Après avoir signé 2 chefs d’oeuvre dans une veine post-punk électronique,
Simple Minds se prépare à un nouveau changement de cap. Pour son nouvel album, qui sera en fait constitué de 2 albums,
Sons and Fascination et
Sister Feelings Call, le groupe quitte l’electro à l’allemande pour un style plus noir et new wave mettant en avant les lancinants airs de basse, une orientation déjà audible sur certains passages de
Empires and Dance.
L’éclair de génie Today I Died Again sur
Empires and Dance n’aura pas été sans suite, et des titres tels In Trance As Mission, Boys from Brazil ou Sweat in Bullet en prennent remarquablement la suite. Le groupe descend même plus profond dans la noirceur avec This Earth That You Walk Upon, Seeing Out the Angel ou le glacial passage instrumental Theme from Great Cities. A côté de ça sont à souligner d’importants rayons de soleil, aux éclats synth pop délicats et pas encore aussi commerciaux que plus tard, avec l’entrainant et non moins expérimental dans l’âme 70 Cities As
Love Brings the Fall, The
America, ou
Love Song, dont l’attrait en fera l’un des classiques du groupe. Le temps d’un titre, Wonderful in Young Life, on retrouve l’explosivité post-punk des débuts, la batterie se fait plus puissante et la guitare se fait d’avantage entendre.
Grace à une basse extraordinaire et un sens de l’innovation hors du commun,
Simple Minds enchaine avec un nouveau chef d’oeuvre, dans une veine différente de
Empires and Dance mais tout aussi impressionnante. Malgré l’abondance de titres, jamais l’indigestion ne guette et l’alternance entre ambiance glaciale ou plus lumineuse garantie une attention à chaque seconde. C’est sur ces bases que les Minds composeront l’ultime chef d’oeuvre de leur période dite expérimentale, New Gold Dream, complètant à merveille la trilogie initiée par
Empires and Dance.
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