Sandinista!

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15/20
Nom du groupe The Clash
Nom de l'album Sandinista!
Type Album
Date de parution 1980
Labels Sony Music
Style MusicalPunk-Rock
Membres possèdant cet album53

Tracklist

DISC 1
1. The Magnificent Seven
2. Hitsville U.K.
3. Junco Partner
4. Ivan Meets G.I. Joe
5. The Leader
6. Something About England
7. Rebel Waltz
8. Look Here
9. The Crooked Beat
10. Somebody Got Murdered
11. One More Time
12. One More Dub
13. Lightning Strikes (Not Once but Twice)
14. Up in Heaven (Not Only Here)
15. Corner Soul
16. Let's Go Crazy
17. If Music Could Talk
18. The Sound of the Sinners
DISC 2
1. Police on My Back
2. Midnight Log
3. The Equaliser
4. The Call Up
5. Washington Bullets
6. Broadway
7. Lose This Skin
8. Charlie Don't Surf
9. Mensforth Hill
10. Junkie Slip
11. Kingston Advice
12. The Street Parade
13. Version City
14. Living in Fame
15. Silicone on Sapphire
16. Version Pardner
17. Career Opportunities
18. Shepherds Delight

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The Clash


Chronique @ Rellum

02 Octobre 2018

Du Clash ça????

A la vue des superbes notes attribuées à cet album, je sens que je vais me faire incendier, atomiser, étriper, piétiner, etc…. , mais bon, je vous livre mon avis, c’est tout.

Eh ben quoi, personne pour s’attaquer à la critique de cet album ?
Ah non, c’est du CLASH, et le CLASH, c’est sacré, intouchable!!!
On n’attaque pas CLASH; c’est un dogme, un mythe, une institution devant laquelle on s’incline bien bas !
Tout ce que CLASH fait est bien, un point c’est tout ….
Le débat est clos avant d’être ouvert!

Ben oui, sauf que… il y a « Sandinista » !
Dites-moi tout d’abord, lequel parmi vous, nobles lecteurs, a eu le courage d'écouter les 6 faces de Sandinista à la queue leu leu?
…(on entend voler un papillon…)

« Sandinista » donc, c’est un triple LP de CLASH paru en 1980, il est enregistré à New-York, Londres et Kingston, sous l’influence, pour certains morceaux, de Mikey Dread, musicien jamaïquain.
Au départ, CLASH souhaitait envahir le marché de plusieurs singles, mais la firme de disques CBS n’a pas répondu favorablement au désir des musiciens. Alors ceux-ci, en conséquence, ont simplement réuni leurs innombrables morceaux sur deux, initialement, puis finalement trois LP. C’est probablement ce qui explique le caractère hétéroclite du travail de CLASH.
Un autre conflit opposa CBS aux CLASH en ce qui concerne le prix du LP. CBS en voulait un prix élevé, mais CLASH a souhaité et obtenu de maintenir le prix de « Sandinista » au prix du double LP, c’est-à-dire 5.99 £.
« Sandinista », tire son nom, bien entendu, de la révolte Sandiniste au Nicaragua ; révolte sanglante, qui a vu les rebelles renverser le président Somoza en 1979.
Ce disque est-il un honneur à la révolution, ou au contraire un désaveu ? La pochette laisse en tout cas planer le doute ; elle se présente sous la forme d’une photo non colorisée et assez glauque du groupe, aligné pour la circonstance devant un mur de briques sinistre éclairé par quelques tubes néons blafards. Le lettrage rouge sang accentue le malaise du spectateur, quelques traits blancs et rouges encadrant la photo font immanquablement penser à des lacérations de couteaux.

Venons-en à la consistance de ce triple LP.
A mon sens, seuls 3 titres méritent l’étiquette conventionnelle attribuée à CLASH : « The Magnificent Seven », « Police on My Back » et « Somebody Got Murdered ». Sur ces 3 titres, on retrouve du CLASH pur jus. Quant au reste de l’album ; 33 titres tout de même, qu’en dire ?
Je ne vais évidemment pas pousser le sadisme à décrypter chaque titre restant. Je vais d’ailleurs déjà abréger fortement la chronique en vous conseillant de ne pas poser le saphir (ou le diamant) sur les faces 5 & 6. C’est véritablement une bouillie informe de titres reggae (mauvais de surcroît) hachés par des bruitages et monologues divers; il y a même du chant gospel, de la country et des chorus enfantins. Bref un bazar musical sans ligne de conduite, sans âme et relief.
Zappez donc ces 12 plages !

