Electronic Jacuzzi

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15/20
Nom du groupe Ghinzu
Nom de l'album Electronic Jacuzzi
Type Album
Date de parution 2000
Labels Barclay
Style MusicalRock indépendant
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Dolly Fisher
2. Dragon
3. Rotten Star
4. Thoughts Behind the Scene
5. Electronic Jacuzzi
6. Turn Up the Satan
7. R2 D3
8. Dracula Cowboy
9. Get Up
10. Revlis
11. One Shot Ballerina
12. Bingo It's Heaven
Motherfucking Dirty Bonus Disc
10. Dracula Cowboy
11. Mine
12. Thought Behind the Scene

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Ghinzu


Chronique @ DHT06

23 Novembre 2017

Une identité qui s’impose, difficile à définir

Certes moins populaire à l’international que les plus anciens Front 242, le groupe Ghinzu témoigne à sa manière d’une vitalité toujours renouvelée de la scène rock belge, ainsi que d’une volonté d’affirmer une créativité propre, non tant sur le plan de l’émulation entre formations qu’au niveau de la convergence d’initiatives personnelles au sein de projets bien identifiés, d’où une identité qui s’impose, difficile à définir car, tout en appartenant incontestablement au rock, elle tourne autour de ce dernier au moyen de sonorités classiques comme d’emprunts à la musique électronique, entre autres influences et sans jamais donner l’impression de se disperser outre mesure.

Par comparaison avec certains de leurs contemporains britanniques, histoire de placer la barre plus haut en termes de reconnaissance au-delà des frontières d’origine, si l’on prend par exemple l’album « Noise » d’Archive, sorti en 2004, on a l’impression que celui-ci ne reste pas fidèle jusqu’au bout à la tonalité provocante et désabusée d’un titre comme « Fuck U », alors que chez Ghinzu, le contexte de départ se maintient jusqu’au dernier moment, et ce malgré les fluctuations, la retenue parfois excessive, les clichés repris du rock progressif dans ses aspects les plus simplistes (« Bingo It’s Heaven », lequel ne nous épargne pas des éructations dont Arno aurait été fier, ni des plaisanteries qui donnent envie de zapper le final caché du disque, somme toute assez anecdotique et quelconque), sans oublier une faute de goût imputable à la volonté trop marquée de dramatiser la voix (« One Shot Ballerina »).

Selon la même comparaison, il est vrai aussi qu’aucune des chansons d’ « Electronic Jacuzzi » n’atteint le charisme du « Fuck U » d’Archive, pas même « Turn Up the Satan ». Contrairement à ce que le titre laisse penser, il n’y a pas la même agressivité non plus. Pour tout dire, si l’on excepte, en plus des autres défauts, une certaine lourdeur d’ensemble, qui se veut originale mais à côté de la plaque, que reste-t-il pour défendre l’idée qu’ « Electronic Jacuzzi » est un bon album, dont la réédition s’imposait pour en élargir utilement l’audience ?
L’étrange osmose entre l’élégante justesse des accords de piano, les bruits de battements de cœur, les boucles de synthétiseur et la voix fatiguée de John Stargasm sur « Turn Up the Satan » ; le rythme haletant et l’intensité de « Dolly Fisher » ; les accents à la fois dissonants, obsessionnels, mystérieux et intrigants de « Dragon » ; la nonchalance taciturne et les riches arrangements instrumentaux de « R2D3 » ; la mélancolie autocritique, au point culminant de l’opus, qu’exprime si bien « Thoughts Behind the Scene » ; les étincelles qui, en mode punk, ne tardent pas à incendier « Electronic Jacuzzi » et « Dracula Cowboy ».

D. H. T.

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