Automatic Sam est un quatuor originaire de Nijmegen aux Pays-Bas, fondé en 2008 par Pieter Holhenborg (guitare/chant), Rense Slings (guitare), Bob Hogenlst (batterie) et Harm Wopereis (basse), pratiquant une sorte de "rock garage", enrobé de "blues" avec un fort accent de "hard rock seventies", il en résulte un style très particulier et original. C’est en novembre 2009 que le combo sort son premier méfait sous la forme d’un EP baptisé « Hot foot oil » qui reçu un très bon accueil du public et de la critique, ce qui lui ouvrit les portes de premières parties tels que DE Wolff, Orange Sunshine, mais aussi pour
Black Rebel Motorcycle Club.
Automatic Sam sort son premier long format "
Texino", produit par Koen-Willem Tofring et Gijs Coolen, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est… singulier!! "
Texino" nous plonge instantanément dans une ambiance crasseuse, moite, fleurant bon l’huile de vidange, on imagine sans mal le combo "jammer" dans une pièce enfumée…si vous voyez ce que je veux dire. Le son est sale, la basse très en avant, seventies à souhait, à la limite du "stoner", sans jamais sombrer du côté obscur de la force métal.
Le disque commence par une intro planante avant que ne déboule "You’re gonna miss me", mélange de
Queens Of The Stone Age et de blues psyché. L’ombre des "Reines du stone age" est d’ailleurs aussi présente sur des titres comme "Sweet machine" ou encore "Don’t need no doctor". Automatic Sam est capable d’alterner avec du rock bien rentre-dedans comme «"Keep on shacking" ou "Light out", mais aussi avec des morceaux épiques et tortueux comme "You’re gonna miss me". Le groupe se fend même d’une reprise de Skip
James particulièrement lancinante avec "Hard time killing floor blues", sans oublier les instrumentaux de bonne qualité "Good jungle", l’endiablé "Everready Betty" et "
Texino".
Un style particulier…et c’est bien là le problème. Il faudra plusieurs écoutes pour pouvoir appréhender "
Texino" qui est une sorte d’ovni à la frontière du "stoner", du "rock" et du "blues". L’ambiance trop "moite" et "enfumée", sale et "huileuse" qui en ressort confère à une sorte de gêne pour l’auditeur et, de ce fait, empêche tout néophyte de pouvoir rentrer pleinement dans le disque. Dire qu’il faut être persévérant pour aller au bout de l’opus relève du doux euphémisme, l’envie de reprendre son souffle est permanente, due à ce son étouffant, gras et lourd. Aussi, le chanteur n’est pas doté d’un organe exceptionnel et la somnolence nous guette sur les titres les plus longs. De plus, un franchissement de la frontière "stoner" aurait donner plus d’impact à ce disque qui manque cruellement d’envolées sauvages.
Au final, "
Texino" est un "disque ovni" qui ne s’apprivoise pas facilement, même pour les plus aguerris d’entre nous. L’originalité des compositions et du style n’est pas à remettre en question, mais un peu moins de lourdeur donnerait un plus de clarté à ce "
Texino" si sombre, l’impression d’étouffement s’estomperait et redonnerait plus d’aisance à apprécier la musique de Automatic Sam, qui finit par s’engluer dans sa propre crasse.
À ne pas mettre entre toutes les oreilles !!!
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire