Avril 1970, c'est le drame.
Paul annonce que les Beatles n'existent plus, et fout par là un coup de couteau dans le dos des autres membres (notamment Lennon qui ne supportera pas).
La fin du monde est proche, mais relativisons, ils étaient 4 génies, en solo ils devraient tout de même assurer ! Et à qui on pense alors?
John Lennon &
Paul McCartney bien sûr !
Dommage c'est raté,
George Harrison, resté à l'ombre du plus grand duo de compositeurs du siècle entre dans la lumière et vous fout une claque monumentale (une sur la joue gauche pour le premier disque, et une sur la droite pour le second).
En réalité il s'agit d'un triple album (assez rare, Sandinista! des Clash en est un également, entre autre).
Cet album a également un contexte obscur, mystique, légendaire : Georgie fait courir la rumeur dans la presse selon laquelle, toutes les chansons de cet album seraient des compositions refusées par Lennon/Macca du temps des Beatles, rien que ça !
Cette légende se vérifie pour certaines chansons, mais pas toutes.
On peut alors se dire "bah p'tete parce qu'elles sont nulles ces chansons là".
Pauvre de toi, car sur 18 chansons (et encore, dans les nouvelles versions, il y a des bonus superbes), j'en compte pas moins de 11 bijoux (le bonus I Live For
You (Outtake) est renversant).
Dès la première chanson, c'est une bouffée d'oxygène, on plane littéralement, les hostilités continuent
My Sweet Lord, LE tube de cet album, le rock Wah-Wah (évoquant les tensions du groupe lors des dernières sessions studios), un Isn'It A Pity beau à en pleurer (qui aurait pu se trouver sur le
White !), les 4 premières chansons, qui forment l'une des meilleures entrées en matière pour un ouvrir un album, il y a un peu plus loin la démo de Beware Of Darkness, qui est juste une bonne, voir très bonne chanson, et quand on entend le morceau initial, la voix de merveilleuse de George posée sur une simple guitare, on se dit juste que cet homme a été touché par la grâce de Dieu.
Un second centre nerveux se trouve dans cet album, constitué des 3 chansons que sont tout d'abord Ballad Of Sir Franskie Crisp, j'ai assez de mal à la décrire, mais elle est géniale malgré une certaine répetitivité, la suit le Rock & Roll Awaiting On
You All et se conclue par la ballade mélancolique au titre éponyme,
All Things Must Pass, sublime.
Allez une dernière conclusion, car qui ne déclare pas, qu'un album doit toujours se finir par un chef-d'œuvre ?
Vous l'aurez deviné, c'est bel et bien le cas ici, Hear Me Lord, longue, des choeurs à n'en plus finir, une guitare efficace, un piano redoutable, magistral.
Album d'exception tout simplement.
20/20
Morceau préféré : Hear Me Lord.
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