Babez for Breakfast

Liste des groupes Hard-Rock Lordi Babez for Breakfast
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16/20
Nom du groupe Lordi
Nom de l'album Babez for Breakfast
Type Album
Date de parution 15 Septembre 2010
Produit par Michael Wagener
Style MusicalHard-Rock
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1. SCG5: It's a Boy! 01:21
2. Babez for Breakfast 03:29
3. This Is Heavy Metal 02:59
4. Rock Police 03:57
5. Discoevil 03:49
6. Call Off the Wedding 03:31
7. I Am Bigger Than You 03:04
8. ZombieRawkMachine 03:42
9. Midnite Lover 03:20
10. Give Your Life for Rock and Roll 03:54
11. Nonstop Nite 03:56
12. Amen's Lament to Ra 00:32
13. Loud and Loaded 03:15
14. Granny's Gone Crazy 03:55
15. Devil's Lullaby 03:42
Bonustracks (Japanese Release)
16. Lord Have Mercy
17. Studs and Leather
Total playing time 48:26

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Lordi


Chronique @ Loloceltic

28 Décembre 2013

Uun nouvel album de qualité, dynamique et rafraîchissant.

Et si depuis quelques temps, Lordi payait cher son succès à l'Eurovision ? En effet, comme encouragée par les critiques de Michel Drucker, la meute semble s'être mise en chasse derrière la bande de monstres finlandais pour lui faire regretter d'être sortie de l'ombre où chaque combo métallique se doit de rester tapi. Il est vrai qu'il est à la mode de nos jours de désigner une victime expiatoire à la vindicte populaire et de charger celle-ci de tous les mots de la terre. Dans le cas du quintet déguisé, rien ne semble devoir lui être épargné. Lordi est accusé de ne pas assez renouveler sa formule, mais dans le cas d'AC/DC, il s'agit d'un gage de qualité. Les déguisements restent les mêmes est c'est un défaut quand rien de tel n'a jamais été reproché à Kiss. Et la liste des reproches aussi injustes que de mauvaise foi pourrait être développée sur plusieurs paragraphes, à commencer par la sempiternelle accusation de trahison pour céder aux sirènes du succès commercial.

Pourtant, avec un minimum d'objectivité, il sera difficile de résister aux qualités de ce cinquième album, soit autant que Twisted Sister depuis le début de sa carrière, et ceci sans avoir à se trimbaler l'échec artistique d'un "Love Is For Sucker". Bien sûr, la formule de Lordi reste la même, à savoir des morceaux immédiats avec des riffs simples et efficaces, et des refrains qui vous restent scotchés dans la tête dès la première écoute. Ce "Babez for Breakfast" à la pochette aussi colorée qu'humoristique regorge encore de son lot d'hymnes à hurler en concert avec un "This Is Heavy Metal" aux accents du "War Machine" de Kiss, ou un "Give Your Life For Rock And Roll" aussi simpliste qu'irrésistible. "Babez for Breakfast" et sa batterie excitée, l'euphorisant "Rock Police" et ses claviers délicieusement kitsch, ou "I'm Bigger Than You" et son pré-refrain un brin naïf ne sont pas mal non plus dans le genre.

Mais résumer les compositions de Lordi à une formule aussi efficace que récurrente serait trop réducteur. En effet, propulsés par la production de Michael Wagener (Accept, Dokken, Skid Row, etc…) à la fois claire et puissante, les 13 titres (+ 2 intros) touchent à chaque fois au but sans qu'aucun moment de lassitude ne s'installe. Une touche d'électro par ici ("Discoevil"), une ballade avec Bruce Kulick en guest par-là ("Call Off The Wedding"), un final à la structure légèrement à tiroirs semblant tout droit sorti de la bande originale d'un film de série B (l'enchaînement "Granny's Gone Crazy" / "Devil's Lullaby"), et le tour est joué. Au bout du compte, comme les musiciens sont loin d'être des manches, vous vous retrouvez à battre du pied et à brandir votre main en forme de signe du diable sans même vous en rendre compte.

N'en déplaise à certains, "Babez for Breakfast" est un donc un très bon album de Hard Rock Mélodique et relance Lordi après un "Deadache" marquant un léger essoufflement. Mr. Lordi a toujours été clair quant aux intentions de son combo qui ne sont pas de révolutionner un genre musical, mais bien d'en utiliser toutes les ficelles pour nous faire passer un bon moment, alors que toute sa mise en scène est à prendre avec un humour au second degré. Alors libre à vous de suivre la meute hurlante et de traiter Lordi avec dédain, mais vous passerez à côté d'un nouvel album de qualité, dynamique et rafraîchissant. A vous de voir !

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Chronique @ AlonewithL

06 Octobre 2013

...notre joli petit bambin...est en train de passer à une nouvelle étape dans sa croissance.

Qu’est-ce qu’il a grandi notre petit bout-de-chou. Né sans pousser le moindre cri en 1996, « bébé Lordi » a prononcé ses premiers mots en 2002, avec l’album « Get Heavy », puis il a commencé à faire ses premiers pas en 2006, l’année de la représentation et victoire à l’Eurovision. L’« Horrorvision » rebaptisée alors rien que pour notre « Lordi », qui lui a néanmoins permis de devenir l’une des figures les plus médiatiques et emblématiques du hard rock actuel. Et voilà que notre « joli petit bambin » à la peau bien rose et tout joufflu (dieu qu’il est beau) est en train de passer à une nouvelle étape dans sa croissance. Que voulez vous que je vous dise; les enfants, ça pousse trop vite.

