La Futura

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15/20
Nom du groupe ZZ Top
Nom de l'album La Futura
Type Album
Date de parution 11 Septembre 2012
Produit par Rubin Rick
Style MusicalRock Sudiste
Membres possèdant cet album25

Tracklist

1. I Gotsta Get Paid 04:03
2. Chartreuse 02:37
3. Consumption 03:47
4. Over You 04:29
5. Heartache in Blue 04:09
6. I Don't Wanna Lose, Lose You 04:20
7. Flyin' High 04:17
8. It's to Easy Manana 04:47
9. Big Shiny Nine 03:11
10. Have a Little Mercy 03:18
Total playing time 39:18

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ZZ Top


Chronique @ Hellsheimer

30 Septembre 2012

on reste sur sa faim...

Pour ceux à qui j’ai déjà un peu parlé de cet album, vous allez voir que j’ai un peu révisé mon jugement de départ.
Pour ceux qui attendent un retour aux sources et au Blues/Hard des années 70, revenez dans 9 ans, on ne sait jamais ce que l’avenir peut nous réserver...

Dés «I Gotsta Gait Paid», on sait que le groupe ne va pas faire une réapparition miraculeuse à l’ancienne sur cet opus. Le son de la gratte est tellement saturé et parasité qu’on se demande si le label n’a pas merdé dans le mixage. Affreux... Pourtant niveau guitare, à la sortie de l’écoute attentive de l’album, on est quelque peu rassuré, Gibbons tient encore la route sur la plupart des morceaux avec quelques soli bien placés, des passages instrumentaux superbes et de gimmick Blues parsemant les titres. Il reste quelques réminiscences du passé («Over You» et »It's Too Easy Mañana», c’est à dire les ballades), qui sans le son trop actuel pour ZZ Top auraient pu nous faire espérer d’un retour au bonnes vieilles recettes des Texans. Ou «I Don't Wanna Lose, Lose, You» qui aurait pu figurer sur «Eliminator» ou «Afterburner»

On se trouve confronté à quelques bizarreries qui plombent un peu l’ambiance générale de «La Futura». Tout d’abord l’enchainement de certains morceaux, sans aucun blanc ni répit qui donne un gout d’inachevé au titre qui se finit et fait croire que le groupe ne savait pas comment commencer le suivant...
La fin de «Heartache in Blue» par exemple où on a l’impression que les musiciens ont oublié leur partition et finissent à l’arrache, tout comme celle de «I Don't Wanna Lose, Lose, You». On déplorera des cassures plus ou moins expérimentales dans certains titres comme «Consumption», la fin de «It's Too Easy Mañana" et un trop plein d’effet sur le solo de ce dernier.

Il reste quand même quelques bonnes choses à se mettre dans l’oreille comme les ballades citées plus haut et ce «Chartreuse», croisement entre les excellentes productions qui ont lancées le groupe dans les années 70 et le début des années 80 qui ont vu le groupe franchir un pallier au niveau de leur compte en banque. Seul «Have a Little Mercy" (un plaidoyer envers les fans?), nous replonge vraiment dans les 70‘s sans que le son ne vienne perturber l’oreille de l’auditeur.
Un sympathique duel guitare/harmonica sur «Heartache in Blue» vient aussi casser la monotonie du son trop actuel et synthétique que l’on pourrait reprocher (et que je reproche personnellement d’ailleurs) à cet album.
Quant à «Flyin' High», cette chose informe aurait pu se trouver sur n’importe quel album de Hard Rock, de n’importe quelle époque que ce soit tellement il est banal (même si il emprunte un peu au Blackfoot des années 80). Le solo rattrapant un peu la soupe globale du titre grâce au phrasé et au feeling bien reconnaissable de Gibbons.

La voix est quelquefois mixée bien trop en avant surtout sur les ballades (le Bluesy «Over You» ou »It's Too Easy Mañana»). Très peu de choeurs dans les morceaux mais plutôt bien placés («Heartache in Blue», «I Gotsta Gait Paid» et les interventions de Hill),
Peu de chose à dire sur l’assise rythmique. Le duo basse/batterie est toujours aussi carré, métronomique et précis. Certains pourront dire transparent tellement rien ne dépasse mais c’est la marque des grands de faire qu’avec le strict minimum, on se retrouve avec une assise pareille.

