Dans la lignée peu brillante du précédent chantier, cet épilogue tardif de la période Peter Hook commet des erreurs similaires à celles de « Waiting for the Sirens’ Call », allant du rock en demi-teinte (« I’ll Stay with You », « Hellbent ») à la mièvrerie (« Recoil », « I’ve Got a Feeling ») en passant par la régression technoïde (« Sugarcane », « Shake It Up »). Aucun de ces morceaux n’est dénué de qualités, mais il leur manque ce supplément d’âme qui fait une apparition timide dans les dernières minutes du remix de conclusion. On sait bien, au fond, que le remplacement de Gillian Gilbert (pour raisons familiales) par Phil Cunningham n’est pas l’inconvénient majeur.
New Order est juste un groupe vieillissant, à bout de souffle à force de tourner en rond. Autant avoir accueilli avec tendresse et indulgence les sirènes perdues que sont ces quelques chansonnettes en leur mettant une note moyenne, car elles n’ont jamais eu d’autre prétention que d’être des chutes de studio et d’album. Par contre, les vétérans n’auraient pas dû récidiver en 2015, prouvant inutilement qu’ils valent mieux que leurs pâles imitations Bob Sinclar et David Guetta. Mais c’est une autre histoire, laquelle trouve encore des preneurs parmi ceux qui ne cessent de clamer qu’ils continueront à soutenir ce groupe contre vents et marées, quoi qu’il advienne. C’est leur problème, grand bien leur fasse.
D. H. T.
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