Le 2ème album de
Muse, "
Origin of Symmetry" fut écrit sur la route d'où peut être son côté plus planant et évasif.
Cet album fut tout de même certifié disque d'or au Royaume -Uni, plaçant ainsi le groupe au panthéon du rock moderne anglais.
OOS propose donc plétor de singles incontournables (plug in Baby, Hypermusic,
Bliss,
New Born,...) montrant déjà une réelle avancé par rapport Ã
Showbiz ainsi qu'une maturation du style musical du trio.
Bellamy confirme ses talents et son sens de la mélodie sur l'intro au piano de "
New Born" qui s'enflamme ensuite sur un gros riff rock'n'roll bien plus lourd que ce à quoi nous avait habituait le groupe sur la production précédente.
Chris Wolstenholme confirmera ici ainsi que sur les autres titres ses talents de bassistes et de compositeurs et se démarque réellement notamment par les sons qu'il utilise , distordus à la limite de l'indus par moment.
Je disais donc , la progression de
Muse se fait donc ici beaucoup ressentir par cet avancé vers une musique plus atmosphérique , je pense au single
Bliss avec ses claviers entêtants , la lourde ossature rythmique de la basse, et le chant aérien de Bellamy.
Cette notion "atmospérique" se retrouve également sur d'autres titres cependant plus ambivalents, je pense aux titres Space Dementia et Megalomania qui apportent en plus une dimension symphonique que l'on doit doit une fois de plus à la sensibilité de Matthew , utilisant piano et autres orgues d'église et mettant aussi à lourde contribution sa voix haut perché.
On retrouve également des titres plus progressif sur l'album tel que "
Citizen erased" ou Bellamy évoque l'aliénation des masses.Un titre très intense qui nous emmène au confin de la musique industrielle , guitare 7 cordes, basses saturées , un refrain entêtant et mélancolique ,une ambiance de furie, tout cela pour déboucher sur une atmosphère plus éthéré melant piano et chant épuré.
Enfin, sur cet album on retrouve du rock, et tant mieux, le rock des débuts qui a fait le succès de
Showbiz , je pense à "Hypermusic" et son feeling très "Hendrixien" avec une basse lourde et saturé secondé par la guitare noisy et barré de Matthew Bellamy.Dominic Harward n'est pas sans reste car il est le batteur idéal pour transcender l'efficacité de ce genre de titre.
On retrouve un peu cela à la fin du mélancolique "Micro Cuts" , tout d'abord un morceau triste avec une basse étrange sûrement doublé, procédé rarement utilisé par les bassistes en studio , et le chant de castrat de Bellamy qui atteint des hauteurs hallucinantes sur le refrain. Ce titre finit en orgie de rock'n'roll avec un riff dévastateur qui aurait très bien fait figure de gimmick chez Rage against the Machine.
Les autres singles, simples fonctionnent également que ça soit "Plug in Baby" une fois encore construite sur une basse énorme et complètement trafiqué ou "Feeling Good" une reprise de la chanteuse Nina Simone , aux relents Jazz-Soul mis en valeurs par Wolstenholme qui pour l'occaz utilise une contrebasse pendant que Bellamy se lâche au piano et au chant.
Bref ,
Muse signe ici son album assurant la suprématie que tout groupe cherche.Pus inspiré que le premier, plus intense, plus planant, plus psychédilique , c'est une progression sur tout les points.Je félicite ces messieurs pour cet album atypique.
Créatif, original, tantôt rock, tantôt mélancolique, c'est un album très riche musicalement parlant.
J'avais également envie de le chroniquer et je pense que je le ferai d'une façon plus basée sur les émotions que toi qui est plutôt technique mon cher Guillaume ;-)
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