Je vous vois venir : « C’est Stench qui chronique, ça doit être un truc inaudible ! » Eh bien détrompez vous, c’est très loin d’être le cas, ce disque est aussi violent que Gilbert Montagné est grind-core. Pour tout vous dire, c’est même difficile à qualifier de « metal »…Complètement symphonique, vous ne trouverez pas trace de guitare électrique sur ce disque, pas plus que de batterie en fait ! Cette dark wave atmosphérique est entièrement orchestrale, mais absolument sublime ! Des chœurs majestueux nous guident dans cet univers sombre, des envolées d’orgue nous surprennent, des ensembles de cordes nous émerveillent, et surtout un chant féminin mélancolique nous fout le frisson en nous plongeant dans un mélange de beauté et de tristesse. Et quand je dis tristesse, je pèse mes mots ;en effet, s’il est bien à des années lumière du metal, ce disque n’en est pas moins composé par Tharen, maître d’œuvre de certains groupes de black les plus féroces comme Abigor ou Heidenreich, et le monsieur s’y connaît en sentiments sombres. Ces compositions lorgnent parfois vers la musique de film (la BO du « seigneur des anneaux » en plus sombre), la wave gothique (les travaux de Lisa Gerrard), les groupes atmosphériques comme Dead Can Dance, mais sont vraiment un régal et le produit d’un musicien de génie qui parvient à nous conduire entre la beauté et la tristesse, dans cet état mélancolique si sombrement agréable qu’on recherche souvent sans le trouver…
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