Fait de bric et de broc le dernier opus (à peine) crédible de
Blondie parvient à séduire avec des singles hauts en couleur.
Au rang desquels «
The Tide Is High » avec son mix mi reggae, mi caribéen, et l’incontournable «
Rapture » hymne proto disco ‘chicissime’ (et au demeurant délectable).
En revanche, et pour un plaisir non feint « Angels on the Balcony » déroule un chapelet dévoué à l’écriture punk/pop/new wave qui à contribué à créer la légende underground du combo New-Yorkais, un vrai régal de circonvolutions mélodiques, un exemple de pop song efficace et exigeante, bref : tout sauf un tube.
Ce qui reste en toute fin de galette : 8 minutes de bonheur composées de « T- birds », mouvant et perfectible comme tout hymne post punk arty (et subtilement psychédélique), « walk like me », boum boum tshak nerveux, aussi tendu que le string de la blonde au micro.
On est très loin des précédents opus et 5/12 ne représente pas un score idéal pour un album qui à connu un succès certain en raison des singles précités.
En gros il ne reste presque plus rien de l’esthétique bricolo rétro futuriste instantanée, qui fit la joie des esthètes déjantés des early 80’s.
Quelque mois plus tard le producteur émérite de disco Giorgio Moroder enfoncera le clou pour une collaboration qui sera à la fois un des plus gros succès de
Blondie et sa sépulture (appelle moi !).
Mais ça c’est déjà une autre histoire.
En lorgnant sur son propre marché et en tournant le dos à la vieille Europe qui avait tant contribué à sa gloire,
Blondie se tire définitivement une balle dans le pied, s’assoit sur son talents de groupe "borderline", à cheval sur bien des styles. Un naufrage définitif en dépit du succès retentissant de «
Rapture » et de «
The Tide Is High ».
Un chant du cygne.
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