Le quatuor de new wave anglais
Editors vient de sortir son troisième album studio, intitulé
In This Light and on This Evening, dans les bacs depuis le 12 octobre. Le premier single tiré de cet album est «
Papillon ». Vingt titres étaient prévus pour l’album, mais il n’en comprend que neuf. Il existe en édition limitée un second CD, Cuttings 2, dans lequel figurent cinq autres morceaux inédits : « This House Is Full of
Noise », « I want a forest », « A life as a ghost », « Human » et « For the money ». A noter que Cuttings I était disponible avec les premiers pressages de
The Back Room.
Le groupe avait annoncé un son plus brut comparé à ses deux précédents albums. Il a expliqué ce changement en annonçant qu’il avait envie d’innover. C’est un risque qu’il a pris tout en sachant que cela pouvait diviser ses fans. Nul doute que le changement majeur réside dans la production : cette fois, Tom,
Chris, Russel et Edward ont décidé de changer de producteur et de faire appel à Flood, alias Mark Ellis, connu pour avoir collaboré avec entre autres U2, les Killers,
Depeche Mode, NIN et Smashing Pumpkins. Ayant apprécié de travailler avec lui, ils ont laissé entendre qu’ils pourraient le recontacter pour une éventuelle prochaine association.
In This Light and on This Evening représente donc un virage dans la discographie d’
Editors. Le groupe a échangé sa tenue rock contre un équipement new-wave. Adieu les riffs de guitare qui avaient fait d’In
The Back Room et de
An End Has a Start des albums rock. Voici donc désormais le synthé, ses mélodies électroniques et synthétiques et ses sonorités expérimentales. Les refrains tour à tour dynamiques, lumineux ou mélancoliques, les guitares généreuses laissent désormais place à une atmosphère froide, brute et crue. La boite à rythme remplace la batterie. Le premier titre donne le ton dès le départ. De quoi en surprendre plus d’un. Mais ils ont au moins le mérite d’annoncer ouvertement la couleur. Il faut attendre 2mn50 pour entendre la batterie et la guitare.
Idem dans « You don’t know love », la prétendue guitare n’apparaît qu’à la 150ème seconde… C’est très influencé années 80, ça sent le
Depeche Mode ou
Joy Division à plein nez. Dans le second titre, « Bricks and mortar », l’entrée rappelle étrangement celle d’ « Enola Gay », le tube d’OMD.
Le côté sombre et glacial de leur musique se retrouve même dans leurs titres : « Bricks and mortar » : quoi de plus froid et implacable que des briques et du mortier, ou encore la viande crue « Raw meat » ?! De plus, la voix grave et caverneuse de Tom donne à l’ensemble un contexte quasi dramatique.
Même si dès sa sortie, cet album a été promu numéro un des Charts anglais,
In This Light and on This Evening a besoin d'être apprivoisé…plusieurs écoutes sont nécessaires au jugement que l’on peut lui porter.
Editors prend le risque de passer inaperçu, ou d’être critiqué pour un manque cruel d’inspiration. Ce qui est sûr, c’est que le groupe anglais le plus ténébreux des dernières années se singularise.
Beaucoup de gens ont critiqué
Editors pour n’être qu’une médiocre reproduction du groupe américain
Interpol. Dorénavant, la comparaison s’avère plus difficile à faire.
A noter que vous pouvez acheter leur album, le télécharger ou tout simplement écouter quelques morceaux ici : http://www.myspace.com/editorsmusic . A noter aussi qu’ils seront de passage le 6 décembre au Transborder à Lyon, le 13 décembre au Bikini à Toulouse et le 14 décembre au Bataclan à Paris.
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