Si la communication mise en place par Roadrunner a pour beaucoup contribué à l'attente provoquée par l'annonce du nouvel album d'
Airbourne, il faut reconnaître que la qualité du premier opus ("
Runnin' Wild") et les performances scéniques du combo justifient à elles seules l'agitation et l'impatience autour de "
No Guts, No Glory", nouveau-né du gang des frères O'Keeffe.
Évacuons immédiatement le débat stérile consistant à savoir si
Airbourne est un simple clone d'AC/DC, ou bien sa brillante relève pour la simple raison qu'on s'en fiche comme de l'an 40. Lorsque l'on est fan de Pub-Hard-Rock, ce n'est pas pour se torturer les neurones, mais pour passer un bon moment à solliciter ses articulations sans renverser sa bière, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'avec "
No Guts, No Glory", nous en avons encore pour notre argent. Et si l'influence des glorieux aînés de la Young Corp. est évidente,
Airbourne réussit à la mâtiner d'éléments personnels ou émanant d'autres formations légendaires. C'est ainsi que nous retrouvons un peu de Motörhead dans un teigneux et introductif "Born To Kill", un "
Raise the Flag" à l'énergie communicative, dans un "
White Line Fever" plus festif ou dans l'hymnique "Steel Town". L'ombre de
Rose Tattoo n'est pas loin non plus sur l'hystérique "It Ain't Over Till It's Over", le déjanté "Back On The Bottle", ou un "Armed And Dangerous" voyant une accélération finale tout raser sur son passage après que la première partie du titre ait préparé le terrain en le piétinant de son riff plus heavy.
Bien sûr, il impossible de ne pas penser à AC/DC quand le tempo se ralentit un peu (on ne fait pas dans la ballade non plus !), mais comment résister à ces chœurs virils, ces refrains entêtants et cette bonne humeur communicative ? Evidemment, le jeu de Ryan est proche de celui métronomique de Phil Rudd, mais n'est ce pas la base incontournable à l'efficacité de ce style ? D'accord aussi sur le fait que cet album aurait gagné en efficacité en en réduisant la durée (et encore, nous ne parlons pas de l'édition spéciale avec 5 titres bonus!), mais quel titre supprimer alors que chacun touche au but ? "
No Way But the Hard Way avec son passage vocal vicieux, "
Blonde, Bad and Beautiful" avec son riff boogie et son excellent solo, ou encore "Get Busy Livin'", sont autant d'hymnes en puissance. Et que dire de "
Bottom of the Well" avec son alternance de passages blues-rock et de refrains catchy et hyper efficaces ?
Non, décidément, il n'y a rien à jeter dans ce "
No Guts, No Glory".
Airbourne ne revendique rien et assume tout, sans se prendre la tête, et avec fougue, fraîcheur et habileté. Et s'il a un peu perdu en spontanéité ce qu'il y a gagné en maturité, il nous balance sa musique bourrée d'adrénaline et de testostérone avec une puissance qui emporte toute forme de résistance. Le chant de Joel est plus varié et le groupe apparaît comme un bloc solidaire et indestructible. Alors laissez de côté les commentaires trop intellectualisés et venez prendre votre dose d'énergie et de bonne humeur, car comme les membres du groupe se plaisent à le dire: That's only Rock'n'Roll dude !
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