« Babez for Breakfast» couvée de 2010 fait suite à « Deadache », soit deux ans plus tard après ce dernier. « Deadache » avait fait germer quelques doutes chez certains (les affreux). On y voyait même une fin de sevrage un peu trop précoce. Malheureusement pour moi, je n’y connais strictement rien en puériculture et préfère de ce pas entamer ma description de ce nouvel album, à la couverture très années 80 (peut être un indice?).

L’introduction de cette nouvelle visite au pays des monstres a de quoi laisser pantois. Un clavier nous met à sa merci dans un air assez intimidant, paysage de tombes, de chapelle hantée. Puis soudain, au beau milieu de tout ça, on se retrouve dans une salle de maternité, à devoir assister à un accouchement (ce sont de véritables monstres). Une impressionnante giboulée de coups de batterie nous tombent dessus, s’ensuit, et c’est surprenant, des riffs old-heavy metal, sans que cela soit franchement savoureux. Le refrain nous offre quelque chose de plus posé, emballant au premier abord, mais trop souvent répété, presque comme un slogan, donc l’efficacité ne sera plus que temporaire. Un titre d’en-tête d’album qui pêche en plus d’un manque de paroles. C’est un mauvais présage pour la suite en général. Mais passons.

« This Is Heavy Metal » autre titre considéré comme « phare » de l’album nous redonne cette mauvaise impression de faire dans les récitations de morceaux des années 80, à commencer par le riff de départ, déjà mille fois entendu. Un titre qui pourra probablement satisfaire les inconditionnels de « Lordi » ou ceux qui ont ignoré la musique de la grande période.
Bébé aurait-il de la fièvre? On sent sa musique réchauffée. L’écoute de la tendre ballade « Call of the Wedding » pourtant écrite en baptême avec le guitariste Bruce Kulick (Grand Funk Railroad, ex-Kiss) ou du titre « Give your Life for Rock’n Roll », bâti pour devenir un hymne n’apportent qu’une surdose de clichés. Pour le dernier titre cité, on se serait attendu à quelque chose de véritablement fort. L’entame de batterie nous avait pourtant si bien préparé. Puis tout ça tombe un peu à plat, et les voix féminines en fin de piste n’apportent pas non plus grand-chose. Mais ce que l’on croyait être des signes avant-coureurs d’un début de maladie, n’était en faite que quelques gargouillis d’indigestion aux années 80. Ouf! Quelques battements de Kita sur le ventre de « bébé » et ça ira mieux. Quand « Lordi » fait du « Lordi » ça donne vraiment autre chose. Des titres à la construction très basique avec une progression en 3 étapes dans l’intensité: un passage tout en finesse et souple de la part des instruments et du chant graveleux de Monsieur lordi sur les couplets, un stade supérieur et généralement l’allumage grandiloquent des claviers en pré-refrain, puis « boum », le refrain.

Sur la première partie de l’album (la plus controversée à mon humble avis), on pourra retenir quelques titres entrainants comme « The Rock Police » arrivant sirènes hurlantes, très relâché et détendu sur les couplets, jouant ainsi subtilement pour nous faire connaître un réel moment fort et revigorant sur le refrain. Que dire aussi de « Discoevil » ou la fièvre du samedi soir version « Lordi », à la fois scintillant et des plus détonants. On retient encore l’intelligence de l’approche modérée sur les couplets avec un fonctionnement à compte à rebours comme pour nous faire pressentir l’imminence d’une explosion. « Zombie Rawk Machine » n’est pas mal lui non plus. Il tombe au milieu du ventre un peu mou de l’album. C’est un hard un peu dépouillé. Le riff du début (déjà entendu à toutes les sauces dans le passé) et un refrain trop court sont toutefois des éléments assez gênants à l’écoute.

A ce stade on ne connait en définitive rien de cet album « monstrueux ». On pourrait même devenir injustement sévère après nos joyeux petits garnements, mais comme toutes les grandes fêtes le plus lourd et le plus calorifique arrive en fin de repas, et ça commence sur « Non Stop Night » pour aller jusqu’à la fin. Là, bébé nous envoi sa purée en pleine tronche. Des titres aux guitares acérées, qui déménagent. La poussée d’un gros rot de la part de « bébé » mettant fin à tous ses maux de ventre. On retient des refrains dotés d’une dose de kitsch et de dynamite. Les chœurs ici sont en complète coordination avec Monsieur Lordi créant ensemble le moment transcendant que l’on attendait.

Le petit instrumental acoustique sur « Amen’s Lament to Ra », nous fait tranquillement patienter avant de passer à la roulette sur « Loud and Loader », une bombe à fragmentation à très forte puissance d’impact. L’ambiance change un peu à partir du frissonnant « Granny’s Gone Crazy », où un chant murmuré nous fait prendre conscience du danger que représente la nouvelle créature décrite sur cette piste. Un son à la fois inquiétant et ébranlant de puissance. Dans la même veine « Devil’s Lullaby », plus théâtrale (ou cirque) dans son approche, s’illustre par un jeu plus libre et inconstant. Des airs d’orgue de fête foraine, une voix qui prend de faux airs de pitié. Il est alors inutile de lire le texte ou d’écouter attentivement les paroles pour s’imaginer l’histoire qui y est racontée, et c’est toute la force de « Lordi ».

« Babez for Breakfast » est un album des plus déroutants. Il exige la réécoute pour se faire un réel point de vue. Des titres « années 80 » déséquilibrent ce nouvel opus néanmoins pourvu de grands et surprenants atouts, et d’un étalage de titres à qualité supérieure. On saluera d’avance la grande quantité de titres offerts (quand on pense qu’ils ont été retenus sur 44 morceaux conçus). Et oui « bébé » grandit vite et fera plus tard un « beau » jeune homme.

15/20

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