À l’heure actuelle, rares sont, parmi les personnes s’intéressant un peu à la musique moderne, celles qui n’ont jamais entendu parler des
Red Hot. Le groupe est en effet archi-populaire depuis bon nombre d’années et fait exploser les ventes à chaque sortie d’opus. Ce que tout le monde ne sait pas forcément c’est que les californiens ne se sont pas toujours inscrit dans le même créneau musical qu’aujourd’hui. Avec «
Californication », le groupe signe en 1999 le plus grand tournant de sa carrière.
Je n’ai pas découvert l’album lors de sa sortie, j’étais trop jeune, mais j’ai essayé de me mettre dans la peau d’un fan de l’époque qui met le cd dans sa grosse chaine hi-fi en espérant, avec le retour de
John Frusciante, un nouveau « Blood
Sugar… ». Les premières notes de l’album viennent de la basse avec disto qui passe sur un riff assez puissant, presque métal, un cri de Kiedis ; sommes-nous repartis dans un «
One Hot Minute » ? Non, on passe sur un petit air de guitare funky avec une basse on ne peut plus groovy et un chant rap, maintenant ça rappelle « Blood
Sugar… », puis arrive le refrain… Et là, j’imagine tous les « WTF !!!!???? » qui ont du fuser. Et oui, un refrain tout à fait pop qu’est celui d’«
Around the World », morceau désormais culte du groupe, comme le seront la plupart des titres de l’album. On comprend alors le parti pris des
Red Hot qui vont se tourner vers un style de musique qui rassemble, axé pop rock malgré les restes de funk dans certains morceaux. Ils laissent tomber la folie au profit de la beauté. Ils laissent tomber les fans de la première heure au profit d’un public plus féminin.
Les titres suivants ne démentiront pas ce que je viens de dire, seuls trois morceaux dérogent à la règle et peuvent satisfaire les fans des anciens albums : « Get on Top », « I Like Dirt » et « Purple Stain », tous trois vraiment funk. Le reste s’inscrit donc dans une dynamique pop rock.
Il faut admettre que s’il a dû décevoir beaucoup de fans, ce virage musical est extrêmement bien exécuté et ce n’est pas pour rien qu’il s’agit de l’album le plus vendu du groupe avec seize millions d’exemplaires. Anthony Kiedis, jusque là plutôt mauvais chanteur (en live du moins), s’est beaucoup amélioré et nous propose un chant très clair, un peu plus haut perché que d’habitude et doublé par le chant à fleur de peau de Frusciante pour apporter de l’émotion. La basse de Flea semble toujours indispensable malgré le changement de genre musical et apporte donc beaucoup aux chansons. Mais ce que cet album a de mieux à offrir ce sont surtout de superbes mélodies. Le titre «
Californication », pour prendre l’exemple le plus probant, est simplement une pure merveille du genre. La réussite de cet album est, je pense, en grande partie due à
John Frusciante qui a vraiment pu s’exprimer sur celui-ci grâce à ses mélodies et son talent de composition.
Pour conclure, je dirais que cet album divise. Moi-même je suis partagé, vous l’aurez compris, entre la qualité objective de l’album et mes goûts musicaux. La plupart des gens qui ont commencé à écouter les
Red Hot par un album précédant «
Californication » vont prendre ce dernier comme un couteau dans le dos. Pour ceux qui aiment la facette actuelle et plus commerciale des californiens, cet opus est probablement le meilleur. Dans le genre, il est difficile de faire mieux. Je vous laisse choisir votre camp !
"my friends", "aeroplane" ça c'était des singles qui avaient de la gueules , après si tu préfères "the zephyr song" ça regarde que toi ^^
d'autant plus que les ballades c'ets bien mais quand l'album en est composé à 90% (i'm with you) faudrait arrêter de déconner!
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