Voici ce qu'il est convenu d'appeler un classique.
1977 année ou le Punk explose le monde sclérosé du Rock avec ses courants en vogue à l'époque soit le progressif, le planant, le grandiloquent alambiqué, voit aussi arriver ce
Let There Be Rock aux allures d'album définitif.
A cette époque, la popularité du groupe est quasi inexistante en Europe et aux US.
Deux albums sont déjà parus mais là n'est pas le sujet parce que celui-ci va entrouvrir la porte du succès,
Powerage l'ouvrira un peu plus et
Highway to Hell en fera des stars mondiales. Mais ce
Let There Be Rock est bien le disque par lequel tout arrive. Commençons par le son, il est sec, claquant, brut dès Go Down qui ouvre le bal on sent que quelque chose se passe, on entend le bruit du médiator sur les cordes, le souffle du chanteur dans le micro et une distorsion sale puissante avec des harmoniques s'échappant des guitares des frères Young...Là, commence l'histoire du groupe, celle d'une partie du Metal aussi.
Ce disque dégage quelque chose de vénéneux et de jouissif en même temps,
Bon Scott est au top de sa forme et si vous mettez la main sur le documentaire filmé
Let There Be Rock, vous comprendrez mieux ce que j'écris là. Si
Dog Eat Dog le second titre ne se démarque pas du reste de l'album le troisième titre, le légendaire
Let There Be Rock va lui tout exploser sur son passage. Ce titre va être la figure de proue du groupe pendant très longtemps, sur scène il sera LE classique, joué de mille façons différentes. Angus Young joue sur ce titre un solo qui à lui seul défini son jeu de guitare, des notes lâchées par poignées entrecoupées par la ryhtmique syncopée de son frère, des solos fragmentés, une furie totale. Le
Live If You Want Blood...Youv've Got It renferme une des meilleures versions capturées à ce jour.
D'autres classiques sont contenus dans ce disque,
Bad Boy Boogie que
Bon Scott va s'approprier, sur scène, c'est son jouet, son titre, sa gouaille fait merveille et sur ce disque le son du titre est là encore, superbe et brutal. Bien sur le summum est atteint sur le dernier titre, le
Whole Lotta Rosie ou tout ce qui fait l'AC/DC de l'époque est réuni, encore et toujours le son (ampli hurlant à l'agonie), le jeu des frères Young à ce point présents qu'ils en éclipsent Mark Evans et Phil Rudd respectivement bassiste et batteur, ajoutez-y des paroles que
Bon Scott n'égalera plus avant Girls Got Rythm sur l'autre pierre angulaire de leur discograhie:
Highway to Hell.
Let There Be Rock est le début et la fin d'une ère, cet album va cartonner en Europe, le groupe va venir y jouer et sa popularité va devenir démentielle, mais il est aussi une fin, à partir de ce disque, le son va changer, avec
Powerage l'album suivant, le groupe passe à autre chose et si
Highway to Hell est l'album de la révélation mondiale, il n'est plus aussi brutal et sans concession que ne l'aura été cet album.
Le temps n'a pas de prise sur cet album, il en existe beaucoup de versions, piochez dans le tas, une simple version remastérisée suffira si et seulement si, le potard de votre MachinPod, ChèvrHifi ou autre boîte à bruit est à 12.
3, 4 I'm gonna tell you a story/'bout a woman I know...
HeadCrush
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