On avait laissé
dEUS en train de fermer la porte du millénaire précédent avec une très belle réussite :
The Ideal Crash, album intelligent, à la pop gracieuse, qui nous rappelait ô combien les Belges avaient toujours de l’avance en matière d’écriture et restaient bel et bien les leaders de cette scène du plat pays.
Et puis plus rien pendant six ans,
dEUS laissant ainsi le champ libre à d’autres groupes comme
Ghinzu,
Girls in Hawaii ou
Soulwax. Aussi leur retour annoncé l’année passée, notamment lors de la Route du Rock, faisait figure de sensation. L’écoute de ce nouvel album,
Pocket Revolution, allait-elle dévoiler une évolution de taille dans ce petit pays ?
Que les fans se rassurent, pas de gros changements au programme, mais bel et bien une assise du groupe dans la mutation précédente. Moins de dissonances, des ambiances qui, à l’instar d’un
Mercury Rev, se font évolutives et jouent surtout sur des montées en intensité, mais avec des guitares un peu plus tranchantes et une énergie rock présente dès "Bad Timing".
Tom Barman avec sa voix caractéristique sait jouer sur les émotions, se faisant tour à tour séducteur ou rageur, comme sur "If You Don't Get What You Want" ou "Nightshopping". Mais les Belges ont avant tout un talent pour composer de très belles ballades, comme "Include Me Out" ou la quelque peu groovy "The Real Sugar". Ils concluent d’ailleurs leur album avec l’une d’elles, "
Nothing Really Ends", qui constitue sans conteste à ce jour l’une des plus belles chansons de leur répertoire.
dEUS est de retour, et de fort belle manière, car sans bouleverser nos habitudes, le groupe accentue un peu plus l’emprise qu’il avait sur nous… jouant délicatement avec un savant mélange d’efficacité pop et d’esprit rock. Une nouvelle aventure fort séduisante !
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