au niveau de la production, ce dernier sonnant comme du Neo Metal un peu "too much" certains titres sont d'un niveau de composition exceptionnel je pense à First Punch ou encore Surface Flame même si, le meilleur reste God Went North relatant les instants ou Jonny Hawkins le chanteur a accompagné sa mère jusqu'à son dernier jour, elle était atteinte d'un cancer il aura prié Dieu pour qu'il l'emmène sans plus la faire souffrir.
Ce titre m'a marqué au fer rouge, sa charge émotionnelle et sa beauté le rendent inégalable, à tout jamais.
Avec leur premier album,
Nothing More a aussi posé les bases d'une signature sonore très spécifique, un mélange d'interludes parfois justes sonores parfois accompagnés d'un texte plus ou moins long déclamé mais pas chanté.
Dès Ambition / Destruction tout est là, tout ce que j'ai décrit précédemment mais avec une puissance terrifiante. Plus d'erreurs de production, le son est écrasant, lourd il prend à la gorge car tout, absolument tout se voit traité avec se mélange de volume / compression parfaitement maitrisée et de rage.
La rage, voilà le fil conducteur de cet album, le chant en est le porteur naturel mais pas seulement, intéressez vous aux textes, ils sont sombres (Let'em Burn) sans aucune illusion quant au genre humain (The Great Divorce), désespérés (Go to War) et même si, un titre comme Don't Stop semble plus dansant et de fait il l'est, son texte est une fois de plus, sans concession.
Difficile de savoir ce qui a motivé de tels textes, je ne suis d'ailleurs pas sûr de vouloir le savoir. Mais si vous n'accordez pas plus d'importance que cela à ce qui est dit, sachez que la musique se suffit à elle même car là ou d'autres artistes ne semblent avoir qu'un seul mode d'expression pour leur colère, ce n'est pas le cas de ces gars, cet album contient au global 18 titres avec pas moins de trois interludes tous très différents les uns des autres, pour le reste c'est du rock, énergique, puissant voire même dévastateur par instants, écoutez les hurlements puis le chant de Funny Little Creatures, vous comprendrez.
De par ce qu'il exprime, cet album ne nous laisse respirer qu'au travers des interludes cités plus haut, Still in Love apportant un calme tout relatif.
La vrai force de cet album rempli de rage, est sa beauté car oui, il est beau au sens musical, émotionnel aussi, soyez certains qu'il ne va pas vous laisser indifférent. L'ensemble des textes de cet album ne pointent aucunement du doigt quoi ou qui que ce soit, ils expriment la douleur de leur auteur et c'est si rare que cela mérite d'être souligné.
Pour conclure, sachez que ce
The Stories We Tell Ourselves est un diamant brut donc, pas beau de prime abord, dur sur bien des points mais, sa beauté émerge avec force au terme de quelques écoutes, une très belle pierre à leur édifice.
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