Girls est un groupe autant anglais qu’américain. Les Girls font de la pop autant qu’ils font du rock. Girls compose autant de ballades que de chansons dures. Girls écoute beaucoup de musique. Girls écoute de la bonne musique.
Les Girls font du rock indie sans en faire, une production sèche teintée de shoegaze, mais ne font pas du rock de stade.
On pense aux Kooks « lust for life », on pense aux Beach Boys « big bad mean motherfucker », à Jesus and mary chains « ghost mouth », et à tout ce qui a fait la mélancolie depuis quarante ans de musique contemporaine.
Les Girls sortent un
Album pour les soirées cheminées au cœur de l’hiver dans la morsure du froid. Un verre de vin. Une fille. Et ils s’embrassent et ils s’aiment, loin du bruit et la fureur. Ils sont seuls au monde parce qu’ils sont deux, ils se parlent en murmurant dans l’oreille des choses bêtes, et ils rigolent comme des gamins. Langueur des jours monotones.
Les Girls raisonnent comme des ados 2009 : ne pas décider. Ils emmerdent le monde, font leurs truc, reprennent ce qu’ils aiment, font ce qu’ils veulent, et proposent un très bon
Album, très personnel. Il y a des groupes qui plagient, il y a des groupes qui rendent hommage…
Girls est un groupe paumé, qui ne sait pas quelle voie suivre en cette ère de dématérialisation et d’accès à la discographie universelle. Mais Girls l’a sûrement fait consciemment, car Girls just wanna have fun.
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