L'heure est venu de dresser un premier bilan. Le trio Australien, qui était arrivé à un moment charnière lors de "
Neon Ballroom" en 1999 qui montrait déjà l'ombre d'un nouveau style, alors que le combo était alors à son apogée musicale, présageait néanmoins de nouveaux bouleversements dans l'avenir de ce jeune groupe. Mais de manière simple et brève, on pourrait associer le mot crasseux à "
Frogstomp" - mélodique à "
Freak Show" et expérimental pour "
Neon Ballroom" ayant magnifiquement bien clôturé les années 90's.
Même si les ressentis à l'égard de "
Neon Ballroom" étaient plutôt mitigés, certains auditeurs étant déçus par ce nouveau tournant expérimental, pourtant déjà bien abordé sur "
Freak Show" qui avait su faire la part des choses et doser les sonorités lourdes et donc plus proches du metal avec les mélodies offertes par les orchestrations, ils pourront toutefois regretter le passé musical du groupe avec ce nouvel opus du nom de "
Diorama" signée chez Eleven, qui n'arrangera sans doute rien à leurs jugements.
Les orchestrations et le projet solo du chanteur appelé The Dissociatives consistant pour l'instant, en un EP expérimental en collaboration avec le DJ Paul Mac (également présent en tant que guest au piano sur cet album). Sans doute quelques indices qui auraient pu permettre de se faire une idée du nouvel opus des Australiens et du style adopté sur celui-ci. Très accessible dans sa globalité, passant de morceaux à l'allure baroque pop (mélange de pop/rock et de musique classique) sur "Tuna in the Brine" ou "
After All These Years" à l'intention lyrique mais disons-le sans ambiguïté, sans relief voire même très ennuyeux à d'autres morceaux comme "
Luv Your Life" dont la douceur, la niaiserie et le chant plutôt plat en font également un titre des plus lassants à écouter.
Les quelques passages parfois un peu plus rock de "The Lever" - sont eux-aussi, victimes des orchestrations inutiles venant s'ajouter à des refrains dépourvus d'énergie et d'efficacité. Tandis que du côté de "
Across the Night" et de son intro, on se croirait presque transporter dans les casinos de Las Vegas en pleine fiesta avec cet orchestre joyeux et optimiste qui ne donne pas vraiment envie d'aller plus loin, car le reste met en avant un paysage tout aussi pop et coloré. Comme si cela ne suffisait pas, la niaiserie continue avec des choeurs et des lignes vocales radiophoniques sur "
The Greatest View" ou encore "
Without You" transportant l'auditeur, dans le plus profond des sommeils.
Disons-le très franchement, on ne reconnaît plus
Silverchair sur ce quatrième opus si ce n'est éventuellement sur "One Way Mule" - seul morceau intéressant avec ses riffs heavy/post-grunge et ses passages hargneux que l'on retiendra volontiers vu les pièces médiocres rencontrées sur la tracklist dont l'assommante "World Upon Your Shoulders" et ses refrains insipides.
Allons-y gaiement, entrons tous dans la comédie musicale du bon roi
Louis XIV et de sa cour sur "
After All These Years" et applaudissons les dignes performances de Daniel Johns. La rumeur prétendrait également qu'un bassiste et même un batteur officieraient sur cet opus... Ces deux membres ont malheureusement pu s'égarer de cette pièce théâtrale aussi intense soit-elle ou bien s'endormir derrière leurs instruments, ce qui n'a à priori rien de très étonnant compte tenu de ce cirque ambulant nommé "
Diorama".
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