Elvis Presley

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Elvis Presley
Nom de l'album Elvis Presley
Type Album
Date de parution Mars 1956
Style MusicalRock'n'Roll
Membres possèdant cet album37

Tracklist

Re-Issue in 1999, 2005 and 2011 by RCA Records
Re-Issue in 2005 by Simply Vinyl and BMG Records
Re-Issue in 2006 by Universe
Re-Issue in 2008 and 2011 by Legacy
Re-Issue in 2010 by Music On Vinyl
Re-Issue in 2011 and 2013 by Sony Music
1. Blue Suede Shoes 02:01
2. I'm Counting on You 02:25
3. I Got a Woman 02:26
4. One-Sided Love Affair 02:11
5. I Love You Because 02:41
6. Just Because 02:34
7. Tutti Frutti 02:00
8. Trying to Get to You 02:33
9. I'm Gonna Sit Right Down and Cry (Over You) 02:05
10. I'll Never Let You Go (Little Darlin') 02:25
11. Blue Moon 02:44
12. Money Honey 02:37
Total playing time 28:42

Acheter cet album

 $8.48  14,99 €  6,99 €  £1.75  $56.85  14,01 €  14,01 €
Spirit of Rock est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Elvis Presley


Chronique @ hotrodfrancky

06 Mai 2014

La Légende est en route

1956. Sam Philips, le proprio du studio Sun de Memphis, vient de faire l'affaire de sa vie; il a vendu Elvis à RCA pour... 35 000 dollars!!! On appelle ça avoir du pif... ou pas. Bon, il lui reste encore Cash, Perkins et autre Killer dans l'écurie, mais enfin, quand même, Elvis, 35 000 dollars... Passons.

Presley était managé, depuis l'été 55 par le Colonel Tom Parker (pas plus Colonel que moi, d'ailleurs), un filou de première dont la mission inaugurale fut de signer le fameux deal avec RCA. Chose faite, Elvis se colle à l'enregistrement de ce qui sera son premier succès planétaire. En effet, les enregistrements chez Sun Records n'étaient connus que dans le sud des Etats-Unis, et il ne s'agissait que de "singles" (ils ne furent compilés que bien des années plus tard en albums). Il entre donc en studio en janvier 1956, et la première chose qui en sort, c'est un 45 tours, "Heartbreak Hotel", une petite chanson qui a juste chamboulé le cerveau de deux jeunes anglais qui se sont immédiatement mis à la guitare en entendant ça, je veux parler de messieurs Lennon et Richards.

Continuant sur sa lancée, l'ex-camionneur de Tupelo met en boite une reprise de Ray Charles, "I Got a Woman", truffée à ras bord de testostérone et de machisme ("Vous savez, la place d'une femme est d'être à la maison", amis romantiques, bonsoir!!!), une reprise Country ("I'm Counting on You") et une chanson R&B, "Money Honey", typique du "son Elvis" des 50's, avec ses hoquets, les solos si typiques de Scotty Moore, une pépite qui rappelle énormément "Baby Let's Play House!" et l'époque "Sun". Et puisqu'il n'oublie pas "Sun Records", il pense aussi à Carl Perkins et lui emprunte ses pompes en daim bleu. Pauvre Carl... ce génial songwriter pensait avoir enfin le succès avec "Blue Suede Shoes", il passe à la télé chanter sa chanson, en montrant misérablement ses godillots bleu électrique... Deux semaines plus tard un ouragan passe dans une émission nationale, Elvis chante les mêmes paroles, les musiciens jouent les mêmes partitions, mais ça n'a rien à voir, c'est Elvis... alors Carl retournera dans le fond de l'autocar avec Johnny Cash et se lancera dans les amphets et le Jack... Pauvre Carl.

Elvis va aussi taper dans le répertoire Black de Little Richard avec une reprise démentielle de "Tutti Frutti". Il faut savoir que la version originale de Mr Pennyman est déjà ahurissante de violence, de brutalité et de vulgarité. Reprendre du Little Richard est une mission dangereuse, bon nombre y ont laissé les cordes vocales. Là, Elvis explose tout, Whop-Bop-a-Loo-Bop-a-Lop-Bam-Boom, tout est dit.

Pour finir l'album, on rajoute quelques pépites de chez "Sun Records" comme "Tryin' to Get to You", "Blue Moon" ou "Just Because", et la messe est dite. Une photo tirée des séances d'enregistrements montrant l'énergie; la force et la violence du gamin. L'album s'appellera "Elvis Presley". Les Clash ont pompé la police d'écriture et les couleurs (photo en noir & blanc, lettrage en rose et vert) pour "London Calling". Les Clash, les Beatles, les Stones mais aussi tous les autres, tous ont écouté, vénéré, adulé cet album de celui qui était en train de devenir le King. Parfois, ils s'en sont éloignés musicalement (heureusement ou pas), il n'empêche, demandez-leur à tous cinq albums à emmener sur une île déserte, celui-ci sera dans la liste (quoique sans élec, je vois pas l'utilité).

Elvis finira ses sessions d'enregistrements avec un nouveau single, "Hound Dog". Le boulot (presque) terminé, Elvis part à l'assaut des Etats-Unis via la télévision. il passe au "Ed Sullivan Show" où il hérite du surnom d'Elvis the PElvis (y-a-t'il besoin de traduire ?) et se verra censuré en étant filmé au-dessus de la ceinture pour cause de déhanchements suggestifs. Il achèvera tout le monde en juin, au Milton Berle Show, avec ce qui est, à mon humble avis, "l'Image" du Rock'n'Roll.

Et puis le Colonel lui dit :"Tu sais quoi ? J'reviens d'Hollywood..."

HotRodFrancky



3 Commentaires

6 J'aime

Partager
lovemedo - 06 Mai 2014: Ouais mec. Amen ! Comme tu dis la messe est dite. Et Dieu est éternel !!! A plus.
largod - 07 Mai 2014: Merci Francky, encore un très joli texte. La légende était en marche
Brozzy21 - 07 Mai 2014: Déjà plusieurs chroniques que je lis de toi, j'adore ton style ! Merci pour la super chro !
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire