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The Lamb Lies Down on Broadway"...Plus qu'un chef d'oeuvre , une raison de vivre...
L'année 1975 marque un tournant dans la carrière du groupe
Genesis . Ce double-album sort à la fin de l'année précédente et après une tournée triomphale aux Etats-Unis , le chanteur
Peter Gabriel décide de quitter le groupe en pleine gloire pendant l'été 1975 . Cette nouvelle créa un grand choc dans la communauté musicale progressive de l'époque , car
Genesis était considéré par beaucoup comme le "groupe de
Peter Gabriel" .
Officiellement , le chanteur désirait développer des activités extra-musicales . En fait , Gabriel ne voulait pas devenir la "créature" de
Genesis , et ainsi éclipser le talent des autres musiciens du groupe . Il partit donc , pour assumer seul son statut de "Star" . Une attitude d'une grande générosité , quand on connait le milieu pourri du "Show Business".....
"The Lamb" est le seul album-concept du groupe . Il nous raconte la quête du jeune "Rael" , qui part à la découverte de lui-même lors d'un voyage initiatique fantastique dans les méandres de l'inconscient .
Cette épopée débute dans les brumes de Manhattan , pour se terminer dans des rapides ou Rael manque de se noyer avant de découvrir l'incomplétude de son être . Pendant cette errance à la recherche de son frère John , il sera happé par un mur géant , enfermé dans un cocon-cage ( In The Cage ) , entraîné dans un tourbillon puis transformé en voyou new-yorkais ( Back in N.Y.C. ) et fera la rencontre des hommes-pantoufles , des serpents-vampires ( The Lamia ), et même de la mort en personne...
A la fin de l'histoire , Rael retrouve son frère John , qui n'est autre que son double exact . Ainsi , "Rael" devient donc "Real" ( en français réel ). Cet album puise donc dans la psychanalyse pour poser la question : Est-t-il possible de se réaliser , et ainsi de savoir qui on est réellement ?
Musicalement estampillé "Rock Progressif" , "The Lamb" est bien plus que ça...C'est une oeuvre entière , complète et passionnante ou se bousculent des mélodies , des harmonies et des rythmes tour-à-tour violents , fascinants et parfois planant .
Ce double-album est un creuset d'idées d'une richesse infinie . Les combinaisons rythmiques et mélodiques sont toujours d'une efficacité redoutable et 35 ans après sa création , on peut encore découvrir quelques secrets dans cette merveille progressive .
Tout ce qui a construit le groupe
Genesis est présent dans cet album : Les fameux riffs de basse de Michael Rutherford , la guitare tantôt aérienne , tantôt lancinante de
Steve Hackett , les constructions syncopés progressives de
Phil Collins , les nappes de claviers et de piano de Tony Banks et bien sur , "last but not least" , la voix unique et envoutante de
Peter Gabriel capable de se transformer au gré des personnages incarnés .
J'écoute ce disque depuis 30 ans , et je suis toujours aussi émerveillé par tant de beauté et de modernité...
Un disque qui peut accompagner toute une vie...Plus qu'un chef d'oeuvre , une raison de vivre et d'écouter , encore et encore...
Glad.
Glad.
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