L’homme qui valait 3 milliards :
Dean Fertita s’ennuie ; rien d’étonnant à cela quant on connait sa triste vie. La plupart du temps, il est claviériste des Queens Of The Stone Age (semblant actuellement en pause du fait que Josh Homme se biture joyeusement avec Dave Grohl et John Paul Jones). Mais malheureusement, une journée est composée vingt-quatre heures, alors il a décidé de fonder, avec quelques potes, un petit groupe qui s’appelle The Dead Weather comportant d’illustres inconnus tels que Jack
White, Alison Morhart (The Kills) et Jack Lawrence (
The Raconteurs). Hélas, comme dans une semaine il y a sept jours, Dean a encore un peu de temps, mettant celui-ci à profit pour être musicien de session live des
The Raconteurs.
Avec un emploi du temps pareil, on comprend aisément qu’aujourd’hui il ait encore le temps de nous proposer son projet solo :
Hello=Fire, avec un premier album éponyme. Décryptage immédiat du robot… euh, de l’être humain Dean Fertita.
Et il ne fait pas les choses à moitié, le petit père Fertita ; il a appelé quelques amis - décidemment son répertoire téléphonique doit être long comme le bras - pour l’aider à réaliser son œuvre solo. Brendan Bonson (
The Raconteurs), Troy Van Leeuwen et Joey Castillo (QOTSA) ou encore Michael Horrigan (Afghan Whigs). Avec tout ce beau monde, on est en droit de s’attendre à une véritable explosion musicale talentueuse. Malheureusement, ce n’est pas totalement le cas. Bien que ce groupe regorge de talent, la musique proposée reste bien trop dans les clous et manque parfois de mordant.
D’un album purement Rock n’Roll, nous n’en avons ici que les bribes. Et, bien que des chansons telle que « She’s Mine in Sorrow » ou encore « I Wanna Like You » possèdent largement des arguments à revendre, une impression gênante d’écouter un album de QOTSA ou de
The Raconteurs peut survenir. Dean Fertita a peut être commis une erreur de s’entourer de personne avec qui il joue régulièrement dans d’autres groupes.
Evidemment, cet album n’est pas médiocre. Dean Fertita expérimente des choses sonnant souvent justes, même si une consanguinité peut se ressentir avec ses autres projets. De plus l’artiste a une voix très agréable, qui pourrait d’ailleurs être plus exploitée dans ses autres groupes.
Hello=Fire se laisse écouter et se réécouter sans aucun dégout ni ennui.
C’est ainsi qu’avec son nouveau projet, Fertita prouve à l’humanité que le clonage humain fonctionne et se porte bien. Au-delà de tous les problèmes éthiques que comporte cet homme, il serait aimable que la prochaine série de groupe de Dean Fertita réussissent à proposer des choses réellement différentes de la série actuelle. En cas de réussite, lui aussi aura peut-être le droit de se taper des cuites avec John Paul Jones dans un super-groupe (quel veinard ce Josh) !
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire