L’artwork cover réussi de Jan « Orkki » Yrlund annonce clairement la couleur du contenu de ce
Be Afraid : Une bonne dose d’humour à base d’horreur, vitriolant un hard rock gothique à l’arsenic.
Formé en 2005, les 4 membres de ce Christian metal (Wretched au chant, Nameless lamentor à la guitare, Dr.
Cadaver à la 4 cordes et
Plague derrière les futs) se présentent comme les descendants des
Alice Cooper,
Kiss, Type O
Negative et autres
Rob Zombie. Leurs prestations scéniques se veulent donc tenir du grandguignolesque sanglant, qui les voient grimés comme des zombies et délivrer un Rock horror show théâtral à la
Gwar. Ceci paraissant plus du au Fun du combo qu’à une quelconque démarche politique commerciale aguicheuse. Les ricains de Fort Wayne dans l’Indiana semblant résolument se faire plaisir et être à fond dans leur trip religio- morbido déluré, sans prise de tête ni prétentions aucunes.
Musicalement, cette première offrande est totalement influencée par le CBGB’s punk rock movement (Country Blue Grass and Blues) dont les bands les plus connus étaient les
Dead Boys, les Ramones,
Misfits ou les Fleshtones…Mais en grattant à peine, on se doute que nos morts vivants ont aussi du écouter et apprécier les Cramps de Lux Interior et Ivy
Poison, ou les Lords of The New Church. Un titre comme
Bloodbath, excellent au demeurant, ressemblant étrangement à cet égard à un Apocalypso…
Une petite intro sympa stylée famille Adams en hors d’œuvre « The Exorcist » et 13 plages toutes relativement courtes et sans soli. Les refrains caviardés d’ohohohoho (comme sur
Burn witch, burn par exemple) nous ramènent foncièrement à l’époque punk des Angelic Upstars et autres Skids…
Ce
Be Afraid est homogène quand au style, mais pas quand à la qualité. Certaines plages plus développées –on frôle les 4 minutes !!!- sont de franches réussites tel les «
Rigor Mortis » et « Army of the Dead » accrocheurs, d’autres comme « Skeletons», «
Bloodbath », ou un « Screams of Violences » chaloupé à l’ambiance gore envoutante sont foncièrement appréciables. La voix catchy de Wretched, à mi chemin entre
David Bowie et le rockabilly des
Stray Cats Brian Setzer, colle bien aux compos et vous entraine allégrement dans ce monde déjanté.
Mais les «
Dark Angel, I Zombie, Schizofiend –sacré jeu de mots !!!- … » restent quand même trop basiques et trop courts pour vous maintenir en haleine. On ne plonge donc que par intermittence dans l’univers chaotique de Grave Robber; mais sans le coté visuel du concept «
Live Horror Show », ce n’est déjà pas si mal pour un premier opus…
14/20 METALPSYCHOKILLER
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