Gasoline

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16/20
Nom du groupe Sideburn
Nom de l'album Gasoline
Type Album
Date de parution 2004
Labels Suisa
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Baby Don't Care
2. Gasoline
3. Walls of Shame
4. Gangster Lover
5. Black Sheep
6. Trouble Maker
7. Giov in L.A.
8. Never Kill the Chicken
9. Rip It Up
10. Attitude
11. Boots for Hire

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Sideburn


Chronique @ Loloceltic

17 Octobre 2013

Du Hard-Rock qui sent la sueur, l'alcool frelaté et les gaz d'échappement.

"Crocodile" a installé le style Sideburn, à savoir un Pub Hard-Rock directement inspiré des légendes australiennes du genre, mais gardant une identité propre. Deux ans après ce brûlot, le quintet helvète nous revient avec un "Gasoline" à la pochette ne pouvant laisser planer le moindre doute. En effet, cette pompe à essence plantée en plein désert est annonciatrice d'une nouvelle dose de riffs directs et efficaces, et de mouvements aussi jouissifs qu'incontrôlés de nos nuques et autres articulations.

Pas de surprise donc, et tous ceux qui ont pris leur pied sur "Crocodile" peuvent se ruer sur "Gasoline" sans hésitation. Nous restons dans du très bon Hard-Rock qui sent la sueur, l'alcool frelatée et les gaz d'échappement, sans qu'aucune impression de redite ne pointe le bout de son nez. Comme ses glorieux aînés, Sideburn est capable de servir ce qu'on attend de lui sans jamais manquer d'inspiration. Propulsé par un Lionel Blanc au jeu dynamique et varié (écoutez ce groove sur le titre éponyme !) et un Michel Demierre qui ne fait jamais dans le superflu, les guitares de la paire Pariat – Gudit nous balance des riffs qui touchent toujours but, et des soli incendiaires. Quant à Roland Pierrehumbert, il s'affirme définitivement comme l'arme fatale de Sideburn. Sa voix passée au papier de verre et aux intonations à la Angry Anderson (Rose Tattoo) s'installe comme la marque incontournable du quintet d'autant que, non content d'être capable de varier son chant, aussi bien railleur ("Baby Don't Care") que sombre ("Walls Of Shame") ou cinglant ("Rip It Up"), le bonhomme est également capable de dégainer l'harmonica pour enrichir certains titres. Le blues-rock de "Never Kill The Chicken" en est le meilleur exemple, son duel avec la guitare lors d'un solo croisé étant un des sommets de l'album.

A l'image de son frontman, Sideburn sait varier les ambiances, et ainsi, insuffler une dynamique irrésistible à ce nouvel opus. Le quintet est capable de passer du Boogie-Hard-Rock d'un "Baby Don't Care" au refrain accrocheur, au riff syncopé et enflammé d'un "Gasoline" irrésistible, sans que la cohésion de l'ensemble ne soit mise à mal. Nous sommes ainsi baladés entre les mid-tempi à la rondeur confortable ("Giov In L.A.") et le Rock-Hard Mélodique qui fait taper du pied ("Gangster Lover"), en passant par le Hard-Rock survitaminé au refrain à hurler sous la douche ("Trouble Maker") ou au rythme d'un bolide lancé à fond sur l'asphalte ("Boots For Hire"). A chaque fois, le plaisir est le même, les riffs hyper efficaces, et les refrains accrocheurs, même si l'ambiance peut aussi bien être sombre ("Walls Of Shame") que d'une franche bonne humeur ("Baby Don't Care", "Never Kill The Chicken").

Ce "Gasoline" est donc l'album de la confirmation pour Sideburn. Et si certains noteront que Pierrehumbert frôle ses limites sur "Rip It Up", ou que "Attitude" laisse la légère impression d'un final en pilotage automatique, le bolide suisse ne quitte jamais la route et nous emmène encore vers de grands moments au son de son Hard-Rock aussi sincère qu'efficace. Autant dire que l'Europe tient désormais un digne représentant de la confrérie du Pub-Hard-Rock de haut niveau et qu'il serait temps que son public apporte à ce quintet l'attention qu'il mérite.

7 Commentaires

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Loloceltic - 23 Octobre 2013: Aucun des groupes que tu cites ne fait du pub-rock. Je ne vois donc pas le rapport avec mon commentaire...
AlonewithL - 23 Octobre 2013: Je croyais tout simplement que tu parlais du hard rock, mais attention à l'interprétation de pub rock que tu fais. Celle que tu cites ne fonctionne que pour l'Australie. On y trouve pêle mêle dans ce soit disant sous-genre AC/DC, INXS, Minight Oil, The Angels et Rose Tatoo, ce qui est totalement ridicule d'un point de vue musical. Ils n'ont parfois aucun point en commun entre eux hormis le fait d'être australiens et d'avoir joué dans des pubs.
Loloceltic - 23 Octobre 2013: Pour ma part, je n'y inclus pas Midnight Oil, ni INXS, et je ne le limite pas à l'Australie, même si c'est dans ce pays qu'il trouve ses origines. Des groupes comme Bonafide, Big Ball, Airbourne, Electric Ducks, Rhino Bucket, Sideburn, Krokus ou 77 sont rattachés à ce mouvement dont AC/DC est forcément le maitre-étalon, même si certains s'en sont parfois éloigné à l'occasion d'un ou plusieurs albums. Après, libre à chacun d'apprécier ou pas chacun de ces groupes, la musique, comme toute forme artistique, étant soumis à une approche subjective, au moins partiellement.
AlonewithL - 23 Octobre 2013: " Pour ma part, je n'y inclus pas Midnight Oil, ni INXS, et je ne le limite pas à l'Australie, même si c'est dans ce pays qu'il trouve ses origines." C'est une erreur. Tu fais là une libre interprétation. C'est un peu comme affirmer que Bon Scott était en réalité une femme et vivait encore dans une ferme reculée de l'Arkansas en compagnie d'Elvis. "Des groupes comme Bonafide, Big Ball, Airbourne, Electric Ducks, Rhino Bucket, Sideburn, Krokus ou 77 sont rattachés à ce mouvement dont AC/DC est forcément le maitre-étalon, même si certains s'en sont parfois éloigné à l'occasion d'un ou plusieurs albums." Je suis tout à fait d'accord. Après, il est hors de question de les considéré comme faisant partie du dit "pub rock". "Après, libre à chacun d'apprécier ou pas chacun de ces groupes, la musique, comme toute forme artistique, étant soumis à une approche subjective, au moins partiellement." Je n'ai aucunement émis le voeu contraire. Il y a une Histoire, un sens des mots, un sens des valeurs lié à la technique, à l'inspiration, à la qualité sonore, et je tiens à ce qu'on les respecte. Tu connais Electric Mary et The Poor?
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