En l'espace de seulement quelques années, Send The Wood est devenu une sorte de label rouge du metal Français, une mention, une certification à laquelle on ne peut qu'avoir confiance. Produisant systématiquement des artistes d'une très grande qualité tels que Lies, Hord, Idensity ou encore All We Need ne demandant qu'à étendre leur popularité à l'échelle nationale (voire internationale) - encore une fois, à la découverte de The Etherist, c'est bien sûr avec une impression déjà très positive que débute cette première marche très attendue du nom de "
Selves".
Du rock bien lourd, voici ce à quoi on peut s'attendre sur cet opus. Plus précisément, un chant mélodique, celui de Lola Aumont, qui oscille surtout entre le timbre très particulier de Sandra Nasic (Guano Apes) surplombé de quelques influences néo ainsi qu'
Izia pour le côté puissant, énergique voire démonstratif qui nous est transmit ici. "Bullet in Your Brain" annonce d'ores et déjà de grosses guitares, parfois tortueuses, avec cet accent malfaisant comparable à celui de la première performeuse citée ou encore pourrait-on y ajouter des similarités assez frappantes avec Agnete Kjølsrud sur certains titres de son ex-projet un peu barré nommé Animal Alpha. Sûr qu'avec les phrasés néo de "Rise and Shine" débités à toute vitesse, dans une optique malgré tout assez sombre, cela peut donner du fil à retordre à notre ami Serj Tankian (quoique, nous n'en sommes pas à ce point là quand même, ceci ne durant qu'un bref instant).
Donc The Etherist ne se cantonne pas seulement à un rock mélodique de type "Face Your Mess" - sorte de coucher de soleil finement agréable et travaillé rejoignant un peu
Izia dans le style, puisque "Telling Stories" insiste sur les vieux sons des 90's tandis que "
Off the Bridge" nous délivre une émotion assez particulière, même étrange si l'on peut dire, ponctué de parfaits solos et de références nu-metal appréciables. Autre coup de maître, l'interprétation "Fuck Yourself" dégageant une petite couleur jazzy fort sympathique nous faisant oublier le quotidien parfois laborieux et monotone de la vie courante. Car effectivement, derrière ce rock de gros calibre, le combo cache des envies plus sombres, que ce soit à travers certains riffs ou parties de claviers comme sur l'air triste et très dramatique démarrant sur l'introduction de "
Fear of
Now".
On peut bien sûr remercier The Etherist de nous avoir offert un album rock solide comme fer et à la hauteur des productions généralement mis en valeur par les bûcherons Frenchy de Send The Wood Music. Rien à dire de plus si ce n'est que le quatuor a le sens du détail et qu'ici, on aime ça.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire