Muse, sans aucun doute LE monument Rock des année 2000 ! Remarqué par la presse anglaise dès leur premier album
Showbiz comme un groupe de Rock anglais des plus prometteur, ce sentiment se confirme avec
Origin of Symmetry en 2001, L'Europe s'incline alors devant le talent de ce jeune trio et surtout de son leader et compositeur Matthew Bellamy. En 2003,
Absolution, leur troisième album, ouvre au groupe les portes de l'internationale via les Etats Unis ! La reconnaissances est complète mais les critiques commencent également à pleuvoir... En 2006 sort Black Holes and Révélations, plus électro, plus grandiloquent, moins Rock. En 2009 vient The Résistance, grosse influence de
Queen, beaucoup d'arrangements classiques et même une symphonie pour clôturer l'album. En 2012, voilà ce qu'est
Muse, un groupe qui est autant adulé que décrié, qui compte des fans par millions mais qui a aussi de plus en plus de détracteurs. En 2012 c'est également la sortie de leur 6éme album :
The 2nd Law.
Et maintenant, où en est-on ?
La première déclaration de Matthew Bellamy vis-à -vis de cet album était qu'il voulait retourner à quelque chose de plus intimiste, de plus sobre. Ne cherchez pas, ça n'est pas du tout le cas, bien au contraire
Muse continue sur sa lancée Rock Alternatif Prog Classiquo Romantique et même pas mal électronique pour le coup !
Le tout premier titre donne d'ailleurs parfaitement le ton, "Supremacy" sorte de morceau très "
James bondien " a le mérite de très bien lancer l'album, une guitare bien lourde contrebalancée par une basse en béton (Christohper Woltenholmes) et une batterie bien nerveuse, tout ça avec son accompagnement épique au violon.
Sublime tout simplement, le titre alterne violence et douceur dans un équilibre parfait , qui plus est si la voix de Bellamy était parfois un peu fade sur The Résistance, dès ce premier morceau de
The 2nd Law, Bellamy nous gratifie d'une très belle performance, incroyable de justesse et d’émotion, montant toujours plus haut dans les aigus, le chant est d'une maîtrise aussi totale qu'incroyable et il en sera de même tout au long de l'album. "
Madness"... Ah un des tubes mis à dispo avant la sortie de l'album, est un des titres qui avait le plus dérouté... Sorte de balade R'n'B électro progressive, ce morceau est aussi une des réussites de l'album est il serait bien facile de cracher dessus sans prendre le temps de l'apprécier, car s’il n'y a pratiquement pas de guitare ni de batterie, ce titre est beaucoup plus travaillé qu'il n'y paraît. Partant sur un beat typique électro tout simple allié au kitara (nouvel instrument pour cet album) de Woltenholmes, la voix de Bellamy s'ajoute tout doucement au début et ne fait que monter avec l'instrumental pour une explosion finale des plus magistrale. "
Panic Station" est, elle, la suite parfaite d'un "
Supermassive Black Hole". Cathchy et groovy comme pas possible, portée par une ligne de basse tout simplement excellente, ce titre est également un tube parfait, donnant directement envie de danser sur son air disco funk, on se retrouve véritablement en plein revival année 80'.
L'entrée en matière est donc parfaite, cet enchaînement de "Supremacy" où on retrouve enfin les grosses guitares des débuts, avec son solo franchement pas mal ; une belle balade progressive (oui j'ose) avec "
Madness" et un tube dansant et très groovy avec "
Panic Station". Non, vraiment, cet album commence très bien.
Hélas tout a une fin, si "
Survival" et son prélude sont vraiment très, voir trop " Queenesque " avec ses choeurs, l'arrivée de la guitare bien lourde à la fin fracasse assez pour en faire un bon morceau, malheureusement, après ça déboule un "Follow Me" pas vraiment top, électro facile avec une montée facile pour une conclusion hélas toujours facile. Au rang des déceptions on peut également compter "Animals" qui n'a rien d'accrocheur ni même de recherché, véritablement insipide ce titre fait plus office de bouche trou qu'autre choses... Enfin le raté de l'album, j'ai nommé "
The 2nd Law : Unsustainable" qui commençait pourtant pas mal avec son violon encore une fois grandiloquent et épique mais carrément jouissif et là … l’arrivée du Dubstep... vous savez ce truc à la mode en ce moment sur lequel pas mal de groupes essayent de surfer et se ramassent misérablement (qui a dit Korn ?). Du gros dubstep qui tâche, bien gras, bien moche, bien Srillex quoi ! Et ça, de la part de
Muse, c'est quand même vachement décevant... Et bien dommage car "Isolated System", la chanson qui suit et d'une rare intensité et conclut de fort belle manière l'album.
Mis à part ça, le bassiste
Chris Woltensholme s'invite au chant sur deux chanson qu'il a d'ailleurs lui même composées et ma foi, c'est plutôt pas mal. Sa voix a un côté très planant et reposant sur la balade "Save Me" par exemple et beaucoup plus en colère et violent sur "Liquid State" (les deux titres parlant de ses problèmes d'alcool), morceau très rock avec une basse bien lourde et une guitare bien incisive, une belle réussite pour
Chris donc !
Au rang des balades on peut également compter "Explorers" qui sans être géniale transporte assez bien... bien qu'un peu copiée sur "
Invincible". "Big Freeze" que j'allais oublier est également très bonne, une petite perle groovy mais bien plus travaillée qu'un "
Panic Station" avec un bon petit solo au milieu.
En conclusion donc que dire de cet album ? Qu'il trouvera beaucoup de détracteurs ça c'est certain, Trop grandiloquent, trop lyrique et trop romantique, pas assez Rock et trop électro, trop love et pas assez en colère (que voulez-vous, la bande a maintenant 35 ans en moyenne et on ne peut pas garder sa colère de jeunesse à jamais). Cet album se fera également défoncer car il est facile de le défoncer alors qu'il n'est pas si facile à appréhender, facile de lui reprocher son pompage sur divers groupes (
Queen,
Radiohead etc ), mais au delà de ça,
Muse garde une identité, son identité, qui est celle d'aucun autre, une force de composition incroyable et une volonté de se renouveler à chaque album, quitte à se faire justement ou injustement défoncer, changer de cap, garder la tête haute et toujours proposer du neuf, en gardant l'inspiration, l'envie de créer... Et ça ça force le respect. Vous l'aurez compris pour moi cet album de
Muse est indéniablement un bon album car plus inspiré, pas une tuerie à cause de deux morceaux bateaux et d'un gros raté (vous savez lequel), mais il reste, après la petite déception de The Résistance, une très très agréable surprise. Un album bourré d'émotion, de mélancolie, de tendresse, de folie douce, d'amour, de passion et de questionnement.
Merci
Muse
Bonne écoute à toutes et à tous !
HAD
Ca change des précédents je suis d'accord, mais il y a énormément de recherche et beaucoup d'inspiration. C'est un album que j'apprécie beaucoup, je le trouve magnifique.
Puis le groupe l'avait dit qu'il ferait un album différent et qu'ils iraient voir vers d'autres horizons
J'ai juste écris mon ressenti, pas fait un article de presse, hein :)
Comme quoi même les fans plus "récents" peuvent ne pas aimer l'album ^^
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire