The Moths Are Real

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Nom du groupe Serafina Steer
Nom de l'album The Moths Are Real
Type Album
Date de parution 2013
Style MusicalFolk Progressif
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1. Night Before Mutiny
2. Machine Room
3. Ballad of Brick Lane
4. Lady Fortune
5. Skinny Dipping
6. The Removal Man
7. World of Love
8. Has Anyone Ever Liked You ?
9. Island Odessy
10. Alien Invasion
11. Disco Compilation
12. The Moths Are Real

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Serafina Steer


Chronique @ Pomme

03 Août 2013

Quoi de plus intéressant que quelques mites pour nous révéler ?

Serafina Steer, c'est une sorcière, sa harpe et de l'électronique voyageuse. Sorcière londonienne à la voix chaude, évocatrice et... ensorcelante.

Déjà lancée par son très bon "Change Is Good Change Is Good", la jeune harpiste revient sur la scène folk avec cet album au nom étrange - "Les mites sont réelles", en français.
Les mites qui rongent les habits... Ceux-ci nous couvrant d'une armure, quoi de plus intéressant que quelques mites pour nous révéler tels que nous sommes ?

Effectivement, Serafina se révèle encore plus avec ces chansons atypiques et uniques accompagnée de sa grande harpe qui s'égrène de manière cristalline et songeuse, comme sur le titre "Night Before Mutiny" dans laquelle elle se voit laissée seule sur un navire en train de couler - "Queen of a wide open Sea".
Nous emmenant au fond de ses sous-sol voir sa chambre mécanique ("Machine Room") qui nous transformera, nous promenant dans une Brick Lane qu'elle "haïssait comme tout le monde le fait" ("Ballad of Brick Lane"), la sorcière nous guide dans une promenade à la fois émerveillée face aux paysages et face aux corps ("Skinny Dipping") et introspective, philosophique.

Introspective et interrogeant l'humanité, ainsi que la croyance au hasard ("Lady Fortune"), et la chance est accusée de n'être qu'une idiote... On croise des visages fantômes ou en couleur, danse dans une discothèque à double-face : un défouloir mais aussi un moyen de mieux se perdre. Le navire de l'humanité ne coule à moitié, tente de surnager en respirant l'air de la simplicité et de la contemplation ("Skinny Dipping"), mais se confronte à ses côtés mauvais ("My Removal Man") ; et à honte de lui-même : honte qui se manifeste autant par la conscience de ses tares que par la tradition occidentale de ne se décrire aux autres uniquement par ses défauts - "You were cross and ashamed / But you shouldn't be / Because you're lucky" - alors mêmes que ces mêmes autres nous voient aussi par nos côtés positifs ; c'est ici que les mites prennent leur sens salvateurs. S'accepter tel que l'on est, voilà une mission bien ardue pour nous autres "civilisés" mais tellement ignorants !

A noter que sur "My Removal Man", la Britannique est rejointe par le chanteur Jarvis Cocker.

Mais j'ai parlé au début "d'électronique voyageuse" : la harpe n'est pas le seul instrument ni argument. Serafina s'accompagne aussi de percussions et de claviers aux notes longues et planantes pour nous laisser le Temps de les respirer et de s'en imprégner.
Cette atmosphère sans accroc, à la production parfaite, possède donc plusieurs niveaux de sens, comme il se doit dans un travail réalisé par notre Serafina la Sorcière : plusieurs acceptions qui nous conduiront à une grande sérénité, et, peut-être, à une plus grande compréhension de nous-mêmes.






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