A l’ombre de l’Eden :
En ces temps de réchauffement climatique, rien ne vaut un peu d’ombre. Ceci n’a sans doute strictement aucun rapport avec ce groupe américain qu’est
Shadow Eden et qui propose en l’an 2009 un EP éponyme. Et les autochtones des United Stades of
America, ils proposent quoi ? Une séance de branlette d’instruments collectifs. Tout un programme !
Tout commence avec « Attention Please ». Chanson censée attirer l’oreille du chaland. Avec ses riffs progressifs de metallo-geek, il est vrai que les résidents de New York ont un sens du riff assez intéressant. Et c’est alors que nos sens sont éveillés tandis que les Yankees ont eu la finesse de placer une chanson au riff de basse imparable : « Chili ». Cette chanson a une recette très relevée, en effet, et dont voici le secret : prenez un riff de base très Funky, ajoutez-y autour guitares et batterie qui font des choses assez sympathiques et vous trouverez ici le morceau clef de cet EP ! Hourra, un anti-prog qui aime une chanson prog : ce qu’ils sont forts ces 'ricains quand même ! On ne va pas résumer ici toutes les chansons, sachez juste que
Shadow Eden opère dans un style très hybride, mélange de Rock, de Progressif et de Funk. Mais ce qui les rend cool (en plus de savoir jouer correctement, ce qui n’est pas évident aujourd’hui) c’est que le tout est assez bien chiadé et propose six thèmes très variés et bien foutus. Tous ces compliments ne cacheraient-ils pas quelque chose ? EVIDEMMENT OUI.
On va maintenant s’attaquer à la partie la plus jouissive : DIRE LES DEFAUTS. Déjà, la durée de l’EP ridiculement court (à peine 20 minutes). C’est un EP mais quand même ! Ensuite et sans transition aucune, bien que les pistes soient variées, chacune d’elle repose sur la même base : riff principal et adjonction de soli à droite à gauche. Cette redondance est encore plus visible du fait que
Shadow Eden ne fasse que de l’instrumental. Sans chanteur les défauts musicaux ne sont plus si bien cachés… Voila donc à quoi sert LaBrie dans Dream Theater ? Ils sont vraiment fort ces américains (bis) !
La bonne cuisine se laisse toujours mijoter, alors nous allons laisser
Shadow Eden mijoter encore un peu dans le moule de la musique cool, rythmée, en deux mots : bien faite. En espérant qu’ils en sortent un bon petit plat et pas un big mac chimique.
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