A tous ceux d’entre vous qui auront aimé le précédent méfait des Cour Supreme power trio français racé et qui, à coup sûr tout comme moi auront trouvé leur MCD bien trop court (5 titres au global dont 2 compos originales seulement) voici la suite avec cette fois, un EP bourré de Rock, de Blues Rock et autres réjouissances.
Je vais être clair, ces mecs ont eu le cran et plus encore le talent de nous faire un album 100% Rock avec un grand « R ». Je réfère à ce Rock que l‘on entends plus trop, celui avec des grattes qui envoient sévère, des amplis à genoux, d’une basse lourde et d’une batterie affutée le tout, au service de titres atteignant les 4 minutes et des poussières et ce, sans AUCUNE reprise.
Ladiez, Gentz & Rockers de tout poil, vous avez la gueule de bois, mal aux cheveux, plein le dos de votre boulot, le clebs du voisin a encore pissé sur la roue arrière de votre bécane ?
J’ai le remède qu’il vous faut, pour les Gentz & Rockers 7 titres binaires sentant bon la rupture de freins en pleine côte, s’enquillant comme à la parade et pour vous Ladiez, 2 titres à faire fondre un
Iceberg en plein hiver.
Avec ce #2 on va au-delà de la suite logique du précédent méfait de ces Gus car même si ils ont pris de le risque de ré enregistrer deux compos du précédent méfait soit, My Dog et Runnin’ on the Highway en les remaniant et leur donnant un autre impact, à l’écoute du tout, on se rend compte qu’au fond, ils se seront donné les moyens de nous offrir un album débordant de feeling.
Il y a du gros voire, du TRES gros son sur cet album, tout ceux qui connaissent Judge « King of the Graouh » Fredd ne seront pas surpris les autres devraient aller jeter une oreille sur ses méfaits du temps des Studs ou encore sur sa période avec
Daran et les chaises, le son qui fait mal, celui qui vous vrille le crâne, qui vous tord la boyasse, le judge le maitrise à la perfection et comme en plus, il laisse transparaître ses influences cela donne un truc comme ces deux titres enchaînés sans temps mort que sont Monkeys n’ Donkeys / Mistake.
Si Monkeys n’ Donkeys est d’une facture assez classique, bien foutu avec une rythmique au poil, Mistake ouvre les portes d’une plus grande sensibilité, ce son pointant dans le chorus, que ne renierait pas Billy Gibbons, est un parfait hommage sans plagiat au barbu texan et des gus capables de faire passer autant d’émotion en rendant un hommage, il n’en reste plus beaucoup, croyez moi.
Cour Supreme a progressé sur tous plans dans cet album, les compositions bien sûr, rien n’est à jeter mais plus remarquable, aucun de ses titre n’est faible, de We‘re back qui ouvre l’album en fanfare à Heaven on Earth qui va le clôturer de façon définitive RIEN n’est à jeter et cette répétition, est volontaire.
Perso, j’ai été surpris et vous risquez de l’être aussi, par la qualité de la production de cet album et surtout, son mixage d’une précision et d’un équilibre incroyable.
Incroyable oui parce que, ces mecs n’ont pas les moyens de s’offrir un Bob Rock, ni même le câble préféré de Bob Rock ou encore, sa tasse de café.
Ce disque aura été « fait avec pas cher sur un PC avec même pas mon ampli guitare dans la même pièce (dixit le Judge) » mais à l’arrivée, au-delà des moyens, ces mecs y ont mis leur âme et ce disque sonne grave de chez Graouh.
La diversité des compositions qui bien que restant dans une veine Rock / Blues Rock propose plusieurs approches de ces styles, à titre d’exemple, il y a un monde entre Runnin’on the Highway et We’re Back ou encore entre My Dog et
Nothing to lose véritable tuerie.
Le meilleur est cependant gardé pour la fin alors, je vous situe le contexte, vous venez de prendre 7 titres Rock dans la tronche et la douleur aura a peine été atténuée par la sucrerie Magic come alors, et seulement alors arrive Heaven on Earth comme ça, sans prévenir, acoustique de bout en bout, vraie balade avec chœurs et tout ce titre est, une superbe conclusion en plus d’être une tuerie absolue.
Il serait injuste que je ne mentionne pas qu’au service de tous ces titres, il y a la voix de Jean-Marc et son jeu de basse, dans les deux domaines, la performance vaut la peine d’être soulignée car si du Judge on attend un son pur, affuté ce que l’on a, Jean-Marc a gagné en confiance, son chant est superbe quel que ce soit le registre quant au son de sa basse, il s’est épaissi conférant à son jeu plus de présence plus de… puissance.
Jean-Marc a semble t’il aussi poussé ses comparses à vocaliser du coup les chœurs sur tous les titres sont impeccables.
Je vais finir par une critique que je ne peux pas considérer comme un vrai point noir tant il s’agit d’un sentiment personnel : le son de la batterie. Je ne parle pas du jeu de Gilles, ce mec, question feeling n’a à rougir devant personne mais, bon sang, le son de sa batterie est, de mon point de vue, affreux. Heureusement, le mixage équilibre ce qui pour moi est une faute de goût car à tous les coups les types qui lui ont fait ce son sont visiblement, à peu près autant Rock que suis extraterrestre.
Mais ne vous laissez pas arrêter par cette remarque car cet album fait par des amoureux d’un Rock teinté d’émotion est un pur moment de bonheur. Je ne sais pas ce qu’ils feront après et je m’en fous, ce qu’ils nous ont déjà offert ajoute deux étoiles dans mon ciel et je vous souhaite qu’il vous donne une irrépressible envie de sourire à chaque fois que les écouterez.
Je l'avais déjà écrit lors de leur premier méfait et je le fais à nouveau: ces mecs tournent, foute le feu partout ou ils passent alors,si ils passent près de chez vous... BOUGEZ VOUS.
Have Fun
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