La nature : sa végétation luxuriante, ses massifs forestiers, ses ressources abondantes, ses nombreux coins de paradis... Des lieux magiques, d'autant plus méprisés par l'humain. Faute de quoi, la nature meurt, tandis que l'homme vie, avec des désirs sans limites, et des abus quotidiens.
À travers ce EP éponyme de trois titres, c'est tout un jardin musical qui s'offre à l'auditeur. Avant toute chose, il s'agit bien sûr d'une musique de passionnés.
InnerField naît en 2010, mais émerge réellement en 2012, après deux longues années de réflexions. Notre jeune duo grenoblois n'a alors qu'une seule idée en tête et compose pendant neuf mois pour finalement enregistrer le EP en octobre 2012. À l'origine,
InnerField fut créé autour du projet de Jérôme Rollet et de Vincent (ex-Cold Lands) et devient en 2012, un duo de rock/metal instrumental à part entière. Quant à l'artwork, il livre une représentation imagée de la puissance exercée par la nature. Il s'agit en effet, d'une vieille roue abandonnée sur laquelle de la mousse a repris ses droits. Une pochette épuré et élégante, signé Thomas Maniaque.
Dès la première piste, les émotions commencent à se faire ressentir. En effet, "Hello World" offre une atmosphère planante et mélodique où le ressenti général est d'autant plus axé sur les voyages et les grands espaces. Par ailleurs, la musique dégage une force assez spéciale, et le résultat est plus que satisfaisant.
InnerField pousse le bouchon encore plus loin car il ne s'agit pas seulement de rock/metal mélodique : d'autres influences sont remarquables dans ce titre. Ainsi, certains passages penchent vers un heavy aux forts accents mélodiques.
InnerField confirme sa marque de fabrique avec "No Gravity". Les mêmes ingrédients sont donc adoptés mais on privilégie un aspect plus mélancolique. Par ailleurs, les claviers génèrent plus de place et le morceau alterne avec des passages, tantôt mélodiques et progressifs, tantôt heavy rock. La douceur et la fragilité des mélodies sont donc largement mises en valeur et l'EP offre parfois une technique instrumentale plus poussée, comme sur "Slow Burning Fuse" par exemple. D'autres artistes ont également influencés
InnerField et les morceaux se couplent parfois à du guitar-hero à la
Buckethead avec du métal progressif à la Scale The Summit. Par conséquent, les trois morceaux se complètent parfaitement et forment une atmosphère riche et soignée.
L'avenir d'
InnerField est d'ores et déjà prometteur, et nous réservera de bonnes surprises dans les années à venir. Bien sûr, nous attendons impatiemment l'arrivée du premier album dont nous espérons beaucoup, étant donné la qualité non négligeable de ce EP. Néanmoins, il faudra penser à varier davantage les mélodies pour gagner en efficacité. Enfin, il serait également intéressant de produire une musique plus recherchée, afin de se démarquer des autres artistes de la scène.
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