Street Fighting Years

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18/20
Nom du groupe Simple Minds
Nom de l'album Street Fighting Years
Type Album
Date de parution 08 Mai 1989
Style MusicalNew-Wave
Membres possèdant cet album26

Tracklist

1. Street Fighting Years 06:26
2. Soul Crying Out 06:07
3. Wall of Love 05:20
4. This Is Your Land 06:22
5. Take a Step Back 04:22
6. Kick It in 06:11
7. Let It All Come Down 04:56
8. Mandela Day 05:45
9. Belfast Child 06:42
10. Biko 07:34
11. When Spirits Rise 02:03
Total playing time 1:01:13

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Simple Minds


Chronique @ zvlorg

19 Juin 2010
4 ans se sont écoulés depuis l’objet du scandale, Once Upon a Time, manifeste de l’abandon des sonorités new wave et d’une direction résolument commerciale. Entre temps Simple Minds tente de trouver sa voie, laissant croire lors de ses dernières prestations live à une incorporation d’influences progressives et celtiques. C’est effectivement le choix du groupe pour ce Street Fighting Years, finis les refrains en chœur et la sauce stadium rock des années 80, le son se fait plus planant et la durée des morceaux est sensiblement rallongée.

Le résultat est tout simplement le meilleur album de Simple Minds, le plus engagé, le plus riche et surtout le plus beau. L’entrée en matière est excellente avec un Street Fighting Years poignant, suivi de l’un des chefs d’oeuvre de l’album, Soul Crying Out. Magistral, beau et varié, avec un magnifique air acoustique en toile de fond et une voix de Jim Kerr profonde, ce titre illustre déjà la classe du disque. Avec une introduction aussi intense, on pouvait craindre une suite en deçà, mais c’était sans compter sur une créativité retrouvée des écossais, enchaînant les exploits avec Mandela Day et surtout le monument Belfast Child, mené par un air de flute minimaliste et émouvant avant une explosion rock rappelant les productions contemporaines de Pink Floyd. Dans un registre plus rock, le groupe ne commet pas l’erreur de tomber dans le stadium rock et produit des titres très efficaces comme Wall of Love, Kick It in ou Take a Step Back, sorte de compromis bien dosé entre la fulgurance de Sparkle in the Rain et le côté séduisant des meilleurs moments (il y en a) de Once Upon a Time. L’album se conclut sur une reprise renversante de Biko de Peter Gabriel. Si l’ex leader de Genesis en avait fait l’un de ses titres world music phares avec des sonorités africaines, Simple Minds l’a complètement revisité en y incorporant des cornemuses et un rythme martial.

Street Fighting Years est donc la réponse idéale à un déclin artistique qui paraissait inexorable. En plus d’être un retour gagnant, il constitue même le point culminant de la carrière de Simple Minds qui trouve une seconde jeunesse après sa fructueuse période cold wave, dans un domaine assez éloigné mais toujours aussi convaincant.

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