«
Rumours « est le deuxième album de
Fleetwood Mac de la formation Mark III (pour parodier les Deepestiens) avec un line-up de rêve : Mick Fleetwood à la batterie et aux percussions,
Lindsey Buckingham à la guitare et au chant, sa compagne
Stevie Nicks au chant, le couple Mac Vie composé de Christine aux claviers, syntés et chant et de John à la basse, complète ce dream team.
Après avoir délaissé le british-blues de la Mark I dirigée par
Peter Green,
Fleetwood Mac, après un intermède qui voit des changements permanents de personnel (Mark I
I Donc), s’installe aux States et se redéfinit autour du couple Mac Vie et de Mick Fleetwood, bientôt rejoints par un autre couple :
Lindsey Buckingham et
Stevie Nicks.
C’est dès lors le départ de l’aventure américaine du groupe.
Après l’album éponyme de 1975, qui s’était déjà classé fugitivement n°1 au billboard,
Fleetwood Mac se remet au turbin et sort en 1977 une perle intitulée «
Rumours ».
Tout avait bien mal commencé pourtant, après avoir pratiquement terminé l’enregistrement du disque, les bandes originales sont égarées et il faut tout reprendre à zéro.
«
Rumours » est un album lumineux, professionnel et abouti. Pourtant, sa réalisation se passe dans des circonstances chaotiques teintées de rancune et de rancœur. En effet, à cette époque, le batteur Mick Fleetwood se sépare de son épouse, les couples Buckingham / Nicks et Mc Vie sont aussi en pleine rupture, et pour ne rien arranger, des flots de cocaïne se déversent sur le groupe.
Quelques exemples d’amabilités échangées entre ex-partenaires ; dans le titre « Gold
Dust Woman », Stevie Nick adresse à
Lindsey Buckingham cette réflexion blessante « Rulers make bad lovers,
You better put your kingdom up for sale, que l’on peut traduire par : les grandes gueules dans ton genre font très mal l’amour et tu ferais mieux de ne pas la ramener … ». La réponse de
Lindsey Buckingham fuse dans le titre « Go your Own way » dans lequel il qualifie son ex de « baiseuse » « Shacking up's all you wanna do ». Choquée,
Stevie Nicks lui demande de retirer cet outrage en lui précisant qu’elle ne baise pas mais qu’elle fait l’amour.
Lindsey Buckingham refuse catégoriquement le retrait du mot litigieux et le titre sortira tel quel…
Autre anecdote, dans le titre « You Make Me Loving Fun », Christine Mc Vie invoque clairement sa relation amoureuse avec le responsable des lumières du groupe.
Ambiance des grands soirs donc …
Par contre, quelques moments tendres émailleront tout de même la réalisation de ce disque ; notamment la création du superbe et délicat « Songbird ». Ce titre a été composé en à peine 10 minutes par
Stevie Nicks, dans un studio adjacent où le groupe funky Sly and the
Family Stones enregistrait. En se baladant dans les couloirs du bâ
Timent,
Stevie Nicks découvre ce studio où trône un piano ; elle s’y installe et enregistre sur cassette son improvisation. Elle présente à son ex la cassette ; ce dernier lui sourit alors et finalise l’enregistrement du titre. De même, le morceau « The Chain » est une réalisation collégiale du groupe ; car, malgré les tiraillements et les conflits, ces gens ont par-dessus tout l’amour de la musique et une es
Time mutuelle pour leur qualité exceptionnelle de musiciens accomplis.
C’est donc dans ce climat houleux que naîtra une œuvre parfaite, un panel éblouissant de chansons pop-rock à l’américaine.
Dès sa sortie, «
Rumours » se classe en tête du billboard pour y rester 31 semaines d’affilée. 4 singles se classent dans les Top - 10 des hit-parades américains, britanniques et européens. Aujourd’hui, la vente de ce disque est estimée à +/- 40 millions de copies ; ce qui le classe parmi les trente meilleures ventes de tous les temps.
La suite, ce sera «
Tusk », un double album ambitieux artistiquement, mais décevant commercialement.
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