Liste des groupes Hard-Rock The Bymz The Bymz

The Bymz est un groupe qui exerce son art dans le hard-rock. Mais comment se démarquer aujourd’hui, à l’heure où autant de groupes de hard émergent chaque jour ? The Bymz a une solution : prendre ce qui faisait le succès des groupes de hard-glam des eigthies et le mixer avec un son puissant aux frontières du metal. Toutes les chansons de ce premier EP démontrent que le groupe possède la maîtrise du riff qui tâche, du démontage en règle de batterie et de basse, et à côté de ça, propose un chant proche des groupes plutôt glam des eighties, notamment Mötley Crüe, Mr Big ou Whitesnake (influences qu’ils revendiquent aussi d’ailleurs).

Globalement cet EP peut être séparé en deux parties : les trois premières chansons dans un style très inspiré des années 80, et les deux dernières, plus actuelles. Dans la première, The Bymz fait une déclaration d’amour aux riffs bruts, inspirés du glam des eighties mais avec un son plus puissant. « Fastlane », « Not Enough » et « Lay Down, Stay Down » sont donc construits sur trois riffs mémorables. Si le premier et « Lay Down, Stay Down » jouent sur la rapidité et un bon sens du rythme, « Not Enough » se démarque par sa lourdeur plutôt étonnante étant donné l’aspect général de l’EP. A défaut d’exposer leur talent plus en profondeur, le bassiste et le batteur s’en sortent très honorablement et tiennent bien le rythme, même si la basse aurait pu être mise plus en avant. Quant au mélange temporel du groupe, il fonctionne à merveille : passé l’étonnement de la première écoute, le chant tout droit tiré d’un Mötley Crüe séduit tous ceux qui ont apprécié cette période. Finalement, le seul reproche que j’ai à faire sur cette première partie vient des compositions : si le fond est original, la forme ne l’est pas. Globalement, et mis à part deux solos très bien exécutés, on reste sur une alternance couplet/refrain certes accrocheuse mais, au final, très basique. Le hard est ici dans son plus simple appareil alors qu’une écriture peut-être un petit peu plus recherchée aurait permis à cet EP de se démarquer encore davantage.

C’est la deuxième partie de l’EP qui corrige un petit peu le tir. Si le chant reste le même que pour les précédentes chansons, tout ce qui touche à l’instrumentation est beaucoup plus violent et les riffs sont un peu plus originaux. La batterie et la basse sont mises en avant, même si la guitare prédomine toujours. De plus les compositions sont légèrement plus originales, même si ce n’est pas non plus à la hauteur des espérances. « High and Short » commence avec un riff gras sur lequel se greffent des frappes de batterie énergiques et une basse malheureusement peu audible encore une fois, faute à la production qui ne lui laisse pas une assez grande place. « Best Savoured Cold » est structuré à peu près de la même façon que « High and Short », les deux contenant d’ailleurs un solo bien exécuté vers la fin. Ces deux chansons perdent néanmoins un peu du charme que l’ambiance eighties des trois premiers titres avait installé.

Avec ce premier EP, The Bymz applique une recette gagnante : mélanger le son actuel avec des influences typiques des années 80, notamment le chant, ce qui donne un aspect original à l’ensemble. Malheureusement les compositions ne sont pas du même gabarit et sont redondantes, notamment par leurs structures trop semblables. Au final, The Bymz nous délivre un EP brillant sur le fond et un peu plus terne sur la forme. En tout cas j’espère sincèrement que ce point va être amélioré, ce qui permettrait au groupe de gagner en intérêt.