36 minutes 46 d’une intensité rare.
Après 2 albums ayant permis d’asseoir Matthias Jabs au sein du groupe,
Scorpions décide de passer à la vitesse supérieur. Tout d’abord, fini les pochettes tendancieuses: celle de ce nouvel album annonce la couleur. Nous allons avoir à faire à quelque chose de plus agressif. Les premiers morceaux viennent d’ailleurs nous confirmer cet état de fait sans crier gare.
Le titre éponyme nous offre, en effet, des riffs tranchants et acérés alors que Klaus Meine se fend un chant percutant et agressif. Ceci se comprend d’autant plus lorsque nous apprenons qu’il a écrit ce titre en rapport avec la double opération des cordes vocales qu’il a subit et après laquelle il a du réapprendre à parler et, bien sûr, à chanter. Ce titre, ainsi que le bien nommé et explosif (c’est facile mais tellement vrai !) "Dynamite" font toujours partie de la setlist des Scorps et leur effet en live est garanti. Cette facette de l’album est complétée par le cinglant "
Now" et par "
Can’t Live Without You" et son riff qui écrase tout sur son passage. Il est à signaler que ce dernier bénéficia des honneurs d’une diffusion radiophonique, au même titre que le plus commercial "
No One Like You".
Car nos venimeux teutons n’en ont pas pour autant perdu leur sens de la mélodie accrocheuse et du refrain imparable. Doté de ces arguments et de couplets semi-acoustiques, ce titre est accompagné dans ce domaine par un "You Give Me All I Need" au refrain un brin répétitif, et par le très enlevé «"Arizona" qui vient nous apporter un peu d’air frais après "Dynamite" et avant un "China
White" au tempo lourd, au riff heavy et à l’ambiance sombre et étouffante. L’incontournable ballade "When
The Smoke Is Going Down" vient clôturer ces 36 minutes 46 d’une intensité rare. Il suffit d’ailleurs de consulter la liste de morceaux pour constater qu’elle regorge de hits.
La prestation musicale est bien sûr à la hauteur. Nous ne reviendrons pas sur la performance de Klaus Meine qui atteint des sommets. La complémentarité entre Rudolph Schenker et Matthias Jabs est parfaite et il ne faut pas oublier le rôle important de la section rythmique où la frappe lourde et puissante de Hermann Rarebell vient propulser chaque titre accompagné par la basse toute en rondeur de Francis Buchholz. Le succès sera à la hauteur de l’œuvre et permettra à
Scorpions d’atteindre une renommée mondiale. La porte est alors grande ouverte pour un "
Love at First Sting" qui viendra tout écraser sur son passage.
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