Même si l’ensemble parait moins catastrophique au bout de quelques écoutes, on reste sur sa faim. Le groupe est capable de nous pondre de bien meilleurs morceaux et un ou deux titres vraiment bons par album, c’est un peu dommage pour un groupe de cette stature.
A n’en pas douter, «La Futura» va s’écouler par semi remorques entiers dans le monde plus par la notoriété du groupe et l’attente que l’album a produit depuis le précèdent que par sa qualité intrinsèque.
Mais il va falloir investir dans des vitamines ou du viagra au niveau des maisons de retraites chez nos amis d’outre Atlantique pour espérer quelque chose de plus jouissif la prochaine fois.
Si prochaine fois il y a...

2 Commentaires

6 J'aime

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OVERKILL77 - 30 Septembre 2012: Je l'ai eu dans les mains hier après-midi, et... je l'ai reposé.
Non pas à cause de ta chronique, mais parce que Popa Chubby et son "Back to New York City" me faisaient de l'oeil depuis un bon moment !
J'aurais bien pris les 2... enfin les 4 avec les 2 Maiden que j'avais déjà dans la main, mais ma femme me mattait du coin de l'oeil... affairée dans les "M" de la variétés étrangère (Madonna et Maroon 5 pour info)

Poser le dernier ZZ pour du Madonna. SI C'EST PAS DE L'AMOUR CA !
Hellsheimer - 30 Septembre 2012: On peut voir les choses comme ça. :-)
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Chronique @ dark_omens

28 Septembre 2014

Nettement plus inspiré que son prédécesseur...

Première offrande après un interminable silence de plus de 9 ans, La Futura marque donc le grand retour du plus illustre trio du sud des Etats-Unis d'Amérique. Alors que l'on croyait les trois individus définitivement muets, se contentant de défendre avec convictions et talents leurs travaux sur scène, ZZ Top vient, en effet, en cette année 2012, nous surprendre avec 10 nouveaux titres.

Toujours encore habités par cet amour immodéré pour le Heavy Boogie Blues, le Hard Rock, les riffs gras et les atmosphères épaisses et brumeuses, nos hommes nous délivrent un disque qui, après une première écoute distraite, apparaît, d'emblée, comme plus inspiré et plus homogène que son prédécesseur. Une impression confirmée par un second examen plus attentif, quand bien même le premier titre de ce nouvel effort laisse un peu circonspect. La construction un peu déstructurée et les guitares excessivement saturées de ce I Gotsta Get Paid peuvent, en effet, être déconcertantes de prime abord. Fort heureusement l'excellent Chartreuse et le très bon Comsuption, à l'élaboration s'appuyant sur des éléments nettement plus familiers et nettement plus accessibles, nous rassure. Tout comme un remarquable Heartache in Blue aux interventions d'Harmonica somptueuses, un I Don't Wanna Loose, Loose You délicieux, ou encore, par exemple, un sympathique Have a Little Mercy. Over You est, quant à elle, une ballade intéressante qui ne saurait transporter quiconque outre mesure mais qui a le mérite d'être plutôt convaincante. Dans cet ensemble séduisant, en définitive, seul le moyen Flying High, aux parfums un peu trop australiens parfois et aux refrains bien trop mélodiques et fades, vient quelques peu gâché nos plaisirs.

S'agissant des défauts imputables à ce disque, d'aucuns pourraient regretter son orientation musicale très en adéquation avec ces arts issus des chants antiques de la population afro-américaines et si chers à Muddy Waters ou Howlin'Wolf. Et donc déplorer que la formation texane s'éloigne ainsi encore davantage de ces aspirations Hard Rock pour nous proposer un propos toujours très Bluesy. Ces polémistes patentés oublient toutefois que ce mode d'expression très prompt aux idées noires et aux démons bleus est celui de Billy Gibbons et de ses complices depuis quelque temps déjà (Antenna, Rythmeen, XXX ou encore Mescalero, malgré d'évidentes tentatives de diversifications et d'expérimentations modernistes, demeurant, tout de même, des œuvres très inspirées par le Blues).

Nettement plus inspiré que son prédécesseur, ce La Futura nous propose donc un ZZ Top fringant plaidant avec adresse pour la cause de ce Heavy Boogie Blues aux voix délicieusement rauques, aux riffs superbement gras et à l'assise rythmique remarquablement maîtrisé. Autant de caractéristiques particulières qui contribuent à forger le style si singulier de ce groupe en somme. Sans révolution, sans bouleversement et sans heurts, Billy Gibbons, Dusty Hill et Frank Beard continue donc de nous charmer.


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