Kangourou
Jet :
Venu tout droit du pays de Crocodile Dundee – l’Australie – voici devant vos yeux le groupe
Jet. Et qu’est-ce qu’ils envoient comme son, ces gens du côté sud de la terre ? Eh bien, un rock alternatif qui s’inspire, entre autre, des Beatles, de
The Kinks ou bien encore des
The Offspring. Sortant leur cinquième attaque studio, portant le nom de
Shaka Rock (qui n’a rien à voir avec
Shaka Ponk), il est intéressant d’analyser l’œuvre de ce groupe peu connu en Europe – malgré un « Are you wanna be my girl? » franchement estival.
Il faut de prime abord admettre que
Shaka Rock passe à la vitesse d’un
Jet (elle était facile) dans les oreilles. Les chansons, qu’elles soient dans un tempo rapide ou lent, se laissent écouter et nous entraînent dans des sonorités diverses et variés. Et on se surprendra plus d’une fois d’entendre un son de piano ou de synthés entre toutes ses guitares saturées et ces coups de cymbales, qu’on se le dise.
Le chant est ce qu’il est ; pas forcément parfait, mais bien dans le délire du groupe. Le vocaliste (Nic Cester) a le mérite d’avoir une très belle voix sur les parties calmes, mais les parties plus « criées » sonnent parfois bizarre à l’oreille. Dans bizarre, l’on parle ici d’une sorte de « couinement » qui peut être dérangeant ; rien de bien grave, certes, mais il est quand même bon de prévenir les effets secondaires du
Jet.
Shaka Rock reste bien entendu du Rock dans son ensemble, et
Jet a un talent certain pour s’inspirer sans plagier. Evidemment, on ressent parfois les influences ça et là, notamment d’AC/DC dans le refrain de « Black Hearts (On Fire) ». Mais encore une fois, ici, point de plagiat, les inspirations diverses sont totalement digérées et ressortent comme un son tout beau tout neuf tout frais : la grande classe.
Avec
Shaka Rock, Il n’y a aucun jetlag. Les chansons nous prennent aux trippes, et pour peu que vous aimiez le bon vieux rock old school, cet album vous ira comme un gant. La production soignée (même si la basse a tendance à bouffer un peu le reste des instruments) finira sans nul doute par tenter les derniers récalcitrants à vouloir jeter une oreille sur le CD. Il n’y a donc plus beaucoup de raisons qui pousseront l’auditeur à ne pas filer en Australie afin d’assister à une prestation du groupe qui, malheureusement, reste trop confidentiel en Europe.
Rock’n’Fuck
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