Revenons maintenant au début de « l’œuvre ».
Ca commence pourtant bien, « The Magnificent Seven » est un bon rock, bien enlevé et qui percute assez bien, malgré une influence reggae au niveau du rythme déjà bien marquée. Le LP développe ensuite « Hitsville U.K. », titre assez mou où un chœur féminin prend totalement le contrôle de la chanson (ils sont où les punk-rockers ???). Puis arrive « Junco Partner », le début du supplice ! Car c’est déjà ici que le massacre commence ; du titre 3 de la face 1 au titre 3 de la face 2, malgré tous mes efforts, je ne relève vraiment rien de bon, ni même de moyen ! Fourre-tout musical tout azimut avec une dominance de reggae de bas de gamme, sans un titre accrocheur, sans inspiration, confus et pour tout dire sidérant de banalité.
Le titre « Look There » par exemple, fait un peu penser à une chute des Stray Cats, « Ivan Meets GI Joe » a une connotation urbaine. C’est peut-être précurseur des mouvements musicaux à venir, mais ce n’est plus du rock.
Enfin, le calvaire, croit-on se termine avec « Somebody Got Murdered » qui nous ramène sur la planète Clash. C’est direct, c’est du bon rock. Et puis, les 2 derniers titres de la face 2 font vite retomber l’espoir, ce sont deux versions différentes du même plan musical ; le deuxième étant l’overdub du premier. Pourtant, du bon reggae-rock, ça existe (POLICE notamment), mais ici, et toujours à titre personnel, je suis abasourdi par tant d’incohérences et d’amateurisme.

Mais bon, Clash n’est pas non plus mon groupe favori. Aurais-je loupé un truc ?

Hop, et c’est parti pour la face 3.
Agréable surprise, les 3 premiers titres se laissent écouter avec plaisir, et même avec une pointe d’entrain pour « Up in Heaven » et « The Sound of Sinners» qui se la joue pourtant Gospel !
Et … no comment… pour le reste, imbuvable tout simplement.
Face 4, après le très enlevé « Police on My Back », « Midnight Log » s’aventure dans un rockabilly des 50’s de (très) bon acabit.
Et puis c’est de nouveau une (re)plongée dans un reggae de très petite envergure,;sauf pour « The Call Up » qui ne s’en sort pas trop mal et qui est, à mon avis, le meilleur morceau reggae de « Sandinista ».
A noter, la longueur assez inhabituelle des morceaux de la face 4 dont 3 dépassent 5 minutes.

Je vous ai déjà écrit tout le mal que je pensais des faces 5 & 6.
Après plus de 2 heures d’une telle musique, mon verdict est sans appel : c’est une Clashlamité !!!!

A l’époque, on a parlé d’un album expérimental. Mais qu’y a-t-il de vraiment révolutionnaire dans ce marasme musical ? Le titre peut-être, mais pour la matière, cela ressemble plutôt à des tâtonnements, des ébauches mal ficelées, des incursions malheureuses en accord avec le style de l’époque. Aussi, quelques essais naïfs vers les musiques futures mais surtout, pas d’homogénéité, de ligne directrice ou de créneaux de force qui pourraient me faire adhérer à la reconnaissance de l’opus.

Mais je vous l’ai dit, je suis probablement passé à côté du message, ou je manque d’ouverture d’esprit, ou je me braque sur le CLASH des premiers LP, mais voilà, vous l’aurez compris : je n’accroche vraiment pas.

Heureusement (me semble-t-il), CLASH se reprendra en 1982 pour un dernier mais superbe round intitulé opportunément « Combat Rock ».


2 Commentaires

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hotrodfrancky - 02 Octobre 2018:

Bon, t'y vas pas avec le dos de la cuillère, et même plutôt à coups de pelle, mais il est vrai que moi non plus, je n'ai pas trop accroché à "Sandinista", et pourtant je suis un grand fan des Clash. Je voulais chroniquer cet album que j'ai acheté il n'y a pas longtemps, mais je ne savais pas par quel bout l'attraper. En quelque sorte, tu me sauves la mise car je pense que je l'aurais descendu aussi, même si j'aurai tapé moins fort que toi. A leur dé charge, il faut aussi dire que les Clash (par leur faute) étaient sur la brèche depuis de nombreuses années, des tensions commençaient à se faire sentir dans le groupe (Topper accro à l'héro, Mick faisant sa diva, Joe gavant tout le monde avec son discours ultra-politisé) et puis le succès de "London Calling" et des tournées U.S. leur étaient montés au carafon. Mais j'ai quand même apprécié quelques chansons sur cet album, même si l'on est bien d'accord qu'il s'agit du moins bon de leur discographie.

melpo - 05 Novembre 2018:

Merci pour cette chronique. Tu as su prendre ton courage à deux mains et dire vraiment ce que tu pensais de cet album. J'aurai bien été incapable d'en faire une chronique car je n'ai jamais réussi à écouter sérieusement cet album et du coup j'ai loupé les quelques bons morceaux que tu sauves du marasme. Il est vrai que même au moment de sa sortie, cela semblait impassable de critiquer ce travail, ce qui est un comble pour un groupe anarchiste et à priori libre-penseur.

Et pourtant pour moi le premier album de Clash reste l'un de mes préférés, toutes musiques confondues.

 

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