Laissez-moi vous parler d’un groupe et d’un album somptueux qui ne peut que séduire tout amateur de mélodies finement ciselées et poignantes au plus haut degré. Laissez-moi vous présenter la poésie lumineuse et solennelle d’un groupe que j’adule,"
Gazpacho ", qui comme son nom ne l’indique pas, nous vient tout droit des terres glacées de Norvège (et oui une fois de plus) pourtant si fertiles dès qu il s’agit de musique.
Actif depuis 1996 les six membres de ce combo formidable nous proposent une musique qu’un critique musical a, une fois n’est pas coutume, qualifiée bien justement de « Classical post ambient nocturnal atmospheric néo progressive folk world rock »
Les amateurs de pop ne manqueront pas de leur trouver des similitudes avec des groupes tels que
Muse,
Radiohead, Sigur Ros,
Keane. Pas mal comme pédigree, mais ce serait vraiment trop court de s’arrêter là et le spectre couvert par la musique des norvégiens embrasse une étendue bien plus vaste que ces simples connotations et s’étend généreusement sur des paysages dont le panorama n’a d’égal que celui que peut contenir un cœur humain.
Avec simplicité, et une qualité d’écriture qui ne peut et ne doit pas laisser indifférent, le combo laisse libre cours à son inspiration, dont l’humeur également mélancolique et grandiose donne naissance à des mélodies sublimissimes, envoûtantes et totalement désarmantes. Habillées des plus beaux atours qui soient, d’inspiration pop/ folk/ world. Un monde dont les frontières s’étendent de l’Irlande fertile et immémoriale jusqu’aux confins désertiques d’un sud arabo-andalou fantasmé. Autre influence qui peut échapper, leurs mélodies aux montées et descentes irrésistibles ont un lien de parenté palpable avec celles non moins irréelles de la divine
Kate Bush (les fans de la diva ,dont je fais partie, sauront les reconnaitre). Fil conducteur de cet opus, les quatre parties de " Hell Freezes Over " le ponctuent et lui donnent une cohésion narrative hypnotique, à la manière des grands concepts album des années 70.
Juste pour donner quelques repères, ce n’est pas un hasard si nos poètes sont édités par Kscope, tout comme
Anathema,
Steven Wilson,ou bien encore Steve Hogarth & Richard Barbieri (respectivement
Marillion &
Porcupine Tree,
Japan), et
Ulver. Voila pour la famille, mais je le répète
Gazpacho est un groupe vraiment unique, dont la discographie est par ailleurs dans son ensemble irréprochable. "
March of Ghosts " est typiquement le genre d’album que l’on va se passer en boucle jusqu’à plus soif et qui nous tirera des larmes quand bien des années plus tard, il ressortira de l’amnésie forcée dans lequel on l’avait maintenu pour l’avoir aimé à l’excès au moment de sa sortie. Ce sera alors à ce moment là qu’il prendra sa valeur de trésor personnel. La mélancolie a des ressorts qui lui appartiennent en propre.
Pour le moment contentons-nous de succomber à ce qui n’est rien de moins qu’un miracle sonore.
Merci pour la chronique, je vais aller jeter un oeil sur le net
Merci pour cette chronique qui donne vraiment envie......
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