Les V.R.P. auront été un OVNI de la chanson française. Inspirés par les Frères Jacques et tout le répertoires des chansons de salles de garde, ils nous auront explosés de rire (ou pas... ) au début des années 1990, avec leur chansons débiles pas si débiles que ça, si vous arrivez à me suivre.
Première chose, il faut oser faire ça; écrire une chanson qui s'appelle "Nul à Chier", faut oser. Se foutre des p'tits vieux de "Cannes" ou d'ailleurs, faut oser. C'est pas "politiquement correct", comme on dit. Seulement, les V.R.P. s'en foutent. Passer à la radio, c'est pas leur but. Ou alors, comme aurait dit Coluche, y passer, mais sans s'arrêter. Non, leur kif, à eux, c'est de voir des centaines de grands gamins s'amuser à faire la vague, les mouettes et tout un tas de conneries à leurs concerts, morts de rire.
"Sydney", dans le genre, c'est pas mal non plus. Les rappeurs passent pour des c... (juste retour des choses), mais, s'ils ont un zeste d'auto-dérision, ça va les faire marrer... s'ils ont compris ce que voulait dire "auto-dérision"!
"Ramon Pérez", c'est le délire total, essayez d'imaginer un clip tourné par Jeunet, là -dessus, avec un mec déguisé en torero, la folie furieuse.
"Macramé les Doigts", l'histoire d'un Skin devenu bouddhiste...
Mais le mieux est à venir, avec l'énormissime "Misère des Voix Vulgaires", une scène de ménage homérique chez les paumés, un délire autour d'un poulet basquaise, d'un appareil photo et de couilles au cul (je cite).
Mais le deuxième point est plus intéressant car il concerne la musique. On ne peut pas la taxer de franchement Rock, ça c'est certain, mais on peut, en tout cas, dire que ces gars-là touchent leur bille. A part la guitare, pas d'instruments "communs" chez les V.R.P.: une contre-bassine, constituée d'un manche à balai, d'une bassine à l'envers, on tend une corde à linge, et ça donne une impression de contrebasse (Les Quarrymen de
John Lennon avaient débuté avec ça). Les percussions sont assurées par des claquements de doigts, de mains, mais pour donner un effet "batterie", une valise en guise de caisse claire et des balais à chiottes comme baguettes! Parfois, ils utilisent aussi un orgue, ou plutôt un "machin-qui-fait-penser-à -un-orgue-acheté-chez-Toys-R-Us". Ca fait pouët-pouët, c'est exactement ce qui colle à leur musique et c'est jubilatoire.
Les V.R.P. s'amusent comme des petits fous et nous aussi, bien sûr, ce ne sera jamais l'album du siècle, mais ça reste un bon moment de rigolade. Un petit coup de mou, les fêtes de fin d'année vous gonflent. Ben, écoutez "Les Auréoles", ça passera tout de suite!
HotRodFrancky
Que des classiques sur ce disque, sûrement le plus varié et rigolo des trois, encore que la compèt' soit dure avec les deux autres. "La Grande Traversée", même un quart de siècle après, impossible de l'écouter sans éclater de rire à la fin ! :D
À noter que, outre les Frères Jacques cités dans la chronique, c'est également beaucoup à Ray Ventura que les Vendeurs Représentants Placiers m'ont toujours fait penser.
Merci pour la kro ! :)
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