Alors que le monde sombre dans la sinistrose, un artiste a décidé de lutter, seul, contre l’invasion de la dépression. Certes, niveau présentation Boogers rappelle un clochard abusant sur la bibine. Mais ne vous y fiez pas, il a préféré troquer ses bouteilles par plein de choses qui, réunies, font de la musique.
As Clean As Possible propose donc de nettoyer nos pensées négatives… pour un résultat plus blanc que blanc ?
Basé sur des rythmiques simples mais efficaces,
As Clean As Possible est un album qui peut s’avérer redoutable. Boogers réussi en en l’espace de 32 minutes à nous faire passer d’une musique pop joyeuse dans « Anywhere » ou « I Lost My Lungs » à un genre beaucoup plus rock dans « Someday ».
As Clean As Possible s’avale cul sec, le souci arrivant après, tel un junkie en manque ; en effet, l’oreille réclame une suite à ce nettoyage en règle. Nettoyage qu’elle ne trouvera pas, ce qui, au final, force à admettre que 32 minutes, ce n’est absolument pas assez pour toute galette qui se dit « album », qu’on se le dise …
Après ce petit passage coup de gueule, revenons au génie de Boogers. Notre barbu semble en effet être un homme orchestre à lui tout seul. Usant instruments divers et variés (guitare, batterie, synthé …) il semble aussi à l’aise vocalement que musicalement, ce qui est, quand même un bon point dans le monde de la musique (parait-il). L’expérience « Boogers » ne s’arrêtant pas à l’album, il est recommandé d’assister à un de ses concerts, où il assure seul le show. Une expérience à coup sur très intéressante qui montre que la schizophrénie dans le monde artistique a beaucoup d’avenir.
Un album bien sympathique capable de donner la banane :
As Clean As Possible nettoie vos larmes de tristesse à coups de rythmes joyeux et simplement cool. Boogers nous offre un album sympathique, qui, s’il ne révolutionnera pas l’ensemble de la musique, procurera un peu de bonheur. Merci au barbu d’avoir sauvé nos âmes damnées.
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